Le Mont Glen

Le Mont Glen fait partie des sentiers de l’Estrie.  Christian et moi étions passés très proches quand nous avions fait les monts Singer, Eco et Rond pendant nos randonnées segmentées de Richmond à Sutton.
Dimanche 14 mars 2021, nous prévoyons faire l’aller-retour au sommet, soit 17 km juste pour le voir lui, le mont Glen.

Avant le mont Glen

Vendredi 12 mars, je suis allée à Bromont pour cumuler mes dénivelés de fin de semaine selon mes bonnes habitudes depuis la mi-janvier.
Suite à mon 5ème Everest, j’avais pris une pause 4 jours. Croyez-moi l’envie et l’énergie pour gravir la montagne était au rendez-vous.  Afin d’améliorer mon temps en faisant mes boucles, j’avais fait des plans sur la comète pour gagner quelques minutes.

Toute fière de moi, j’avais expliqué tout ça à ma fille. Même si cela la dépasse et qu’elle ne partage pas du tout ma passion, cela lui fait plaisir de me voir épanouie dans mes folies.

 

Terrain inattendu

En arrivant à la montagne, je suis excitée de commencer. Il fait beau, le soleil brille, humm comme je vais être bien. Je m’en réjouis d’avance, je me sens comme une petite fille qui reçoit son jouet.

Cette réjouissance ne dure pas longtemps et je dirais même que je déchante vite. Quand il fait beau, c’est bien pour le corps et pour l’âme, mais pas pour le sol enneigé. Ce qui est logique, comment voulez-vous que la neige résiste quand il fait 10 degrés ? Ça ne marche pas, c’est trop chaud pour garder un sol dur, d’un blanc immaculé.

Je croise un premier couple de randonneurs en raquettes. Ils ont fait à peine un km du sentier. Ils sont découragés et font demi-tour. La dame tombe à 2 reprises sous mes yeux ébahis.
Je m’interroge à savoir si c’est de la maladresse, un manque d’expérience ou si c’est vraiment si difficile ? Je pensais qu’en raquette c’était plus stable, plus adéquat que des crampons, comment est-ce possible que les raquettes soient si peu pratique ?

Son mari doit lire dans mes pensées et me répond qu’ils ne cessent de s’enfoncer ou de glisser, que c’est désagréable. Il me dit que je ne vais pas aller loin, surtout en crampons.

 

Des randonneurs déçus

Mes crampons n’arrêtent pas de s’enlever avec la neige molle et lourde qui pèse sur mes scratchs. C’est vraiment difficile d’avancer, les pieds ne sont pas stables. On a l’impression d’avancer sur des sables mouvants.

Je croise un autre couple portant leur raquette à la main, car il trouve plus facile que de les avoir aux pieds.  Un peu plus loin un jeune homme qui a l’air épuisé redescend. Je lui demande si tout va bien ? Il me conseille de faire demi-tour, car le terrain n’est pas propice à de la randonnée.

Franchement il n’a pas tort, moi aussi j’ai de la misère. Ça fait déjà 45 minutes que je marche et j’ai à peine fait 2km.

Je révise mentalement mon projet de faire 5 montées aujourd’hui, je vais me contenter de 3 ou 4 si je réussis d’aller en haut, car ce n’est pas gagné.

 

Changement de programme

Je mets 1h40 pour faire ma première montée au lieu de 50 minutes habituellement. C’est très difficile pour les jambes, mais je ne veux pas arrêter tout de suite. Je ne vais pas attendre bêtement que les heures passent. Non, non, je continue en faisant attention.

J’ai appris à ne pas jeter l’éponge à la moindre difficulté. En allant plus doucement, je devrais être capable de ne pas me blesser et cumuler les dénivelés pareils ? Vous ne pensez pas ?

En gardant cette attitude en tête, je refais 2 boucles. Il est 19h, j’ai les jambes, les hanches, les genoux, les chevilles et les pieds avec des douleurs partout, rien de méchant, mais fatigué comme si un compresseur était passé sur tout le bas du corps.

Je ne veux pas remettre mon corps à l’épreuve pour cette fin de semaine. Je veux faire des dénivelés, mais sans blessure.

 

Retour du froid

Le temps avait tellement réchauffé toute la semaine, c’est pour cela que le sol avait tant fondu. La météo annonce du froid pour samedi et dimanche.

Samedi comme on était toujours à Bromont, Christian me convainc de faire 2 ou 3 montées que ça devrait aller mieux avec les températures qui étaient de nouveau en dessous de 0.

C’est vrai que le sentier était plus dur que vendredi, mais ce n’était pas un super non plus. Mes jambes avaient trop souffert la veille, je préférais donc rentrer plus tôt et les reposer afin de repartir en force dimanche pour le Mont Glen.

Une montagne inconnue

Le mont Glen est une découverte pour les 4 randonneurs du jour, Judith Moore, Nathalie Roy, Christian Vallée et moi-même.

On aimerait courir un peu, mais comme à l’habitude ça va être selon les possibilités. Nous savons que c’est une montagne difficile, la distance est de 17 km. La météo de la région informe que ce n’est pas une journée favorable pour aller au sommet du Mont Glen. Mais on ne s’arrête pas à ça et go pour la nouvelle aventure.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’on ne pourrait pas courir beaucoup pour ne pas dire pas… Les 5 premiers km sont un peu tapés sur 10 cm de large environ. Si on met le pied ailleurs, on tombe. Ah ben, ça surprend ! Car on ne tombe pas de quelques centimètres, mais de toute la longueur de nos jambes.

Quelle belle poudreuse, c’est drôle, ça devient un jeu, monte, descend, monte, descend… On se croirait dans un champ de mines… Par moment tu es debout, et subitement tu disparais dans la neige.

Entraînement militaire

C’est très physique ce petit jeu, mettre le pied à la bonne place sans trop de poids. Cela allie habileté et rapidité, j’avais l’impression de faire un entraînement militaire.  On a travaillé fort tout en étant crampé à en sortir nos trippes. On se sentait tellement vivant.

Parfois pour me sortir des trous, avec mes petites jambes, je devais les levées tellement hautes qu’à plusieurs reprises, j’ai dû m’aider avec mes 2 mains pour les lever jusqu’à mes épaules… Incroyable, une néophyte dans la montagne enneigée, qu’est-ce que c’était chouette. J’adore mes folies !

Ce qui est sûr c’est que cela laisse de très beaux souvenirs, des situations très comiques que nous n’aurions jamais pu vivre sans cette météo capricieuse et ce terrain à peine tapé.

Une belle équipe

Notre équipe a été la seule à atteindre le sommet ce jour-là. Un couple a fait demi-tour à 300 mètres du sommet. Aucun de nous 4 ne voulait rebrousser chemin, nous étions bien trop décidés à atteindre notre objectif, même si on ne pouvait pas courir.

Nous étions solidaires et complices de cette aventure si drôle dans sa difficulté. La récompense nous attendait, le soleil et le ciel dégagé étaient là au sommet, nous laissant découvrir et admirer le paysage.
Tout le long de la montée, on ne pouvait voir avec la neige et le vent glacial qui nous fouettait le visage. On avait même du mal à trouver notre chemin, à certaines places, nos traces étaient balayées aussitôt derrière nous.

Pour la Rue’L

Vous savez que je cumule les dénivelés pour amasser des fonds pour l’école la Rue’L en tant qu’Ambassadrice des Camps de l’Everest.

Tout le monde peut s’inscrire et faire l’exercice avec moi selon ses possibilités, cela permet de se tenir en forme tout en aidant notre communauté.

L’inscription au camp est de 75$. Cette somme est répartie de façon à remettre 50$ aux organismes choisis par les ambassadeurs et 25$ sont pour un chandail des camps et le frais d’envoi pour le recevoir chez vous. Le même chandail que je porte lorsque je fais mes étoiles symbolisant la fin d’un Everest.

Un Everest c’est 8848 mètres d’altitude. Je suis actuellement à 50 023 mètres depuis le 1er janvier.

Ce dimanche, je devrais compléter mon 6ème Everest au Mont St-Anne avec quelques amis.

Cette idée vous plait, alors, rejoignez nous dans les camps et cumulez les dénivelés avec nous.

 

Affaire à suivre…

Le week-end choc
Le Mont Ste-Anne

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