Québec, mon 11ème Marathon

Québec, mon 11^ème Marathon… Quelle jolie ville à sillonner en courant. Un plaisir de A à Z que je vais vous raconter.

Tout à commencé le samedi 1^er octobre par un 5 km avec mon amie Audrey Saulnier. Ce n’est pas une coureuse habituelle, mais elle a de grandes capacités. Elle a juste besoin d’une amie pour lui donner le goût de le faire plus souvent.

Je n’étais pas inquiète de lui faire faire 5 km, car elle est jeune et pleine de volonté. D’ailleurs sans entraînement elle a quand même été capable de rentrer en 30 minutes. Cela doit faire beaucoup de jaloux en lisant ça… Comme je vous comprends.

Pace 6km/h

Ce marathon, je dois le courir à une vitesse de 6 maximum pour ne pas hypothéquer mon énergie pour la Mascareignes qui arrive à grands pas.

Je dois le faire en 4 h30 voir 5h idéalement.

Mon 5km de la veille a super bien été et je me sens dans la même veine en ce dimanche matin.
La foule de bénévoles généreux de leur temps et soutien ont fait la différence pour moi sur ce parcours, c’est certain. Ils m’ont poussé et aidé à garder une légèreté en faisant défiler les km sans que je m’en rende compte.

C’est incroyable comme ils étaient en feu… Wow, du plus jeune aux plus âgés ils dégagent de l’énergie, du plaisir, des sourires à profusion accompagnés de petits mots d’encouragements. Et ça, tout le long du parcours. Bravo et merci, les bénévoles, si je devais organiser un évènement je vous inviterais à venir booster les coureurs. Vous avez été magique.

Une animation et des supporters

Québec est non seulement une ville agréable à visiter, mais quand elle est animée comme hier, c’est un régal.

Des musiciens aussi bons les uns que les autres, parsemés tout le long du parcours entraînaient nos pas et nos cœurs dans un rythme effréné. Inutile de vous dire que là encore, on n’avait pas le choix de garder l’énergie et la vitalité qui nous habitait. C’est trop cool ce sentiment d’être porté sans faire d’effort, juste avec l’ambiance, tu es propulsé.

Très touchant aussi, les supporters qui se sont déplacés en grands nombres, qui nous ont suivis à la vitesse de l’éclair pour nous encourager à plusieurs reprises sur le parcours, des inconnus pour moi, mais pas que…

Geneviève Deschenes-Cantin, Olivier Le Mener, Jessica Lange, Linda Giroux, Eve Dupont (que je n’ai pas reconnu…) vraiment vous avez été géniaux de me booster. Sans oublier les familles entières qui sont sorties pour profiter du spectacle que les coureurs leur donnaient.

21^ème km

Hein, il reste plus que 21 km ? Wow, mais c’est super… J’ai pas vu passer le temps, je suis déjà à mi-parcours et je n’ai pas l’impression d’avoir couru. Je vous dis, j’adore courir des marathons. Je me sens dans un autre monde.

J’ai partagé mes premiers km avec un breton, qui est venu avec 19 comparses pour vivre ce marathon. Puis Gilles du club de la foulée, qui effectue son 100^ème marathon, vous savez combien cela me fait rêver ? Oui, oui, vous pouvez continuer à rire, mais je sais que je serai à 100 marathons pour mes 60 ans. J’y travaille !! Il m’en reste plus que 89… Je m’en rapproche, n’est-ce pas ?

J’ai pu faire un bout avec mon amie Diane, pour mon plus grand plaisir. Jonathan qui a été mon coup de cœur parmi les coureurs avec une joie de courir qui me ressemble. Un coureur chanteur qui m’a fait penser à Hélène Dumais. C’était vraiment cool de courir avec ce jeune homme. Quel dommage que j’ai dû le laisser filer au 32^ème km quand ma douleur au genou est apparue…

32^ème km

Aille, purée, mais qu’est-ce que c’est que ça ??? Les douleurs, ça me connaît. C’est pas la première fois que ça m’arrive et ça ne sera pas la dernière. En vieillissant, la mécanique n’est plus à la hauteur de mes attentes. Comme m’a déjà dit un docteur, on ne fait pas du neuf avec du vieux. À l’époque, j’avais 25 ans, je l’aurais étripé si j’en avais eu la capacité…

Enfin bref, ce qui me dérangeait dans cette douleur, c’est qu’elle m’était complètement inconnue… Ça me faisait des brûles dans le genou, c’était enflé et intouchable…

Je demande au premier secours que je croise, mais ces derniers ne sont pas qualifiés pour ça et me disent, ils restent plus que 9 km continuez comme vous pouvez… Bon ok, je vais voir ce que je peux faire… De toute façon, je n’avais pas du tout l’intention d’arrêter. Je voulais juste savoir s’il pouvait me dire comment me comporter face à cette douleur…

Dur, dur, mais rien n’est impossible. Zut de zut, j’avais une super belle course, mais il était hors de question que ce bobo vient nuire à ma bonne humeur. Floppi, flippant, en regardant droit devant, se concentrant sur autre chose pour oublier la douleur, j’ai continué tout en savourant le reste de la distance.

J’avais encore beaucoup d’énergie à l’arrivée.

À 100 mètres de l’arrivée, un bénévole me dit :

– Béatrice, tu as fait le full, toi ? Ça ne paraît pas, on dirait que tu viens de partir…

– Oh le p’tit maudit, il se moque de moi ! (que j’ai pensé très fort…)

Je voulais lui prouver qu’il avait raison en faisant mon sprint final, mais mon genou était trop douloureux. Courir modérément était le maximum de ce que je pouvais faire…

Québec, mon 11^ème marathon est l’un de mes meilleurs et classés à la 2^ème position dans mes préférés. Le numéro un reste mon 1^er à Toronto en 2017.

Merci à l’organisation, ce marathon est celui que j’ai trouvé le plus facile de mes 11. La météo était au rendez-vous, les bénévoles et les supporters sur la coche.

Félicitations à tous les coureurs.

J’ai plusieurs articles qui sont écrits, mais pas encore en ligne comme mon 9 et 10 ème marathon, je devrais pouvoir m’en occuper bientôt… C’est toujours de belles aventures les marathons.