Harricana 2021

Pas de commentaire

Harricana 2021, wow, je ne pouvais pas manquer ça ? L’année passée, c’était ma première course de trail. Courir le 65km sans entraînement, la peur de ne pas rentrer dans le cut off, tellement de fierté me revient en y pensant.
Non, non, non, je devais trouver une solution pour faire partie de cette belle famille de traileurs à l’Harricana 2021.

Rien que d’y penser, mon cœur s’affole, se remplit de joie, un sentiment de bien-être m’habite. Vous devez me trouver folle en lisant ça ?
Je rentre d’Europe, je suis en plein décalage. De plus, mon corps réagit très mal dès que j’ai chaud depuis mon dernier coup de chaleur à la QMT. Je prends de violents maux de tête qui m’obligent à ralentir, voire arrêter pour que ça cesse.

Premier coureur 244

Devenir bénévole

En courant une longue distance, il est assez difficile de faire du bénévolat à moins d’habiter sur place, peut-être ?
Mais, quand on ne court pas, cela devient tout de suite plus envisageable, et cela pour toute la durée de l’évènement.

Je me réjouissais d’avance de pouvoir aider les coureurs, les accueillir, les encourager, les guider…. Peu importe ce que serait ma tâche, je voudrais être là pour eux. Donner au suivant, ce que je reçois pendant mes courses et/ou donner comme j’aimerai qu’on me donne.

Quelle n’a pas été ma surprise quand Erika Potvin me demande pour être chef de ravito sur 2 sites.

Naïve et sans aucun doute sur la capacité à effectuer cette tâche, je réponds Ok. Sans même prendre quelques minutes pour y penser ni savoir vraiment en quoi cela consistait.

À distance

Oh, là… Je m’aperçois très vite que j’aurais dû réfléchir un peu plus, car la date de mon retour de voyage est très courte pour préparer mes 2 équipes… Oh! Oh! Dans quelle galère je me suis mise…
Pas de panique, restons calmes… Stoppons les mauvaises idées qui vagabondent n’importe comment dans ma tête. Je suis capable, si ma première réaction a été de dire oui, c’est qu’il n’y a aucun doute à avoir. Je m’en remets donc, à mon bon sens de l’organisation et de la gestion des priorités. Ouff, tout redevient serein en moi.

Je peux de nouveau me consacrer à mes vacances et à ne pas trop penser à ce qui m’attend à mon retour.

Afin de limiter les dégâts pour mon retour au travail, je prends mes courriels à distance et assiste à une réunion à 2h du matin.
Mon Dieu que cette réunion a été longue pour moi, mais elle m’a été d’une grande utilité pour le jour J, car je vous rappelle, j’ai jamais fait ça.

Gruyère en Suisse

La Chouette

Je me trouvais tellement chanceuse d’être sur le ravitaillement de la Chouette. J’allais voir et servir tous les coureurs du 125km. C’est la course que j’aurais aimé faire. Donner le sourire à tous ces coureurs d’exception.

Évidemment, beaucoup d’inconnu m’attendait, comment ça se passe dans les coulisses.

La Chouette est impraticable en voiture nous devions être à 13h au stationnement de la Marmotte pour que notre chauffeur désigné Pierre-Luc Iza nous conduise avec son super pick up.

Et là ! Ça part mal… Impossible pour moi d’être au départ du pick up. Le gros stress arrive, mais je dois faire avec… J’ai dû fermer le bureau au complet toute la journée, je ne peux pas encore partir la veille. Il faut que ça passe dans l’horaire.

Montage du camp

Je connais uniquement Christian Vallée, mon conjoint, dans mon équipe. J’ai parlé avec presque tout le monde au téléphone pour les dernières mises au point, mais je ne connais pas les forces de chacun pour les assigner à un poste ou à un autre.

Néanmoins, j’apprends pendant ces discussions téléphoniques que Dominique Pilon, Julien Gilbert et Gabriel Sanfaçon sont des coureurs de longues distances. Eux aussi auraient dû courir le 125 km. Ce qui me permet tout de suite d’être en confiance, car tout comme moi ils sont habitués à voir des ravitos. Ils connaissent les besoins des coureurs. Ils savent ce qui peut leur faire plaisir, donner du réconfort, le sourire et le petit plus qui va les pousser plus loin.

Pour débuter le montage et la préparation du ravito, nous sommes seulement 4 bénévoles, car les autres vont arriver au prochain voyage. Le rendez-vous de 13h était très difficile pour tout le monde.

Pas le choix, nous devons être prêt pour le 1er coureur comme pour le dernier. Tout s’orchestre merveilleusement bien. Steve Pageau, Christian et Dominique montent le ravito selon le plan, pendant que je fais l’inventaire des marchandises.

Le Chalet de la Chouette

Le spot de la chouette est magnifique, dommage qu’on ait pas beaucoup de temps pour en profiter. On doit absolument s’activer, notre équipe est encore incomplète. Nous avons 30 minutes de retard sur l’horaire prévu par l’organisation. Mais, je reste calme et tout le monde continue de s’activer du mieux qu’il peut pour que tout soit prêt.

Comme à la course, un pas à la fois, seulement là, je peux gagner du temps en mettant les bons hommes à la bonne place. Christian sera chargé des communications. En attendant le reste de l’équipe, Dominique et moi commençons la soupe et préparons le reste de bouffe selon les instructions fournies. Quant à Steve il s’occupe de peaufiner l’installation, vérifie les encrages installe et prépare tout ce qui est liquide, eau, électrolyte, café.

Je trouve que pour une équipe de débutant, on ne s’en sort pas trop mal. Quand Magalie Jacob, Maryse Lemay, Julien et Gabriel arrivent vers 17h, le ravito était bien avancé. Il nous restait à compléter les quantités qui étaient très insuffisantes pour recevoir 270 coureurs. Mais la base était là, on aurait pu nourrir nos 10 premiers coureurs.

Ambiance du ravito

Pour faire du bruit, Christian et moi avions prévu de la musique rock, des crécelles et trompettes! Bon, je vous l’accorde, j’ai manqué de jugeote en pensant soufflet dans la trompette avec des masques… Eh oui, maudite covid, elle est toujours là, donc on oublie la trompette. On se contentera des 2 crécelles pour booster nos coureurs à la vue de leurs lucioles.

Pour animer le ravito, je prévois 5 perruques dont 2 assez colorés et 3 qui font bien la différence sur une tête masculine. Malheureusement, je ne pense pas que dans le noir, cela ne donne pas l’effet escompté. De plus le vent fait que c’est impossible de les garder pour servir les coureurs… C’est ce que l’on appelle un flop…

Pour brancher la musique malheureusement, il n’y avait pas de groupe électrogène comme je pensais. Avec cette 3ème erreur pour l’animation, je sentais bien que mon inexpérience faisait ses preuves…
Dommage, je vous promets que quand les coureurs arrivaient, ils étaient le sourire aux lèvres et n’ont pas remarqué tout ça.

Merci à mon équipe

Mes experts en longue, Gabriel et Julien ont fait un super travail dans l’accueil et servir les coureurs anglophones et francophones. Les échanges de complicités et compassions étaient extraordinaires à voir. Pour eux c’étaient naturels, pour moi c’étaient du bonheur de voir coureurs et bénévoles sur la même longueur d’onde.

Magalie malgré son inexpérience de course a pu faire un travail formidable, toujours fidèle au poste pour soutenir, servir aussi vite que possible. Maryse n’a pas arrêté de naviguer entre le chalet et la table pour rendre l’approvisionnement constant des matières. Steve, renforçait l’équipe au service. Dominique au pointage des coureurs avec Christian au nettoyage des mains et moi, je naviguais à donner la main ou le besoin se faisait sentir entre tout le monde.

Je vous jure que cette équipe a été remarquable sur tous les points. J’ai adoré travailler avec vous. Un gros, gros merci.

Samedi pour courir

En donnant mon nom pour faire du bénévolat, je gardais mon samedi pour courir afin d’accompagner mes amis Line Pelletier et Themy sur le 80 km tout en supportant de temps à autre les autres coureurs à l’arrivée.

Ah le monde idéal ? Non, impossible, mon état comateux était bien loin de pouvoir courir quoi que ce soit. Mon bénévolat cumulé à mon manque de sommeil de la semaine ajouter au stress et à la pression de bien faire les choses, a fait que j’étais dans un état de fatigue extrême.

J’ai seulement pu aller voir mes amis au ravito du split, mais j’étais incapable de courir. Je devais absolument me reposer pour tenir de nouveau le ravitaillement du dimanche.

C’est donc avec grand regret que j’ai quitté le site de l’Harricana ce samedi pour un repos obligatoire.

Mc Leod

Debout et prêt à faire feu après 8 heures de sommeil, j’en avais vraiment besoin. J’avais donné rendez-vous à Stéphanie Rathel et Marie-Josée Tremblay pour faire du co-voiturage à 6h au Mont Grand-Fonds d’où nous devions prendre notre stock pour les bénévoles.

La suite de l’équipage, Laurence Dulac et Benoit Plante se rendaient directement au Lac Mc Leod.

Tout le monde était bien présent, ponctuel. Le site était là encore une place splendide, mais qu’on a pas pu profiter non plus.

Ce qui est drôle c’est que j’avais aucune appréhension pour ce ravito. Pas peur de l’inconnu du site ou de mal faire les choses ou de ne pas mettre les bonnes personnes à la bonne place. Quand mon esprit est serein comme ça, c’est super. J’adore avoir cette confiance, cette liberté de faire les choses.

Le ravitaillement s’est monté très vite, l’inventaire s’est fait en un rien de temps. Il manquait des choses, mais aucun stress, tout de suite des solutions ont été apportées par notre super héros grand chef de ravito Benoit Petit.

Notre grande directrice de la course Harricana, Marlyne Coté nous a fait l’honneur de nous apporter elle-même une partie des aliments et matériels qui nous manquaient.

Une équipe du tonnerre

Ce que j’ai trouvé merveilleux dans cette équipe c’est que tout le monde savait ce qu’il devait et pouvait faire pour se rendre utile. Tout le monde a pris un poste et a pu donner un service à la hauteur des attentes des coureurs.

Les coureurs ne manquaient pas d’éloges à l’égard des bénévoles et je les sentais très reconnaissants.

Laurence, Stéphanie, Marie-Josée, Benoit et Christian un grand merci, votre expérience à fait la différence dans la course de ces coureurs du 42km. Un grand merci, vous avez été à la hauteur de mes attentes.

Évidemment la réussite de ces ravitos revient aussi à l’excellente organisation de l’Harricana.
Vous avez une équipe qui sait où elle s’en va, ce fut un plaisir de travailler avec vous.

Un gros merci à vous tous de m’avoir fait confiance.

QMT 80km
Pro Forma 2021

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