Mon 4ème marathon virtuel a été fait dimanche 1er novembre 2020. Il représentait mon marathon de Percé que je n’avais pas fait 11 octobre, date officielle de cette course.
Mon 3ème marathon le 3 octobre m’avait tellement fatigué que je ne voulais pas le faire. Puis, je me suis laissée influencer par mes amies Diane Dumas et Mélissa Barrière qui s’entraînaient pour courir Québec virtuellement.
Marathon solo
Le destin a voulu que nous ne soyons pas réunies pour parcourir ces 42,2km, finalement.
Mélissa a couru son marathon le samedi. Diane n’avait pas l’entraînement suffisant pour se lancer sur cette distance et moi je le courais dimanche, le lendemain de mes 11,4km avec mes trekkeurs, l’entraînement pour le Sénégal.
Mélissa était chargée de choisir le parcours, car c’était son marathon avant d’être le mien, moi j’avais fini mes longues distances pour cette saison avec le marathon de Chicoutimi.
Avant départ
En étudiant le plan de Mélissa, je me suis rendu compte qu’il y a 15 km que je ne connais pas du tout. Je trouvais ça très intéressant, car ça allait me faire changement.
Mélissa avait aussi prévu le GPS Google pour que l’on puisse suivre son évolution, sur le parcours.
Détail très-bien intéressant, mais que je ne pensais pas mettre en place avant que mon amie Monica Pena Florez me le demande.
C’est donc grâce à Monica que dimanche matin vous avez pu avoir cette information de dernière minute et que vous avez pu me suivre et venir courir quelques kilos avec moi.
Le marathon du bonheur
Ce marathon a vraiment été un pur bonheur, je suis partie sans attente avec juste la ferme intention de rentrer avant midi.
J’ai mis toutes les chances de mon côté. J’ai pris mon départ à 7h. Dans l’idée d’y aller avec mon état physique sans pression.
Christian m’a accompagné les 8 premiers km, il voulait en faire 20. Ce qu’il a parfaitement réussi. Félicitations, mon chéri, c’est excellent quand en plus on ne s’entraîne pas pour ça.
J’ai poursuivi ma route en découvrant le parcours que Mélissa avait sué la veille.
Mes pensées étaient avec Karine Litalien qui courait en même temps dans sa belle Gaspésie.
Pour me donner du courage et ne pas faire de pause inutile, je me suis mise à penser à Mélissa qui avait fait ça dans la fin de son parcours…
Vous connaissez l’expression : quand on se compare, on se console? Et bien croyez moi c’est ce que j’ai fait…
Cela m’a donné l’énergie pour aller jusqu’au croisement tant attendu pour me sortir de ce vent glacial. J’en ai profité pour envoyer une petite vidéo souvenir à Mélissa pour lui demander ce qui l’a pris de mettre cette portion dévastatrice sur le morale… Ahahah, évidement cela était bon enfant, pas de méchanceté, juste un petit coucou pour qu’elle sache que je pense à elle.
Est-ce la solitude ou ce morceau était-il si difficile? Peut-être un peu des deux à ce moment-là, car avec le recul, ma mémoire a déjà effacé la difficulté. Et m’a laissé le beau souvenir de ce passage.
Misère ou solitude?
Christian a pris son chemin du retour, après 3 km du tronçon Chemin Tourville à Caya. Cette route était dégueulasse, un vent de face nous glaçait les joues et nous ralentissait grandement tout en montant constamment.
Oh cela montait doucement, c’est vrai, mais wow, pas facile… Qu’est-ce qui t’a pris Mélissa?
La ligne infinie
En poursuivant sur la route Caya pour rejoindre Boulevard St-Joseph, je me suis laissée aller, une belle portion pour la récupération.
J’étais bien, le silence régnait, la ville était encore endormie, j’étais seule avec moi-même, en parfaite harmonie avec mes choix.
À la vue d’une immense ligne droite, mes pensées sont allées directement vers Diane. J’ai pris le temps de lui faire un message vidéo pour qu’elle m’aide et me pousse jusqu’à l’infini…
Mon téléphone aussitôt remis dans la poche, je vois Judith Moore passer en voiture, je lui lève la main en continuant tranquillement ma route.
L’arrivée des amies
Une voiture s’arrête et ma belle Judith descend, ah ben là… Wow, quelle belle surprise !
Je venais de prendre une bouffée d’énergie avec la vidéo pour Diane, mais ajoutée à la compagnie de Judith, c’est bon, je me sentais pousser des ailes.
Je vous jure que la vue d’un soutien moral ou physique vous donne de l’élan, vous ne pensez plus à ce vous êtes entrain d’accomplir, vous bénissez le moment présent et le vivez à 200%.
Tout en papotant, nous nous rapprochons de chez Mélissa où j’espère la voir le bord du chemin.
Mais mieux que ça… Malgré son 42 km de la veille, elle était là prête pour courir un 5 km avec moi afin de me faire oublier la misère de Tourville.
Au 30ème km c’est Étienne Marquis qui est arrivé avec sa belle énergie.
Wow, j’étais vraiment choyée d’avoir ces belles personnes à mes côtés comparativement à mon marathon virtuel de Chicoutimi ou j’étais seule et plus capable d’avancer pour les 15 derniers km.
Mes supporters
Nous arrivions en ville par la rue Lindsay, mais contrairement à ce que je pensais je n’ai pas vu mes amies qui résident dans le quartier…
J’étais un peu surprise, mais elles ne le savaient pas forcément, car j’avais mis l’information générale avant de partir le matin même.
En passant à proximité de chez mon amie Élo, j’explique à Étienne qu’ici, je m’attendais à voir mon amie qui voulait faire un petit 5km… Et un peu plus loin, on devrait trouver Monica qui voudrait faire les 10 derniers km.
On poursuit et Étienne me dit gentiment qu’elle nous attend sans doute plus loin… Effectivement, ça pouvait…
Passé Marie-Rivier, je vois au loin une personne que je ne reconnais pas tout de suite alors que c’est Christian qui est venu voir si tout allait bien…
Ah ben, je me sens un peu bête de ne pas l’avoir reconnu tout de suite, mais ça me fait chaud au cœur et me permet d’oublier l’absence d’Élo.
Il me prévient que je vais voir Kassandra un peu plus loin, cool… Elle aussi a le don de me pousser avec son énergie positive, souriante, encourageante, soucieuse de savoir si tout va bien, mais surtout fière de sa maman qui se dépasse.
Peut-être une dernière longue…
Avec cette dernière constatation, je me demandais si je ne ferais pas un autre ultra…
Nathalie Landry, mon amie de trail, me faisait savoir qu’elle voudrait faire peut-être un 80 km fin novembre…
Il ne faut pas que je voie des trucs comme ça, ça m’attire, je suis tentée évidemment.
Je reprends donc l’entraînement cette semaine pour pouvoir faire Drummondville – Bromont par la piste cyclable. S’il y a des intéressés, faites-moi-le savoir, de la compagnie, ça fait toujours plaisir.
Cela fait 90 km pour aller jusqu’au château, car il va de soi que si je le fais, je fêterai ça en arrivant à Bromont.
J’espère que les conditions météo seront clémentes pour que je puisse réaliser ce défi, car s’il fait trop froid ou trop de neige je ne ferais pas une telle distance.
Affaire à suivre…