Les sentiers de l’Estrie 1ère étape

Pas de commentaire

Cette année pendant les fêtes, je me suis mise en tête de faire tous les sentiers de l’Estrie.
Ils font 212km en totalité, mais moi je veux faire la partie linéaire soit 160km.
Ce sont des sentiers que je ne connais pas, ils ne sont pas très loin de chez nous, cela va me permettre de passer de belles vacances en m’adonnant à mon plaisir de course de trail.

Mes prévisions

Je voudrais faire entre 36 et 50km par jour en m’adaptant aux personnes qui souhaitent m’accompagner.
Je me fie au descriptif des cartes pour faire ce choix de distance, mais je sais que la distance que je souhaite faire n’est pas à la portée de tout le monde.
Je préviens donc les amis qu’il faut être capable de courir ou marcher pendant un minimum de 8 heures idéalement 12 heures serait parfait.

Samedi 26 décembre 2020

Nous avons bien fêté Noël, il est donc hors de question de mettre un réveil pour aller courir. Comme nous sommes juste Christian et moi. Nous partirons quand nous serons prêts, tout simplement. On veut profiter de cette période pour se reposer et profiter des bonnes choses.
C’est donc à 11h20 que nous sommes au départ de notre trail. Notre section pour aujourd’hui sera de 36 km en raison de notre heure de départ et nous prévoyons finir avant la nuit soit aux alentours de 16h30.

De Windsor à Kingsbury

Notre première section des sentiers de l’Estrie sera de Windsor à Kingsbury, cela représente 36 km selon les cartes.
Les 12 premiers km sont sur une piste cyclable, et 8 km sont le long d’une route qui n’est pas passante du tout.
C’est bien, mais je suis déçue ce n’est pas ce que je veux… Je voulais faire des sentiers avec toutes les difficultés que cela implique.
Cela me rappelle les paroles de mon amie Élodie qui voulait venir avec nous, mais justement qui me mentionnait ne pas aimer quand c’était plat…

Les choses sérieuses

Si les 12 premiers km étaient faciles et ennuyeux par rapport à ce que je voulais, eh ben les choses sérieuses arrivent.
Nous voici maintenant dans des sentiers enneigés et glacés, tout en revers. Il est impossible de courir, nous avançons très difficilement, car nous n’avons ni bâtons ni crampons.
Nous sommes de vrais aventuriers…
Inutile de vous dire que cela ne nous décourage pas pour autant. On est dans notre trip, je suis vraiment dans mon élément, j’adore ces trucs un peu fous…
Je préviens Christian que pour la prochaine section, je prendrais des bâtons… Je sais, il fallait y penser avant, mais bon mieux vaut tard que jamais !

Finir dans le noir

Il est clair qu’au rythme que l’on a, on ne sera jamais arrivé à 16h30, cela sera plutôt 17h30.
On aura un bout à faire dans la nuit… Oh là là, cette idée ne me plaît guère, mais il est hors de question de faire demi-tour ou d’abandonner. On garde le plan de match, parcourir la distance du jour, coûte que coûte…
Quand la lune a pointé le bout de son nez, le palpitant s’est accéléré et le doute s’est installé. J’étais morte de trouille, je voyais des ombres partout, le bruit du vent dans les arbres me faisait sursauter et trembler de tous mes membres…

Je glissais à chaque fois que j’avançais. Impossible de rester sereine en écoutant tout ça… Cela me faisait penser à la chèvre de Mr Seguin, je me sentais tellement comme elle…
Malgré ma peur, je n’aurais donné ma place à personne, quelque part je voulais vivre cette expérience pour vaincre ma peur justement.

Des km qui n’en finissent pas…

Le froid se lève, en plus d’être dans le noir. J’ai les doigts frigorifiés, il faut que je mette mon blouson qui est autour de ma taille.
Ma lampe frontale n’a plus assez de batteries, je dois finir avec la lumière de mon téléphone si celui-ci a assez de charge?
Il me semble que cela fait des heures et des heures que l’on est dans la nuit… Mais, à chaque fois que je demande à Christian combien de km il nous reste, et bien c’est toujours les mêmes, on n’avance pas… Ce sont des km élastiques…
Je m’inquiète pour ma fille et son ami qui nous attendent depuis des heures dans la voiture… Je culpabilise face à ça, mais je ne pouvais pas deviner que cela allait nous prendre presque 8h pour faire 37 km au final.

Prête pour la 2ème étape

Cette première étape m’a fait voir que ce défi n’était vraiment pas pour tout le monde. Il faut vraiment que les personnes qui veulent nous accompagner soient capables de marcher ou courir pendant 12 heures.
À cette époque on ne peut pas tenir un rythme, les sections où l’on peut courir sont rares et quand on peut courir on est loin des vitesses habituelles…
Alors, nous allons continuer de découvrir ces sentiers avec une excitation très particulière quand on se retrouve dans la nuit.
Même si j’ai eu peur, j’ai envie de revivre cette expérience vraiment trippante…

À très vite pour la suite de cette aventure.

90km Drummondville – Bromont
Les sentiers de l’Estrie 2ème étape

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