Une bonne nuit de sommeil m’a permis de récupérer suffisamment de ma journée exceptionnelle.
Le dernier départ, l’étape 18 était prévu pour 8h54. Je voulais arriver vers 7h30 pour voir tous les héros de la nuit.
Je voulais connaître la suite de l’aventure de mon équipe de l’étape 10. Comment allait le trio des mousquetaires après leur périple de la nuit ?
J’avais hâte de les retrouver pour les écouter me raconter leur histoire afin qu’ils continuent de me faire rêver.
Si moi, je suis allée faire ma nuit de sommeil, eux avaient prévu de courir jusqu’au petit matin.
Au dernier départ
Quand on arrive au départ, seulement une voiture est présente. Je reconnais les visages des coureurs, mais je n’ai pas mémorisé leurs noms, je n’ai pas eu la chance de courir avec eux.
Puis, peu à peu, tous les coureurs arrivent les uns après les autres. J’ai l’impression que tout le monde voulait arriver un peu plus tôt.
On ressemble à une grande famille qui est heureuse de se retrouver pour partager une journée en montagne.
La joie et le plaisir sont au rendez-vous. Que du bonheur que l’on voit sur les visages malgré la fatigue plus marquée pour certains.
Les rebondissements de la nuit
Méchant challenge de courir toute la nuit après avoir déjà parcouru des dizaines de km en montagne dans la journée.
J’ignore quel type d’entraînement on doit prévoir pour relever ce genre de défi. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai pas ce niveau. J’ai encore beaucoup d’étapes à franchir avant de m’attaquer à ça.
Jean-François arrive, toujours en feu alors qu’il n’a pas dormi… Il a une énergie débordante.
Il nous raconte qu’il a eu beaucoup de travail cette nuit. Deux équipes se sont perdues et ont dû abandonner. Il est donc allé les chercher. Pas d’inquiétude à avoir, tout le monde va bien.
Le temps qui avait été perdu en journée a été rattrapé sur les étapes de nuit.
Tout le monde en piste
Comme pour la première étape, tous les coureurs sont présents. Toujours aussi heureux d’être ici, nous écoutons Jean-François nous expliquer le programme de cette dernière journée.
Jean-François souhaite que l’on prenne notre temps pour savourer au maximum les paysages de ces derniers km.
Selon le temps que nous aurons, il voudrait nous faire découvrir de nouveaux lieux. Prendre des photos souvenirs dans les spots panoramiques, magiques. Immortaliser ces moments précieux, très appréciés par chacun de nous en ces temps de Covid 19.
C’est tous ensemble que nous partons les uns derrière les autres avec les rires et les discussions pour gravir notre dernier sommet de la Gaspésia 100.
La forêt magique
Nous sommes tous de joyeux lurons. En plein effort nous avons un peu moins de jasette, mais on avance tout en s’attendant de temps à autre pour ne pas se perdre comme dans la nuit.
Les habitués de la place demandent à Jean-François de pousser la chansonnette que l’on reprend tous en cœur.
Je ne connaissais pas cette chanson, mais j’aime ça les chansons à répéter pour se donner entrain et bonne humeur, ça donne un goût de fête.
Jean-François nous conduit vers sa forêt magique. Cette forêt me fait penser à celle des sept nains.
Nos pas font des bruits sourds en courant. On dirait que l’on court sur un tapis antibruit, ou que le bois est insonorisé. L’ambiance est feutrée, on se sent dans un cocon.
Les arbres ne sont pas ordinaires. Ils ont tous des formes étranges, on dirait qu’ils nous sourient sous notre passage. Elle est belle et bien magique cette forêt…
Arrivée à la plage
Le temps tourne vite quand on est en bonne compagnie. C’est déjà la fin de notre expédition. Le retour se fait sur la plage ou nous avons eu notre première rencontre humaine.
Il n’y a pas grand monde à l’arrivée. Juste quelques amis ou famille de coureurs sont présents tout comme ma fille et son amie Erin, mais disons qu’il n’y a pas foule.
L’arche est présente ainsi que les photographes et nous recevons des médailles artisanales.
Pour clôturer cette fin de semaine, nous sommes attendus avec la bière chez Jean-François, à l’auberge du coin du banc. Une super belle place pour se dire au revoir et faire un dernier t’chin!
C’est avec le cœur remplit de gratitude et de reconnaissance que nous avons quitté. La route est longue et demain c’est retour au boulot.
Mon corps est rentré à Drummondville, mais mon coeur est resté à Percé pendant plusieurs semaines.
Alors pour être sûr de revivre cette merveilleuse aventure, je me suis inscrite aussitôt à l’édition 2021.
J’espère y revoir la cuvée Covid 2020. Merci à tous, vous avez fait la différence dans cette course hors du commun.