Le défi des 5 sommets

Il y a plusieurs façons de réaliser le défi des 5 sommets, sur 5 ; 4 ; 3 ; 2 ; 1 journée, seul, entre amis, en famille, etc…
De multiples façons existent et toutes sont bonnes. Mais toutes n’auront pas la chance de vous graver des souvenirs aussi forts avec des rencontres touchantes et attachantes comme on a pu avoir cette fin de semaine avec le club de l’Harricana.

J’aime la course sur route, mais la course en trail m’apporte encore plus de satisfactions, de plaisir, de beauté en découvrant les sommets. Même si la difficulté est plus présente, la nature efface tout ça en nous laissant la contempler.

Le Mont Ménaud

Le Mont Ménaud était à 75 minutes de notre hébergement. Un autobus nous attendait pour nous véhiculer selon les instructions de nos 2 charmants organisateurs Marline Côté et Matthieu Des Rochers.
Même, si les autobus scolaires brassent beaucoup, j’aime bien cette façon de déplacer les groupes, cela donne une meilleure chimie.

Nous étions 16 coureurs enjoués, prêts à relever le défi des 5 sommets et en prendre plein la vue dans la belle région de Charlevoix.

Go, c’est parti

Nous avons pris le départ à 8h51. Il faisait froid, on aurait dit qu’il allait neiger… Nous avions hâte de courir pour nous réchauffer. Ça n’a pas été long pour que nos prières soient exaucées.
Le sentier était mouillé et assez accidenté. Pas facile pour courir, j’étais raide comme un bout de bois. Cela m’embêtait, car évidemment je ralentissais le groupe… J’aime pas ça, mais jouons la prudence. J’ai fait ma première chute en trail la semaine dernière, cela m’a enlevé ma confiance.

Une chance c’est un petit mont, il fait 7 km aller-retour avec un dénivelé de 427 mètres.

Arrivée au sommet, il fait vraiment froid. Les premiers coureurs se sont mis à l’abri pour attendre les moins rapides comme moi. La vue n’était pas dégagée. Nous avons pris le temps de faire quelques photos tous ensemble puis retour à notre petit jeu « courir dans la montagne ». Eh! hop, on redescend.

L’incident

Cela faisait environ 1 km que l’on descendait, j’étais en tête du 2ème groupe, car je n’avais pas repris d’assurance lorsque j’écoute un bruit fort accompagné de cris de douleur… Oh non, malheur, horreur, zut…

Je me tourne et je vois le genou d’Alexandra, la cheville… Je croise son regard, aille, aille, aille…
Je comprends tout de suite que ma place n’est plus ici, je serai inutile. Je vais voir si je peux envoyer des gars en renfort pour aider Christian, Marline et François.

Je sais que Christian pourra aider en tant que secouriste. Tout de suite l’équipe s’organise pour trouver des solutions afin de descendre Alexandra le plus rapidement possible, c’est clair elle ne peut plus marcher…

Garder son calme

Le sentier n’est pas facile et il y a un bon bout de chemin à faire, 2.5km environ.

Je reste avec Line, Valérie, Maryline et j’amuse la galerie. Ça passe le temps, ça évite de penser et ça réchauffe les cœurs. On prend quelques photos. Puis on croise notre chauffeur Mario dans un côte-à-côte avec son chauffeur.

Cool de l’aide avec un moteur, nous sommes sauvés… Aucune idée du temps qui s’est écoulé entre la chute et le temps d’arriver à l’Hospital. Mais sachant Alexandra en sécurité, nous pouvions poursuivre et aller faire notre 2ème mont.

Mont Orignac

Un nouveau plan a été organisé par Marline et Matthieu afin de faire les monts prévus. Évidemment, nous avons pris du retard sur l’horaire, mais on finira plus tard et à la frontale s’il le faut. Ce n’est pas merveilleux comme plan B ?

Alexandra et son conjoint François ne pourront plus être avec nous physiquement, mais ils guideront nos pas en pensées.

C’est donc à 13h46 que nous avons repris la course sur le Mont Orignac. Les jambes sont un peu raides au départ pour repartir puis le temps de les faire tourner un peu et tout est de nouveau impeccable.

Le sentier est un régal, moelleux sur une petite mousse, un tapis d’épines, assez large pour qu’on soit à l’aise pour courir, une montagne de luxe suite à celle du Mont Ménard.

 

Une surprise au sommet

À aucun moment, j’ai craint de tomber, j’avais retrouvé ma facilité à lever les jambes.

En arrivant au sommet, une cueillette de bleuets avait été faite en notre honneur. Merci Line de prendre soin de nous. Ils étaient bons, sucrés… Humm, je vous les recommande pour votre prochaine visite.

La descente a super bien été, nous avons mis 2h34 pour 14.7 km avec un dénivelé de 621 mètres.

Good on venait de gagner 45 minutes sur le temps prévu pour faire cette montagne. Excellent, on peut faire le 3ème mont même avant la nuit.

Mont Grand-Fonds

Prêt à 5h33 pour gravir le mont Grand-Fonds, 381 mètres de dénivelé pour 7.1 km.
Mathieu le coureur s’est abstenu sur cette montée pour récupérer un peu de sa montée précédente.

Le Mont Grand-Fonds me ramène à mon 65km de mon Harricana 2020. J’étais tellement contente de le finir une heure avant le cut-off… C’est à cette place que Marline annonçait l’arrivée des coureurs. Quand j’ai passé l’arche, elle a souligné qu’on voyait de plus en plus de coureuses de 50 ans et plus sur les grandes distances en trail.

Garder son propre rythme

Ce petit mont n’était pas long, mais intense. Il nous a vite rappelé que ce n’était pas le premier de la journée. Quelle que soit la difficulté, on l’affronte, en y allant doucement, tout se fait.

C’est donc avec cette philosophie que Christian et moi avons rejoint le reste du groupe.  On prenait l’habitude d’être les derniers du groupe, car on était loin du rythme des coureurs de tête.  On ne voulait pas se faire prendre au piège de courir trop vite et ne pas pouvoir tenir la distance.

Une mauvaise compréhension m’a fait prendre un chemin plus roulant pour courir en descente, mais il coupait 2 km. Alors pour avoir le volume prévu, je suis retournée chercher le dernier du groupe qui était Philippe.

Mont Pioui

On est déjà dimanche ! La soirée c’est bien passé, la pizza fritte a été le repas d’excellence pour nous récompenser de notre belle journée du samedi. Tout le monde est en forme pour poursuivre la découverte des 2 derniers monts.

Nous repartons à 13 coureurs puisqu’Alexandra, François et Mathieu ne reviennent pas sur la course.

Le Mont Pioui fait 10.4km, en continuant 600 mètres, nous pouvons atteindre le Mont du Lac des Cygnes. Vous comprendrez qu’on ne peut pas être si proche et ne pas aller s’y promener ?

Un choix judicieux et qui vaut le détour. Le mont Pioui est beau, celui du Lac des Cygnes vaut le détour aussi. Ne passez pas à côté, ajouter ce 600 mètres qui va vous émerveiller.

 Retour par l’autoroute

Pour redescendre à la vitesse de l’éclair, nous avons opté pour un sentier très praticable. Nous avons croisé beaucoup de familles, de groupes, des gens de tous les âges. Ce sentier est l’autoroute du randonneur.

J’avais mis 2 heures pour monter et il m’a fallu seulement 26 minutes pour redescendre… Vous voyez comme ça courait bien ! Tout le monde a pris du plaisir à se laisser aller.

Nous avons testé des chaussures de trail North Face sur cette montagne. J’ai été volontaire, car j’étais super bien dans la chaussure. Cependant, ma façon de courir ne convient pas du tout à ce modèle de chaussure, il faudrait que je coure plus sur la pointe des pieds ce qui n’est pas mon cas.

Mont Ligori

On dit toujours qu’on garde le meilleur pour la fin… Et bien on a été servi avec le Mont Ligori, oh là là…
Ça grimpe, ça grimpe, et ce depuis le début. Ma fille avait voulu le faire cet hiver le temps que l’on fît le sentier des caps. Elle l’avait trouvé difficile et avait rebroussé chemin.

Je me disais qu’il ne devait pas être si pire que ça… Mais, je confirme qu’il a sa dose de dénivelés bien placée. Il tire bien sur les mollets. Quand tu penses que c’est fini, ben y en a encore… Tu ne peux pas reprendre ton souffle tout de suite… Ouai il veut qu’on se souvienne de lui…

Je le refais au QMT

Je suis bien contente de le découvrir avant de faire mon 80km sur le QMT ! Oui, je vais le regrimper prochainement, c’est dans 2 semaines.

J’ai encore des croûtes à manger pour faire ce genre de montée avec aisance. Ceci est un très bel entraînement, justement, je suis là pour ça.

Je ne pense pas être la seule à trouver cette portion difficile, 1 km en 20 minutes. Oufff c’est pas fort, mais un pas à la fois…

L’arrivée en haut a été très appréciée. Les premiers m’attendaient depuis 40 minutes. Ce qui est énorme sur les 7 km que comptait la montée.

La descente a été très cool, Christian n’avait plus d’eau donc je ne devais surtout pas le distancer.

Merci à tous

La bière nous attendait à l’arrivée pour clôturer cette fin de semaine exceptionnelle.

Je recommande cette activité à tous les passionnées de course ou randonnée. La magie et la chimie opèrent à 200% au contacte de personnes aussi inspirantes les unes que les autres. Nous étions coupés du monde, dans notre bulle de passionnés soudés. Chacun veillait les uns sur les autres dans le respect et la bienveillance.

Merci à nos organisateurs de la 1ère édition des 5 sommets organisés par Marline Côté et Matthieu Des Roches.

Merci à tous les coureurs Alexandra, François, Philippe, Mathieu, Themy, Line, Marilyne, Valérie, Christian, Vincent, Sylvain, Simon et Dominique être à vos côtés à embellis ma fin de semaine.

Merci à notre chauffeur Mario qui a su nous mener à bon port et être patient pendant nos escapades.

On se retrouve très vite pour de nouvelles aventures.

Big Wolf’s Backyard
QMT 80km

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