Le 27 mai 2018, j’ai franchi la ligne d’arrivée de mon 2ème marathon au Mont St-Michel en France. Ce choix c’est fait par simple coïncidence car je voulais profiter de mon séjour, pour joindre l’utile à l agréable.
Ma fille Kassandra, ma sœur Mireille ainsi que mon neveu Esteban 4 ans font partie de mon aventure.
Je savais que ce marathon était classé parmi les 10 meilleurs d’ Europe, mais je ne connaissais pas exactement les raisons. En faite, c’est le seul marathon ou l’on voit l’arrivée au départ. Ce qui agit fort sur le mental des coureurs qui n’en voient pas le bout.
Je suis arrivée avec mes partisans, le vendredi soir à 22h à Cancale pour résider 3 jours au village cancalais. Nous étions partis depuis 1h30 de Lapalisse et la fatigue était très présente.
Une chaleur inattendu
Le samedi matin, après un 8 heures de sommeil bien mérité, je suis allée tester le nouveau climat. Oh ! Malheur, le verdict avait sonné. Une température inhabituelle et très exagérée pour moi venait de me dire que cela allait être difficile.
Je suis allée courir un 30 minutes cool, j’ai pris un méga mal de tête, alors que j’avais fait attention de garder un rythme léger et pris la précaution de bien boire. Cela me confirmait que ce marathon n’allait pas être facile, un seul mot d’ordre était de mise «Écouter son corps ».
Je me prépare mentalement à courir moins vite, pour tenir sous la chaleur. Demain, dimanche, j’adapterai ma vitesse et je ferai les pauses nécessaires. Je veux rester dans le plaisir, ne pas me blesser, peu importe le temps je veux être en mesure de finir, revenir à la maison avec ma médaille sans blessure.
Le dimanche matin, sur la ligne de départ, ma fidèle Kassandra est présente. Je vois qu’elle est inquiète pour moi avec cette chaleur. Ils annoncent 30 degrés avec un taux d’ humidité de 93%.
Le départ
Je prends le départ avec le lapin de 4h15 comme si de rien n’était. Les 5 premiers km sont en côtes, mais ça va, je contrôle bien mon mal de tête.
Avant de partir de la maison, j’ai pris 2 advil et j en ai prévu deux autres au cas où… Au premier ravitaillement, je prends ma bouteille d’eau et je m’arrose la tête, je ne mange rien car je n’ai pas faim et la chaleur m’assomme.
Ça commence à être intense, mais ça reste supportable. Au 7ème km, je décide de marcher pour faire baisser le mal de tête qui prend de plus en plus de place et tape sur les 2 tempes. Je fais de la marche rapide en essayant de reprendre la course par intervalle. Rien à faire, à peine je veux courir ma tête veut exploser. Je passe le 2ème, le 3ème, le 4ème point de ravitaillement.
En prenant un morceau de banane, deux morceaux d’orange et une bouteille d’eau à chaque fois. Puis, je poursuis toujours en alternance, selon la douleur. Je fais des arrêts pour des photos, car le paysage est un régal. Je remercie les groupes de musiciens qui nous encouragent et jouent à tu tête des chansons très populaires (en France) dans les partys.
Le danger guette chaque coureur
Au 25ème km, je discute avec les organisateurs au point de ravitaillement car je dépasse de plus en plus de coureurs à terre, inconscients ou en douleurs. Beaucoup d’ambulances ou de gens de l organisation volent au secours de ces coureurs en difficultés.
Je suis contente d’être arrivée jusqu’ici mais je me demande comment je vais finir car je peux pratiquement plus courir. Un problème de plus arrive, mes mains ainsi que mon bras gauche enflent à vue d’œil. Mon téléphone cellulaire qui s’ouvre avec mes empreintes digitales ne s’ouvre plus car il ne reconnaît plus l’empreinte. Au 27ème km, je retrouve mes partisans, je leur explique mes difficultés et je leur confirme que je finis en marche rapide.
Le Mont St-Michel est si proche, mais si loin à la fois
On s’encourage entre coureurs. Beaucoup sont impressionnés par ma marche, qui est aussi rapide que la course de certains, et me félicite pour ça. Je suis chanceuse de pouvoir marcher aussi vite sans que cela accentue mon mal de tête.
Les 7 derniers kilomètres se finissent avec l’ajout du mal de pieds, eux aussi sont maintenant, enflés et mouillés par la transpiration et l eau.
J’ai fini ce marathon en 5 heures, je sais ce n’est pas un exploit, mais compte tenue de la situation et de mon état de santé général. Je suis très contente de l’avoir fini.
La première féminine et le premier masculin, ont aussi fini ce marathon avec 45 minutes de plus qu’à leur habitude.
À mon arrivée, les organisateurs annonçaient que c’était la première année qu’ils avaient autant de coureurs avec un 5 heures de temps.
Quand, je me suis inscrite à ce marathon, j’ai sous-estimé sa difficulté. Pour vrai, je le pensais facile, mais en allant retirer mon dossard, les organisateurs m’ont demandé d’ajouter le mot «en compétition» après le mot marathon, sur mon billet du docteur sinon, je ne pouvais pas courir. On s’entend que cela éveille une lumière!
À aucun moment j’ai pensé abandonner, je savais que j’allais finir malgré les douleurs et la difficulté. L’important pour moi était de finir, je n’ai jamais perdu mon objectif.
Aujourd’hui, je rentre chez moi avec une belle médaille, une belle fierté ainsi qu’un beau bronzage.
4 Commentaires. Leave new
Bravo Béa,
Je viens de lire ton article , que de chemin parcouru.
Tu es une sacré force de la nature et un bel exemple, dans la vie il ne faut rien lacher et croire en ses rêves .
Je t’embrasse
Yanou de France 😊
Merci Yannick! Oui, je crois en mes rêves et je vais au bout des choses.
Je pense que tu me connais assez bien pour ça.
Bisous, bisous
Wow! Après avoir lu ça, tu as toujours toute mon admiration et même plus , mon amie que j’aime appeler coach Hihihi! 💝 xx
Merci Nancie, je t’accompagne de nouveau quand tu veux, c’est très agréable d’être à tes côtés. Bisous, bisous