Marathon de Québec

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Dimanche 14 octobre 2018, c’est le grand jour pour le marathon de Québec. Une dizaine de mes amis font ce marathon, j’ai décidé d’aller les encourager.
J’ai un très grand plaisir à encourager les gens en général, alors dans le sport qui me passionne et que je pratique régulièrement c’est encore mieux.
Je suis autant excitée que les coureurs sur la ligne de départ. Qui d’autres qu’un coureur peut comprendre un coureur ?
Courir 42 kilomètres peut-être longs, alors, quand tu es encouragé, tu ne vois pas le temps passer, c’est comme quand tu regardes un film.
Christian et moi avons sélectionné 9 points sur le parcours du marathon pour encourager le plus possible.
J’avais prévenu mes amis que je mettrais une perruque afin qu’ils puissent me repérer de loin, pour être certains de ne pas les louper. C’est pas facile pour un coureur de trouver ses proches, mais ce n’est pas facile pour un proche de reconnaître les coureurs non plus. Alors avec un signe distinctif, on met une chance de plus pour se voir.
Pendant la route, on décide de couper 2 points de rencontre, car on aura sans doute du mal à arriver sur les lieux avant les coureurs. On ne court pas plus vite qu’eux, bien au contraire. On réduit donc à 7 points de contrôles.
On fait une pause à la halte routière quand on apprend à la radio que le marathon part finalement à 8h30.
On arrive à 8h à Québec, ma montre s’affole en me signifiant plusieurs notifications. Je n’ai pas le temps de m’occuper de ça car je veux voir le départ. On est à10mn à pied du départ. Quand on arrive sur le départ, les vagues sont vides, ou du moins très peu de gens… Je comprends que le gars de la radio ne parlait pas de ce départ ou qu’il a fait erreur. Il faut réagir vite, calculer à quel niveau ils se trouvent maintenant.
On s’essaye de les rejoindre au 5ème kilomètre, car ça fait 15 minutes qu’ils sont partis. On prend tout de suite la course en coupant au plus court dans les ruelles de Québec. Nous n’avons pas la tenue des plus adéquats pour courir, mais nous n’avons pas le choix. Les blousons, les sacs à dos, la perruque c’est comme un peu trop…
De nouveau, ma montre se met à vibrer en s’affolant. Je comprends tout de suite que c’est mes amis qui viennent de passer le 5ème kilomètre.
Un nouvel arrêt pour étudier la carte et voir ou cela serait le mieux pour les rejoindre. On choisit le 7ème kilomètre, mais il faut faire vite. On a pas le temps de chômer et pour le moment, je vous promets que c’est nous qui effectuons le marathon, ahahah!!!
On arrive au 7ème kilomètre, je vérifie les chronos, mais j’ai aucune idée s’ils sont passés ou pas… Christian continue d’étudier la carte au cas ou ma montre me dirait encore qu’on les a loupés et moi j’encourage les autres coureurs que je ne connais pas.  Puis au bout de 5 minutes d’encouragement, je vois arriver Éric Landry. Qu’est-ce que j’étais contente de le voir. Les chronos m’indiquaient que c’était lui le premier de mes amis. Un large sourire s’est dessiné sur son visage quand je l’ai appelé. Il était surpris mais tellement heureux. Il avait une excellente foulée, une belle allure pour gagner. J’ai revu Éric au 19ème puis au 40ème kilomètre avec moins d’énergie mais le même sourire et heureux. Bravo Éric, tu as fait une super belle course. J’aurais aimé te supporter davantage, mais tu courais trop vite pour moi.
Après le passage d’Éric, je savais que j’étais à la bonne place et je ne voulais pas en partir tant que je n’aurais pas vu tous mes amis pour qui j’étais présente. J’ai redoublé de force pour mes encouragements et j’étais 200 milles volts j’avais le goût de courir avec eux de les serrer dans mes bras de leur donner toutes mes forces et mon énergie quand j’ai vu apparaitre Guylaine Landry Fréchette avec Nancy Harvey et Yvan Landry, mon cœur était rempli de joie et de fierté de les voir aussi heureux de courir. Leurs sourires et leurs foulées me disaient qu’eux aussi étaient contents de me voir. J’ai vu leur soupir de bonheur, ils avaient le cœur et la volonté pour aller plus loin. J’ai eu le bonheur et la chance de pouvoir encourager de nouveau Guylaine et Nancy au12ème – au 19ème – au 24ème puis au 40ème. Elles ont eu des bouts séparés mais jamais très loin l’une de l’autre. Une belle force les habitait et je les voyais regonfler d’énergie quand elles me voyaient. Leur pas de course redevenait ferme et léger, leur visage s’illuminait quand nos regards se croisaient. Je suis tellement contente de voir leur réussite. Bravo les championnes, vous étiez belles à voir.
Pour Yvan, je l’ai revu au 12ème – au 19ème toujours avec Guylaine et Nancy puis au 24ème il avait pris un peu de retard. Au 40ème il n’était toujours pas passé quand nous avons quitté. Nous l’avons croisé sur notre chemin de retour au 39ème kilomètre. Il n’avait plus de jambes, il finissait en marchant. Ce n’est pas facile quand il nous arrive ça, mais il faut se respecter et Yvan a pris la bonne décision en finissant en marchant. Bravo Yvan tu as toujours gardé le sourire, tu as fait une belle course, soit fier de toi.
Après mon trio, j’ai vu ma belle Marie-Pierre Messier avec une joie non dissimulée quand elle m’a vu. Car c’est elle qui m’a reconnu. Marie-Pierre était vraiment là pour prendre du plaisir, tout le long c’est ce que j’ai ressenti quand elle arrivait à ma hauteur. Elle a toujours eu une énergie débordante même au 40ème, un sourire éclatant, toujours très détendu. Une chance qu’elle m’appelait quand je ne la voyais pas car j’avais beaucoup de mal à la repérer de loin. J’ai eu la chance de l’encourager au 7ème – 12ème – 19ème – 24ème et 40ème quelle course extraordinaire tu as fait. Bravo Marie-Pierre t’encourager a été un régal, je suis très contente pour toi. Tu fais une belle marathonienne.
Après Marie-Pierre, sont arrivés mes deux compères tranquilles, pépères, Luc Brunelle et Steve Duval Ils n’avaient pas l’air d’être partis faire un marathon mais plutôt une petite course de santé. La jasette allait, la foulée légère et tranquille quand je les ai interpelés. Là ils ont réagi et ont vu qu’ils étaient dans une course. Ils ont eu un sourire jusqu’aux oreilles et ont pris un pas de course plus fort, ils ne s’attendaient tellement pas à me voir. J’ai tellement aimé leur regard à tous les deux, on aurait dit qu’ils se faisaient surprendre à faire une bêtise…
J’ai pu revoir Luc seulement au 24ème kilomètre. C’est ici que j’avais le plus de temps avant le point suivant. Luc souffrait de sa blessure. Je l’ai vu quand il venait de loin mais quand il m’a vu son visage avait enlevé les traces de la douleur pour afficher le sourire du plaisir et de la volonté de finir dans tous les cas. Un gros bravo Luc, tu as montré que malgré la douleur, on peut accomplir son rêve. Tu es un marathonien, tu peux être fier de toi.
Quant à toi Steve, tu as été mon intrigue du jour. Je n’ai jamais eu la chance de te revoir. Est-ce que toi tu m’as revu ? Bravo pour ta course, je reste déçue de ne pas avoir pu plus t’encourager, mais tu as accompli un bel exploit. Tu n’es pas devenu marathonien mais un ultra marathonien.

J’ai eu la chance de pouvoir encourager sur le 21 kilomètres, Michel Poulin, Lise Cauvier, Sylvie Chamberland et Martin Tremblay. Bravo à tous les 4.  Vous avez fait du beau travail.

Félicitation à tous, vous m’avez donné un très beau spectacle. Vous avez été tous à la hauteur.

Du fond du cœur, merci pour cette belle journée.

Vive l’automne
Les grands lacs de Sutton

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  • Récit extraordinaire dans lequel l’etat d’esprit de chaque coureur est si bien rapporté ainsi que celui du supporteur!

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    • Je suis bien d accord avec Guylaine, l état d âme de chacun tres bien definis je n aurais pas mieux ecrire. Mais quelle plume cette Béatrice marathonienne. Wowww et rewoww!
      Luc Brunelle neo-marathonien 🙂🌞

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      • Merci Luc, c’est gentil. Tu as fait une belle course dans ton état. Je suis très contente pour toi. Au plaisir de partager d’autres kilomètres

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    • Merci Guylaine, tu m’inspires, les émotions sont fortes quand on te voit aller. Tu es vraiment extraordinaire. Pour mon plus grand plaisir, si je ne peux plus courir avec toi, je pourrais t’encourager. Continue court Forest, court

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  • Je suis bien d accord avec Guylaine, l état d âme de chacun tres bien definis je n aurais pas mieux ecrire. Mais quelle plume cette Béatrice marathonienne. Wowww et rewoww!
    Luc Brunelle neo-marathonien 🙂🌞

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  • Sylvie Chamberland
    16 octobre 2018 17 h 45 min

    Mais tu as une belle plume, ma belle Béatrice toute encourageante. J’étais tellement concentrer à survivre, moi qui n’avait aucun entraînement véritable pour courir cette distance, c’est Martin qui applaudissait les spectateurs et essayait de faire lever la foule, qui m’a dit c’est Béatrice. Je lui ai dit WoW! Tout d’abord pour la perruque rose, mais aussi pour le spectacle offert car une spectatrice comme ça, il y en a pas eu des tonnes et ces un beau divertissement pour l’esprit l’instant d’un moment, ça fait du bien à l’âme et par le fait même au « pa-patte » . Merci d’avoir été là pour tous. 😘

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    • Wow, merci Sylvie! C’est vrai que tu étais concentrée, je pensais même que tu ne m’avais pas vu… Mais, je suis contente d’avoir pu vous divertir sur ce parcours pas si facile que ça. Bravo pour ta réussite

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