Les sentiers de l'Estrie

Les sentiers de l’Estrie 2ème étape

Pas de commentaire

Inutile de vous dire que j’ai hâte ! Oh que oui… Je veux connaître la suite et j’espère même secrètement pouvoir recourir dans le noir…
Christian a des doutes sur ses possibilités de tenir la distance, car il a mal derrière le haut du talon.
Ça me fait chnoute… Même si je préférerai finir cette belle aventure avec lui, je ne veux pas qu’il poursuive, mais sa tête de cochon le faire me suivre, car il ne voudrait pas que je fasse ça toute seule.
Car vous l’avez deviné, même s’il ne me suit pas, je finis ce que j’ai commencé, c’est-à-dire que je veux faire les 160 km linéaires des sentiers de l’Estrie.

Ajustement selon la 1ere étape

Nous avons pu constater qu’on avançait bien moins vite dans les sentiers en hiver, et comme Christian a cette petite douleur derrière le haut du talon, nous réduisons notre distance à 26km.
Ce qui est une belle distance malgré tout. Il faut trouver des compromis pour que l’on reste dans le plaisir.
Nous aimerions bien partir plus tôt que samedi ! Mais pour ça, on ne change rien, on ne met toujours pas de réveil…
Super ça nous laisse une chance de refaire un bout la nuit. Il va de soi que je me dis ça dans mon fond intérieur, évidemment que je ne le dis pas à Christian.

Lundi 28 décembre 2020

Aujourd’hui nous reprenons la suite de samedi, c’est-à-dire que nous partons de la place Larouche pour finir à l’étang aux cerises à Orford.
Cette partie du sentier est bien plus fréquentée que celle que nous avons faite samedi. La neige est très tapée ce qui la rend beaucoup plus glissante.
Nous sommes toujours sans crampons, mais nous avons pris nos bâtons ce qui nous donne une plus grande facilité de déplacement. Par contre, courir est encore très difficile pour ne pas dire impossible sans crampon.
Note à moi-même, nous devons prendre des crampons pour la prochaine sortie.

Des sentiers parfaits

Ces sentiers sont vraiment très agréables, ils relient parfaitement ce que je recherche. Le plaisir de courir dans les bois avec de la difficulté pour que l’on rentre avec la satisfaction du devoir accompli.
La nature est tellement belle, il faut savoir en profiter tout en s’oxygénant. Sur ce parcours, nous avons 2 monts à gravir. Celui des 3 lacs ainsi que le Mont Chauve.
Comme nous avons pris le départ aussi tard que samedi, soit 11h30. On sera obligé de faire un bout dans la nuit, car on ne peut pas courir ou très peu…
Ce qui n’est pas pour me déplaire. Je sais je me répète, mais je veux juste vous rappeler que ce n’est pas un problème bien au contraire.

Le Mont Chauve de nuit

Oh là là, ce qui devait arriver, arriva… nous avons à faire une partie de nuit… Aïlle, aïlle, aïlle chouette c’est ce que je voulais.
Cette fois contrairement à samedi, aucune appréhension, aucun stress, non juste une poussée d’adrénaline, un plaisir incontrôlable, une excitation comme au départ d’un marathon…
Trop hâte de revivre ces moments si excitants qui te poussent à te dépasser.
On croise beaucoup de randonneurs qui redescendent et qui vont finir à la frontale comme nous. Seulement nous on commence juste à le gravir.
Un homme d’une quarantaine d’années nous remet ses recommandations, car sans crampons c’est de la folie. Il ne nous le dit pas comme ça, mais moi, je le ressens comme ça.

Perdre La notion de temps

Rassurez-vous, je ne suis pas suicidaire, ce n’est pas parce que j’aime pousser mes limites que je veux en finir avec la vie… Non, non, non, bien loin de là, j’aime la vie, je la croque, je la vie à 200%.
Je suis juste un peu folle, j’aime faire des trucs de malade qui me procure cette sensation de pouvoir sur moi-même, afin de vaincre mes peurs, mes démons.
La nuit est tombée rapidement, à 16h30 nous étions déjà dans la pénombre et à 17h30 nous avions déjà l’impression qu’il était 10h du soir.
Au sommet du Mont Chauve, il y avait une tente, j’ignore s’il y avait quelqu’un dedans, mais en la voyant je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’il y avait plus fou que moi…
Quand il y a un petit bout que tu marches dans le noir, non seulement, tu n’avances pas, mais en plus tu perds toute notion de temps.

Que du plaisir

On a encore mis 8 heures pour faire cette 2ème étape. On aurait vraiment pas pu faire mieux avec les conditions et notre équipement.
Peu importe le temps de cette aventure, ce qui est formidable est de pouvoir le partager. Christian malgré sa douleur derrière le haut du talon, a pu suivre sur tout le parcours.
Je n’ai jamais vu qu’il avait mal. Il aime ça lui aussi que je sois un peu folle sinon il ne vivrait pas ces belles aventures.
L’essentiel pour moi est de pouvoir la partager tout en savourant ce plaisir que je ressens à l’intérieur.
Je suis dans mon élément, dans ma tête comme dans mon corps en parfaite harmonie.
La prochaine sortie sera demain le 30 décembre.

Je prépare le 31 décembre au coucher du soleil au Mont Orford.

Les sentiers de l’Estrie 1ère étape
Les sentiers de l’Estrie 3ème étape

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