Yvan l'heureux

Macadam 2022

Pas de commentaire

Macadam 2022 vient de fêter ses 10 ans, mais pour moi c’était ma première édition. Et quelle édition… Je ne suis pas près de l’oublier.

N’ayant pas accompli le 125km pour lesquels je m’étais préparé, j’avais l’énergie et la force mentale qui grouillait à l’intérieur de moi.

Pour dépenser tout ça, je me suis inscrite pour faire du bénévolat au Macadam, Défi Everest afin de soutenir et aider les athlètes à se dépasser.

J’en parle à mon amie Jessica Maurice qui est une adepte de trail et toujours partante pour faire du bénévolat… Le temps de lui soumettre l’idée… On était déjà projeté à Rivière-du-Loup…

Côte Saint-Pierre

En arrivant sur les lieux après une petite visite chez mon amie Line Pelletier, nous arrivons au site Macadam ou les 48 heures sont en piste depuis 23 heures. Mes amies Christiane Plamondon et Ariane Martel Bouchard sont déjà bien en place et progressent vers leur objectif respectif.

Je retrouve ma belle Doudja pleine d’énergie qui fait du bénévolat elle aussi jusqu’à 17h.

Je retrouve ma belle Doudja pleine d’énergie qui fait du bénévolat elle aussi jusqu’à 17h.

Line participe au Macadam 24 heures, elle va chercher sa puce, s’installe, c’est cool, on va avoir du fun Jessica et moi à les soutenir toute la fin de semaine.

Avant d’aller chercher mon assignation auprès de Franck, je décide de faire quelques montées avec Christiane, on est une heure d’avance. Jessica acquiesce et Line nous rejoint.

Merci Jessica

Il faut faire vite, à à peine15 minutes du départ… Je dis oui à Yvan, mais je suis comme une poule sans tête… Désorganisée, perdue, j’ai du mal à analyser les explications qu’Yvan me fournit pour récupérer ma puce et mon chandail comme si je ne comprenais plus son français…

Jessica prend les choses en main et me guide pour m’aider. Les organisateurs aussi sont un peu déstabilisés et ne savent pas trop où prendre les affaires qui ne sont pas prévues… Mais Téo, le petit ou grand génie de l’organisation a déjà programmé la puce, tout est prêt pour lui. En l’espace d’un instant, je viens de changer de casquette pour la fin de semaine. On appelle ça, être polyvalente, non ? Ah, ah, ah…

Un immense bonheur

Je suis super heureuse, je sais que je risque d’avoir des douleurs après ces 24 heures, mais au diable l’avarice. Je vais dépenser mon énergie et partager mon bonheur sur le Macadam 2022.

Je voudrais le hurler au monde entier… Mais avant ça, je veux honorer ce cadeau. Réussir 72 montées en 23 heures comme je dois faire à l’île de la réunion pour la Mascareignes.
Ensuite, si tout va bien, je caresse l’espoir de faire 125 boucles pour avoir ma revanche Harricana.
Je ne pousserai pas, car je ne veux pas réveiller de blessures et mettre en péril ma Mascareignes.

Line Pelletier

En relevant ce défi Macadam 2022, j’ai la chance de pouvoir partager toute ma fin de semaine au côté de mon amie Line, c’est vraiment super. Je suis vraiment choyée.

Selon les consignes d’Yvan, on ne doit pas courir en descente, et rester plutôt conservateur pour durer 24 heures.
Les descentes sont ma force, je ne peux m’empêcher de courir même si je sais que mes genoux risquent de me faire souffrir.

Je suis allée les tester la veille à Orford et j’étais à moitié satisfaite, car la douleur n’était pas loin. Néanmoins, je pouvais noter une très belle amélioration comparativement à la semaine d’avant.

Toute la semaine, j’ai effectué des massages au gun et un repos complet de course à pied, afin de leur laisser une chance. Jusque là, je n’osais pas le faire de massages, car mon chirurgien me l’avait interdit. Or, cela m’a permis de retrouver ma sensation dans la jambe droite que j’avais perdue depuis le 11 avril et les améliorations ont été mesurables tous les jours… Ah, si j’avais su… Mieux vaut tard que jamais…

Au-delà de mes espérances

Line ne cessait de me dire de ralentir en descente, mais j’en étais incapable. Elle est plus rapide que moi dans la montée « martyre »
alors, nous formions le duo parfait pour cumuler encore et encore. On s’entraînait mutuellement à un bon rythme à l’aller comme au retour.

Quand on est arrivé à la 61ème montée, mon dos s’est mis à avoir une douleur très désagréable, comme ça d’un seul coup. Rien de dramatique, je la connais, elle arrive souvent quand je fais beaucoup de dénivelés. Je sais qu’en lui donnant du repos, cela revient vite, je dois juste être à son écoute.

Je préviens Line qu’après 63 tours, j’irai dormir jusqu’à 4 heures du matin pour reposer mon dos. Nous avons largement le temps de faire encore 2 montées et je vais avoir le temps de me changer afin de mieux dormir pour reprendre ensuite mon cumul.

Un dodo

Nous arrivons à 63 tours en 11 heures. C’est parfait, je suis à mis parcours de mon gros objectif (125 tours). Les 72 tours vont être du bonbon et j’ai largement le temps de récupérer mon dos en une heure, car pendant mes tests, 5 à 10 minutes suffisaient.

L’inconvénient quand on vieillit, c’est que les bobos de jeunesse ressortent vite. On doit trouver des trucs pour repartir de plus belle. L’avantage est qu’avec l’âge, on a appris à se connaître, on sait ce qui fonctionne.

À 4 heures du matin, impeccable je me réveille comme si de rien n’était et la machine est repartie. Line est toujours présente et en feu. Elle ne veut pas dormir. À l’île de la Réunion, c’est 160 km à la Diagonale des Fous qui l’attende, donc elle n’a pas le choix de s’entraîner à se tenir éveillée le plus possible. Pour ma part, je ferai ce parcours après la course en mode rando touristique pour profiter des paysages et moins souffrir de la chaleur.

Du sang neuf

Je trouve très intéressant et judicieux d’ajouter des participants au Macadam 48 heures à différentes heures. Je suis certaine que les 5 personnes du Macadam 24 heures ont aidé ceux qui étaient là depuis la veille et leur ont changé les idées.

Pour ma part quand les jeunes des écoles sont arrivés à 18 heures… Wow, c’était super! Non seulement, ils m’ont donné du boost mais pas que ça. Ils ont été l’exemple de dépassement, volonté, avec sourire, plaisir, joie et bonheur en tout temps dans leur cœur. J’étais en admiration devant leur force, leur énergie. Honnêtement, j’étais fière de cette belle jeunesse, notre relève.

À 4 heures du matin, quand les grimpeurs, du Macadam 12 heures, sont arrivés, ils étaient plus discrets, moins nombreux aussi, mais cela a permis d’avoir une nouvelle énergie en attendant le levé du jour.

Ma plus grosse difficulté

La section que je trouvais la plus difficile était, sur 100 mètres environ avant d’arriver sur la butte, le pitch comme disait Yvan.
En rabotant ce petit bout, elle devient mon amie pour la vie cette côte St-Pierre. Pour le moment, sans ce rabotage, ce passage me donne l’impression de subir le supplice de la goûte d’eau en attendant les 16 heures du dimanche après-midi.

Tous les participants étaient dans la même galère et connaissaient parfaitement la petite section que je mentionnais. Beaucoup m’expliquaient que les descentes étaient plus critiques pour eux.

Malgré tout, à aucun moment je n’ai voulu arrêter sous prétexte que j’en avais marre ou que ces 100 mètres étaient difficiles. Non, non, je voulais être présente jusqu’à la fin des 24h.

À partir de mon 100ème tour, je m’économisais. J’accompagnais seulement les participants qui complétaient à leur tour leur 100ème. Les émotions et le bonheur étaient électrisants sur la côte Saint-Pierre à Rivière-du-Loup. Vous auriez dû voir ça… Il faut vraiment le vivre, je vous le recommande.

Accomplissement

À 11 heures le matin, il me restait 5 heures pour faire 9 boucles afin d’atteindre mon 100ème. Line avait pris de l’avance le temps de mes 2 petites siestes. Je dis 2 siestes, car à 8 heures le matin, se sont mes genoux qui m’ont demandé une pause.

Alors, je suis allée m’allonger 30 minutes et je suis revenue de nouveau en feu. À 11 heures, mon pied gauche m’a fait peur, mais là encore en lui donnant un break, tout est rentré dans l’ordre.

Ma montre me dit que j’ai effectué 110 km avec 6379D+ comprenant les 2 boucles sur 3 que j’avais enregistré avant de savoir que j’allais faire ce défi.

Ce qui est largement au-delà de mes besoins pour la Mascareignes qui sont de 72 km dans un délai de 23 heures avec 3900D+

Merci, merci, merci

Ce cadeau a une grande valeur pour moi. Je vais pouvoir participer à l’évènement le plus important de mon année avec la conviction d’en avoir la capacité physique et mentale cette fois-ci.

Pas comme à Harricana où je n’avais pas trop d’attentes même si mon mental était bon. Mais, alors qu’est-ce qui a pu changer en une semaine me direz-vous ?

Bien tout simplement, des massages tous les soirs sur mes jambes et genoux avec vibrations et seulement 3h15 de marche/course dont 1h30 à Orford le samedi pour mon test de jambes.

C’est un rendez-vous

Yvan, merci pour ce merveilleux tremplin que tu m’as offert. Tu as une équipe formidable avec des bénévoles en or.

Cet évènement vaut la peine d’être connu et exploré. En mode Macadam ou Défi Everest, c’est une bonne recette. Je suis fière d’être ambassadrice Défi Everest.

Je reviens l’année prochaine sur le Macadam 48 heures avec les CDF, le Trio infernal et les Cumuleux pour une année explosive au Macadam, Défi Everest.

Longue vie à Défi Everest, merci, les amis, d’être dans ma vie.

125 km Harricana
Québec, mon 11ème Marathon

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