Le sentier des Caps

Le sentier des Caps sur deux jours, de St Tite des Caps à La petite Rivière St-François était le programme prévu pour Pâques. Cumuler plus de 4 000 mètres de dénivelé sur ce beau sentier des Caps qui longe le fleuve St-Laurent avec des points de vue merveilleux et ressourçant, tout le long du parcours.

Deux ambassadrices Line Pelletier et moi-même ainsi que 3 courageux grimpeurs des camps de l’Everest, Nathalie Roy, Judith Chapados et Christian Vallée (future inscription) composaient notre équipe pour traverser les 102 km aller-retour. Sans oublier nos deux supporteurs et sauveteurs Kassandra Gourdon et Ian Limoges pour les plans B au cas où il arriverait quelque chose à l’un d’entre nous sur notre longue traversée.

Il n’y a rien qui me fait plus plaisir que d’organiser des expéditions telles que le sentier des Caps.

La préparation

Se mettre un objectif assez fou, pour combattre nos démons de la peur qui s’installe quand on se projette dans un tel défi.

L’équipe qui embarquait avec moi avait le potentiel pour faire la distance, même s’il ne l’avait jamais atteint jusqu’ici en une ou deux journées consécutives.

Le stress était palpable sur chacun de mes accompagnateurs quand ils ont réalisé la distance totale. On sentait dans les échanges du groupe une contamination du doute sur les capacités à réaliser la distance, ou encore à prévoir les bonnes choses sur le long parcours.  Il est vrai qu’on devait tous être autonomes pour 15h de course/marche.

Le retour de la zone rouge pour la région du sentier des Caps nous a obligés à ajuster la distance pour être certains de rentrer pour le couvre-feu de 20h.
En coupant au refuge Liguori, on gagnait 1h30 environ, nous avons donc fait le choix de mettre une voiture à ce point avec tout notre stock pour la nuit. Kassandra et Ian étaient chargés de cette mission, car eux allaient faire des petites visites sur le sentier à leur niveau.

Le Cap St Tite

Première fois que je mets les pieds dans cette petite ville que je ne découvrirai pas, car je suis là pour le départ du sentier, à l’Auberge du Sportif exactement. Nous sommes vendredi soir, nous nous rencontrons tous ici, tout en respectant nos distances et les consignes sanitaires évidemment. Aucun de nous ne voulons des problèmes avec les autorités compétentes et nous ne souhaitons pas du tout négliger ce point.

En couchant tout à la même place la veille de notre expédition, cela simplifie et enlève bien du stress inutile. Cela a permis de clarifier tous les points pour le départ. Je dirais même que c’était indispensable. À 6h15 samedi matin, nous prenions le départ joyeux avec une belle énergie, même si le soleil commençait juste à se lever. Nous avions soif de cette aventure, nous voulions la vivre pleinement, quel que soit ce qui nous attendait au bout des kilomètres et des dénivelés.

J’étais vraiment fière d’avoir de belles personnes autour de moi pour vivre cette aventure. Je voulais faire ce tracé du sentier des Caps, mais je voulais encore plus le partager avec d’autres passionnés.

Les incidents de parcours

J’ai beau faire attention, penser à l’impensable, mais jamais je n’aurais imaginé qu’en imperméabilisant mes chaussures habituelles que j’adore, j’allais me faire autant souffrir… Une torture à l’état pur, je continue d’apprendre…
Figurez-vous que pour ne pas avoir mes pieds mouillés pendant toute la randonnée de fin de semaine, j’ai voulu prévenir. Pour ce faire, j’ai fortement imperméabilisé les parties en toiles de cesdites chaussures et je me suis munie d’une paire de chaussettes imperméabilisée. Toujours dans la même optique, avoir les pieds au sec.

Je confirme, j’ai eu les pieds au sec oui, mais les chevilles en comportes, car le haut de ma chaussure était devenu trop dur. Elle venait frapper ma cheville de bord en bord à chaque fois que le sol n’était pas plat.
En sentier, le sol plat est rare, je dirais même très rare… Au départ je pensais que cela venait des chaussettes. Pour corriger, j’en ai changé une pour voir si cela changeait quelque chose.

Au 10ème km, la douleur étant très importante, j’ai vérifié si c’était enflé pour savoir si je continuais ou si j’appelais un transport du refuge. Je préférais arrêter là pour mieux repartir plus tard, plutôt que de me blesser gravement et ne plus pouvoir faire quoi que se soit dans les prochaines semaines.
Aucune enflure ne justifiait mon arrêt, j’ai donc poursuivi avec tout le monde en contrôlant plus le mouvement du pied. Je devais me concentrer pour bien y penser et ralentir la cadence pour mieux gérer ce mouvement des pieds.

Le doute ou la fatigue ?

À partir du refuge de l’Anse-Aux-Vaches, Christian a pris mal au genou. Il avait de plus en plus de misère à nous suivre alors qu’on avait grandement diminué la vitesse à cause de mes chevilles.
Il a préféré nous laisser aller entre filles et organiser son arrêt au massif plutôt que de continuer à nous ralentir autant. Les descentes lui devenaient beaucoup trop difficiles.

Quant à nous, les 4 nénettes, nous avons repris notre rythme sans trop nous soucier de ce qui nous attendait vraiment, jusqu’au moment où on se demande : « Mais où est notre chemin » ?

Christian était le seul à avoir pris soin de télécharger la carte du parcours… Nous n’avions même pas pris de carte papier… Oui, je vous imagine rire de nous… Ben détrompez-vous, même si je ne l’ai pas fait au bon moment, j’ai téléchargé la carte pour vérifier ou on en était. Le temps du téléchargement a été assez long, nous avons continué d’avancer, car Nathalie avait retrouvé la signalisation du sentier. Quand, j’ai vérifié notre position, tout était bon, nous étions sur le bon chemin, mais avec un détour de 3 km.
L’heure avançant la fatigue aussi, je regardais de plus en plus l’itinéraire pour mesurer et quantifier à peu près le temps et la distance qu’il nous restait.

Stop au massif

Je ne transporte jamais mes lunettes au risque de les perdre, mais cela à l’inconvénient d’avoir de gros doute sur ce que je lis.
Nous avions passé le refuge des Abattis quand j’informe les filles que nous avons encore 21km à faire. À ces mots, j’ai eu toute une décomposition de stupeur s’afficher sur le visage de Line, le front, les yeux, la mâchoire tout venaient de lui lâcher. Je détourne mes yeux sur Judith ou je lis l’inquiétude de ne pas comprendre le sens des mots que je venais de prononcer. Nathalie pour qui la fatigue commençait à marquer son visage vient près de moi pour recompter et surtout me confirmer les chiffres que je pensais voir.

Après une brève discussion, on prend la décision d’aller jusqu’au massif ou Christian devait arrêter. 21km était bien trop long. Nous ne pourrions pas respecter le couvre-feu de 20h. On préférait arriver plus tôt et profiter de la soirée en relaxant. J’appelle donc nos sauveurs Kassandra et Ian, afin qu’il nous apporte la voiture au massif. Il pouvait prendre leur temps, car nous étions encore à 1h30 du refuge environ. Comme la vie est bien faite, la synchronisation avec Christian était parfaite, nous sommes tous arrivés en même temps.

Nous avons pu immortaliser notre samedi soir au Gîte de l’Écureuil à La Petite Rivière St-François. Tout le monde était très satisfait de ces 37km accomplis avec 1868 mètres de dénivelé en 10:57.
Nous avons planifié notre rando du dimanche pour retourner à notre point de départ. Cette fois nous avions l’avantage de connaître le parcours, l’état du sentier ainsi qu’une estimation plus juste de la durée par rapport à sa difficulté.

Un retour entre filles

Fort de notre expérience de la veille, on ne change rien, départ 6h15 du matin du massif. Nous devions tous reprendre la route après notre course avec un minimum de 45mn à 4h de route à faire avant de pouvoir se détendre et se reposer.

C’est donc de bonne heure et toujours de bonne humeur que nous nous sommes lancés sur le sentier du retour. Mes nouvelles chaussures étaient parfaites, elles ne cognaient plus mes chevilles. Je pouvais courir à ma guise.
Des crampes m’ont dérangé sur les premiers km, mais rien de bien méchant en ralentissant, le tout s’est replacé rapidement. Les 2 Everest que j’ai faits la semaine dernière me rattrapaient et me rentraient dans le corps. Mes jambes suivaient de moins en moins dans les dénivelés. J’avais l’impression d’être une limace tellement les jambes montaient plus. Cependant sur le plat ou les descentes, impeccables, ça allait super bien.

Nous avons pu profiter du paysage, du plaisir de courir dans les descentes comme des Coureuses De Filles, c’était juste génial, le bonheur à l’état pur…

Joyeuses Pâques

Il m’en faut peu pour être heureuse. Partager ma passion, ça n’a pas de prix. Prendre le grand air, ça n’a pas de prix. Alors partager ma passion au grand air avec des amies aussi folles que moi ça c’est le cadeau que je me suis fait pour Pâques.
Oui j’aime courir. Oui j’aime faire du dénivelé pour les camps de l’Everest. Oui j’aime les grandes distances. Oui j’aime les montagnes qui me font rêver et me rendent si fière de moi. Le partager entre amis c’est tellement plus gratifiant et enrichissant.

Ensemble nous avons parcouru 72km pour 3280 mètres de dénivelé. Nous avons fait cette distance en 20 heures, dans le bonheur et la bonne humeur. Aucune de nous n’a été raquée, car nous nous sommes écoutées pour aller selon ce que notre corps nous dictait. Sur les 2 jours, le temps écoulé a été de 20h don 14h de temps de déplacement.

 

L’École la Rue’L

Je suis au sommet de l’Everest depuis la semaine dernière, mais cela ne veut pas dire que je ne ferai plus de dénivelés. Je vais en faire moins, car je commence mon entraînement de marathon cette semaine.

Je souhaiterai parrainer une personne aux Camps de l’Everest pour lui faire partager ma passion.

Alors si ça tu as un intérêt, fait moi le savoir, je t’explique ce qu’il en est. Tu peux être débutant dans la marche ou la course, aucun problème le but est que tu atteignes ton objectif. Moi, je t’aiderai à aller plus loin en te remettant l’équivalent du dénivelé que tu auras réalisé. De plus, comme l’inscription est de 75$, je te rembourse 50$ équivalent à la somme remise à la communauté. Tu auras juste à payer ton chandail et les frais d’envoi de 25$.

Alors si ça te tente, n’hésite pas, inscris-toi http://www.defieverest.com/inscription et fais-moi-le savoir sous cet article, je serai heureuse d’être ta marraine.

PS : S’il y a plus d’une personne, je ferai un tirage le 23 avril avant le prochain week-end choc.

Le sommet Everest
Repos de dénivelés

2 Commentaires. Leave new

  • Nancie Courchesne
    7 avril 2021 16 h 50 min

    Tu es tellement hot, cool et merveilleuse 💖 C’est super tout ce que tu accomplies pour ton bonheur💞 Sois heureuse toujours mon amie Jtm😘

    Répondre
    • Wow, merci Nancie, tes beaux mots m’arrachent les larmes ce matin…

      Au plaisir de partager ce bonheur avec toi, prends soin de toi.

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Fill out this field
Fill out this field
Veuillez saisir une adresse courriel valide.

Menu
Show Buttons
Hide Buttons