Mon 3ème Everest

Mon 3ème Everest

Pas de commentaire

Wow, ça va vite… Mon 3ème Everest vient d’être complété aujourd’hui le 14 février 2021. Wow! Wow! Wow!

Oui, c’est ce que je voulais, mais honnêtement, je pensais que cela allait être plus facile que ça.

Comme j’avais atteint le 2ème Everest, sans me poser trop de questions, j’avais bien l’intension de faire le suivant pareil ! Mais je n’avais pas pensé que madame météo pouvait venir contrecarré mes plans.

Grrr, je sais, je suis frileuse. Enfin, non je dirais plutôt j’ai du mal à rester longtemps au froid si je suis mouillée.

Les habitudes

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, quand je me fais un programme, cela vient avec une routine. Des habitudes que je peaufine aux files des jours, des semaines voir des mois quand le défi s’éternise.

Depuis, que je sais comment cumuler mes dénivelés, je ne veux surtout pas rater mon rendez-vous. Je prends beaucoup de plaisir dès le jeudi soir à préparer mes affaires pour la fin de semaine. Vendredi midi, Christian et moi partons pour Bromont jusqu’au samedi soir. On revient quand j’ai complété mes 10 montées. C’est cool, j’aime ça. Comme la montagne ne va pas venir à moi, c’est moi qui vais à elle.

Ça me fait des vacances de deux jours pour profiter de la nature tout en m’entraînant.

Les rencontres

Dire que ce sentier existe que depuis cette année… C’est assez fou comme il est fréquenté ! Ce qui est parfait pour faire ma jasette en grimpant, ça détend l’atmosphère des personnes qui ont de la misère. Elles me disent tout le temps qu’elles apprécient cette pause.

Je profite de ces échanges pour parler du défi Everest et ce qu’il peut leur apporter en motivation et en dépassement de soi. Cela ne donne certainement pas une inscription au défi par la suite, mais plutôt une information qui apporte la réflexion pour les prochaines années à venir.

Souvenez-vous, je ne me suis pas inscrite à la première information, non, non ! Mais, j’avais bien regretté en supportant mes deux amies, Line Pelletier et Christiane Plamondon à distance. Quel courage, quelle persévérance tout un exemple qu’elles m’avaient démontré au Macadam Ultra en 2020.

Madame météo

Quand il fait des -20 et plus, j’évite d’être dehors plus d’une heure. Eh, oui, je suis une chochotte, une frileuse… Tout ce que vous voulez…  Mais, j’ai du mal à supporter le froid plus d’une heure quand je fais mon sport dehors. Il n’est pas question pour autant de renoncer à mes dénivelés dehors comme convenu. Je me parle pour ne pas annuler.

Vendredi soir, la température est de -23, il y a très peu de monde à la montagne. Je suis bien couverte, ni trop, ni pas assez, je fais mes montées sans croisé grand monde, 4 personnes exactement. La montagne est calme, très calme. Elle est toujours aussi belle, mais trop silencieuse par rapport à d’habitude.

Je suis à ma 3ème montée. Arrivée au sommet, je sens que je suis très mouillée. Le froid me saisit comme ça, d’un seul coup, je ressens subitement la réelle température.  Cela part du haut de la tête, puis longe les oreilles, la nuque, tout mon corps ressent ce froid glacial. Je n’en peux plus, je dis stop !

De plus, j’ai du mal à respirer, mes bronches sifflent. Pas une minute à perdre, j’appelle Christian pour lui dire que je rentre, j’ai vraiment trop froid.

Il m’annonce qu’ils ferment la montagne une heure plus tôt, car avec le froid il n’y a plus personne.

Ah! Je suis soulagée d’écouter qu’il n’y a pas que moi qui trouve qu’il fait froid. Je ferai la suite demain, il devrait faire entre -16 et -20, c’est mieux, mais il me restera 7 montées à faire…

Samedi 13 février

Avec 7 montées, je dois m’organiser pour me changer à mi-parcours, car avec les températures trop froides… Je ne veux pas tomber malade.  Je décide  de grimper jusqu’à 10h et ensuite je rentre me doucher et me changer pour poursuivre mes ascensions.

Tout se passe comme sur des roulettes, impeccable, il fait beau, il n’y a pas de vent, c’est juste frais. On est bien. Christian m’accompagne pour ces 5 dernières montées. Il n’est pas en forme mon gaillard… Il se pousse, fait de son mieux pour ne pas abandonner, mais je vois bien que son cœur n’est pas aux dénivelés…

Au bout de 2 montées, les gondoles sont à l’arrêt, les mécanos sont à l’œuvre pour les remettre en route, cela devrait prendre15 minutes. Pfff, c’est la poisse, je sais que si je prends froid, se sera foutu pour moi. Je veux redescendre à pied, mais Christian préfère attendre au chalet, comme il n’est pas en grande forme, j’accepte et j’attends avec lui.

Aille, aille, l’erreur est faite… Quand on repasse dehors, pas moyen, le froid me glace. Je ne veux par revivre les sueurs froides de la veille. Je demande à Christian de rentrer pour aujourd’hui. Je ferai la suite à Richmond demain, je ne veux pas prendre le risque de faire une pneumonie.

Dimanche 14 février

Richmond est à 30 minutes de chez alors que Bromont est à 80. Par contre l’attraction à Bromont est plus agréable qu’à Richmond.

Il fait moins froid entre -7 et -16 avec des averses de neige qu’ils annoncent. Je dois faire 14 aller-retour pour finir mon 3ème  Everest. Je le veux, je vais le travailler, mais je ne repartirai pas sans lui…

J’ai prévu 3 kits pour me changer au cas où je serais très mouillée et que le froid me saisirait de nouveau.

Au bout de 7 montées, le froid recommence, le vent se lève…  C’est pas possible, il ne veut pas me lâcher… Ah! Encore une heure…   Une écharpe de glace s’est formée sur ma nuque, entre la fin de mes cheveux et mon cache-cou… Je ne veux pas y penser et encore moins m’arrêter sous peine de ne pas pouvoir repartir… Je continue avec ce amas de glace sur ma nuque.

Je remonte la capuche de mon coupe-vent pour arrêter la formation de la glace et je continue. Plus que 7 montées, je suis à mi-parcours. Mon corps va bien, en gardant ce rythme, je serais capable de supporter cette situation.

Mon mental à l’épreuve

Christian est fatigué, il me dit qu’il va arrêter. Cela nuit évidement à mon mental, déjà qu’il avait coupé toutes ses boucles depuis le début… Oh la vache !

Je ne veux pas faiblir ni arrêter, chacun son défi, son dépassement, ses attentes et son rythme. Je me ressaisis très vite pour ne pas miner mon moral, poursuivre selon mon objectif. Je cherche les raisons pour rester motiver. Je fais ça pour moi, je travaille mon endurance qui va automatiquement être payante pour les mois suivants.  Le sol est tout en glace, enneigé, quand viendra les beaux jours cela sera plus facile…
N’empêche que pour le moment, c’est loin d’être facile et j’évite de penser au maillot de bain qui me vient aussitôt en tête en pensant au beau temps! C’est bon, je réussis à isolé le côté douillet du pick up versus la suite de mes ascensions.

Il me restait encore une montée à faire, Christian pensait que j’avais fini, il est prêt à repartir… Ah non, non, il est hors de questions que je n’ai pas mon Everest, je n’ai pas travaillé aussi fort pour arrêter si près du but… Heureusement que j’avais bien compté mes tours…

Wow, c’est fini, j’ai atteint mon objectif, je suis fière de moi, j’ai combattu ce froid, je l’ai eu, je l’ai eu, je voudrais le crier au monde entier…

À peine installée dans le pick up, j’ai fait fondre la glace qui était entre mon cache-cou et mes cheveux. J’étais prête à couper les cheveux pour l’enlever plus vite…

Mon 2ème Everest
Dénivelé 24h tapis roulant

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Fill out this field
Fill out this field
Veuillez saisir une adresse courriel valide.

Menu
Show Buttons
Hide Buttons