Mon 3ème marathon virtuel

Mon 3ème marathon virtuel était celui pour remplacer Chicoutimi qui aurait du avoir lieu samedi 3 octobre.

Je m’étais inscrite à ce marathon pour avoir la chance d’en courir un officiel cette année. Afin de l’inscrire fièrement dans le dos de mon chandail.
J’y ai cru jusqu’à ce coup de téléphone le vendredi 2 octobre à 11h du matin.

Le retour de la 2ème vague de la Covid m’a annulé mon plaisir fétiche. Le plaisir de courir et partager avec d’autres coureurs notre passion.
Ce feeling et cette fébrilité que l’on ressent, au départ, pendant et au fil d’arrivée dans une course officielle, n’aura pas lieu en 2020.

Trop d’hésitation

En apprenant la nouvelle de l’annulation, je me sentais lasse de cette situation… J’avais travaillé fort tant pour les entraînements que pour le travail pour me libérer la fin de semaine tout en remplissant mes engagements.

J’étais fatiguée, fatiguée, fatiguée… Comme il y avait longtemps que je ne l’avais pas été…

Dans un sens, je trouvais cette annulation plutôt bien, au lieu de partir pour Chicoutimi à midi, je travaillerai dans les dossiers que je n’avais pas finis!!!

Mais dans un autre sens, je voulais faire ce marathon pareil… Le faire cool, juste pour prendre le plaisir dans la distance que j’adore.

Décision prise

Après toutes ces hésitations, ma décision fut prise. Je ferai mon marathon comme convenu, mais virtuellement.
Mon amie Guylaine Landry-Fréchette faisait le sien elle aussi virtuellement pour remplacer celui du petit train du nord. Alors, elle sera avec moi dans mes pensées.

Je ne le courrai pas à ses côtés, car nous n’avons plus du tout le même niveau. Ahahah, non sérieux Guylaine veut faire un temps alors que moi je n’ai ni l’énergie ni la forme pour ça.
Je ne me suis pas entraînée dans ce sens et je n’ai peut-être plus ces capacités non plus…

Je voulais partir à 7 ou 8h le matin, mais j’avais un rendez-vous important que je ne pouvais pas trop repousser… J’ai donc opté pour partir après mon rendez-vous soit à 10h15.

Quel mauvais choix!

La météo étant excellente, je trouvais que c’était une belle heure de départ 10h15 pour un marathon… Qu’en pensez-vous?

Eh, ben maintenant, je peux vous dire que c’est un très mauvais choix. Pour faire un demi-marathon cela aurait été parfait, mais pour un 42, je suis allée au bout de mes énergies et pas à peu près.

Prendre note que j’avais pris mon petit déjeuner à 6h le matin, comme à mon habitude, mais je n’ai rien repris ensuite.

J’ai pris mon départ, comme à mon habitude, avec mes 3 litres d’eau, mes dattes, mon gingembre et j’avais ajouté deux bouchées d’énergie avec du miel au cas ou la faim viendrait me tirailler.

Le mur à l’horizon

Les 18 premiers km ont vraiment bien été. Je faisais très attention, car je savais que j’étais fatiguée de ma semaine donc je ne poussais pas trop, mais je maintenais mon allure super bien, c’était cool. J’étais très contente de mon parcours, mon allure, j’adore courir…

Au 18ème par contre il était 11h45 et mon ventre commençait à crier famine. Christian qui m’accompagnait me dit que lui aussi avait faim et qu’il allait rentrer.

Je trouve que c’est tôt pour manger déjà mes bouchées, mais je veux continuer à ce que cela aille bien.
Ces boules sont parfaites et me remette comme il se doit avec le goût et le plaisir de compléter la suite de mon 42.

Christian me lâche au 20ème km. Moi, je poursuis ma route bien décider à finaliser à l’intérieur de 5h, car je sais que le plus dur reste à venir et je n’ai pas l’intention de me forcer.

Oh oh le pire arrive…

Quand, j’arrive au 27ème km, la faim revient de plus belle… J’ai vraiment l’estomac dans les baskets. Il me reste plus qu’une bouchée d’énergie. J’ai déjà mangé toutes mes dattes. Il me reste environ 1 litre d’eau, mais rien d’autre, je suis à sec, humm, je sens un malaise dans mon organisation… Comment j’ai fait pour ne pas penser à ça… On dirait bien que je débute en course à pied !

Je veux aller au moins jusqu’au 28ème km pour manger ma dernière bouchée, mais pfff… Ce km est très très très long… Je le marche pour économiser mes énergies, mais non ça n’avance pas. Je suis fâchée après moi-même, de ne pas avoir pu prévoir ce point essentiel…

Ma dernière bouchée avalée, j’en veux encore. J’ai toujours faim, je sens parfaitement qu’il me faut plus. Elles sont loin mes 2 tartines du matin.

Il est 13h50, il me reste 14km à faire et j’ai plus aucune énergie. Plus rien à manger, encore un peu d’eau, mais moins d’un litre…

Prendre son mal en patience

Je ne peux plus courir ou faire de la marche rapide. Je suis vraiment épuisée. Ça me rappelle Yvan Landry sur son marathon de Québec. Je me sens dans le même état que je le voyais, impuissante devant l’absence d’énergie.

Je voudrais courir, mais mon corps dit non… Alors, j’appelle Christian pour lui dire que je finis à la marche, mais vraiment pas vite…

Comme il ne me répond pas, j’en conclus qu’il ne doit pas être encore arrivé. À chaque fois que je refais une tentative pour marcher plus vite ou courir, y a rien à faire les jambes ne lèvent plus.

Les km défilent très doucement, je vois que 5h ne suffiront peut-être pas pour finaliser ce 42, mais peu importe si je peux encore aller travailler demain, car la charge de travail est encore très présente au bureau, c’est pas le moment pour tomber malade.

Toujours en apprentissage

J’ai fini ce marathon en 5h37, fatiguée et affamée. Je pense que je me suis retrouvée dans cette situation en raison du décalage horaire de mon départ, sans pour autant prendre la précaution d’apporter le nécessaire pour compenser.

Le cumul de ma fatigue des dernières semaines ajouté au manque d’alimentation a eu raison de moi, cela était très mal pensé de ma part.

C’est incroyable, faire ou préparer un marathon ne cesse de m’apprendre sur moi et prévoir l’imprévisible.

Le dépassement de soi

Je voulais voir jusqu’où j’étais capable d’aller et ben j’ai réussi… Je me suis dépassée, je suis allée au bout de ce que j’étais capable.

Je viens de passer une semaine sans course, je peux vous dire qu’il y a bien longtemps que cela ne m’était pas arrivé.

La semaine prochaine sera la reprise pour préparer le marathon virtuel de Québec que je ferai le 1er novembre en compagnie de mes amies Diane Dumas et Mélissa Barrière si tout va bien.

Alors, je continue d’apprendre dans la joie et la bonne humeur pour de nouvelles aventures pendant 3 semaines d’entraînements et finir par un dernier marathon virtuel pour clôturer l’année 2020.

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