100 km de course en 2 jours

100 km de course en 2 jours est ce que j’ai réalisé pour apporter le plus de km possible à mon équipe.

J’aime l’endurance, mais je n’avais jamais essayée de dépasser 42km, jusqu’à présent, ni même essayé de courir le lendemain d’une longue.
Et là, pour ce défi, pour cumuler le plus de km possible, j’allais courir 7 jours sur 7 avec 2 journées de 50 km… Oh, oh… Attention aux blessures…
Pourtant c’est ce que j’ai fait pour mon équipe Les invincibles du 29 avril au 5 mai.

Il faut savoir que depuis janvier, chaque semaine, je fais mon entrainement normal et le dimanche je fais un minimum de 21 km. J’aime bien cette distance, elle m’est familière.

Des coureurs en feu

Notre équipe de 24 coureurs était bien décidée à gagner et dès le premier jour du défi. Tout le monde faisait des courses avec des distances importantes, même en semaine.

Je me sentais incapable de faire au-delà de 10 km du lundi au vendredi en plus de mon travail. Alors, je regardais défiler les km en me demandant comment j’allais pouvoir rattraper ce retard que je cumulais par rapport aux autres.

Il me fallait faire un minimum de 100 km en 2 jours pour rester dans la course. En écoutant bien mon corps et en respectant une vitesse modérée, je me sentais capable d’attaquer cette distance.

De la compagnie

Samedi matin, je prends la route pour faire 42 km. Christian m’accompagne, il veut faire 25 km.

En chemin, on croise Christine Maheux et son conjoint Pascal. Je leur raconte mon projet de faire 100 km sur deux jours.

J’avais que 10 km de fait… Ça nous a fait sourire, mais je ne mettais pas trop d’attente, si ça ne marchait pas, ben j’arrêtais, ce n’était pas plus grave que ça, je voulais juste essayer, voir si j’étais capable. Sortir de ma zone de confort.

Il me restait donc 90 km à parcourir si je voulais finir ! Dis comme ça, ça fait beaucoup, mais en pensant un km à la fois, on ne s’en aperçoit pas…

Je voulais sillonner la ville en faisant une boucle de 50 km, sans but précis, juste faire défiler le bitume sous mes chaussures. Nous avons été rejoindre Nancie Courchesne, histoire de la remotiver à courir. Nous avions 13 km de fait.

Christian est rentrer au bout de 15 km. Il allait bien, mais son objectif n’était pas le même que moi.

On a poursuivi avec Nancie jusqu’au 18ème km, puis c’est au tour de Nancie d’arrêter. Elle était malade ces derniers jours. Il valait mieux y aller doucement.

30 km dans ma tête

J’ai continué ma route seule, toujours aussi motivée à faire mon 100 km sur 2 jours. Je restais attentive à mon corps, il ne donnait aucun signe de fatigue pour le moment. Heureusement, car il me reste 80 km à faire.

J’ai prévu de faire des micros arrêts (10 à 30s) tous les km. Et si mes jambes avaient  des tensions, je marcherai immédiatement de façon à les relâcher pour ne pas endommager une partie, pieds, jambes, genoux, chevilles, mollets et hanche.

J’ai prévu de faire 42 km le matin et de compléter jusqu’au 50 km en fin de soirée.

J’ai suivi le plan, les 42.9 km (en 4h52) ont défilé sans que je m’en rende compte. Pour les 7.1 km (en 48m23) que j’ai fait en soirée, c’est une autre histoire, j’ai trouvé ça difficile de repartir. cela m’a permis de conclure que pour le lendemain, je ferais les 50 km d’une traite.

Repartir après une coupure de 4 heures n’a pas été ma préférence.

Le 2ème 50 km (en 6h)

Pour entamer ma 2ème partie, je me suis trouvée de la compagnie supplémentaire. Je suis partie avec Christian, au bout de 5 km, nous avons embarqué Julie Marquette, puis Anne-Marie Moreau au 14ème km.

Ma course était moins fluide que la veille et la moindre difficulté se faisait sentir dans les jambes. Donc, j’ai marché toutes les côtes et je suis encore plus attentive au signe suspect.

Les amis sont très importants pour me faire oublier les km car je commence à trouver ça plus difficile sur le corps. Je n’ai pas de douleur, mais de la fatigue s’accumule. Je sens que de la compagnie est nécessaire pour ne pas ralentir.

Julie nous quitte au bout 18 km, puis Anne-Marie au 22ème. Christian est fatigué et veut rentrer.

Comme je me sens fatiguée moi aussi, on rentre ensemble et je me dis que je vais compléter la distance en faisant plusieurs boucles de 5 km autour de chez moi, pour ne pas être trop loin si quelque chose ne va pas.

Christian arrête à 27 km, je m’aperçois que ma montre n’enregistre plus les km depuis 1.5. Oh, comme je suis déçue, il va falloir que je refasse 1.5 km, car je veux pouvoir justifier ma distance.

Un soutien mental supplémentaire

Je n’ai plus confiance en mes capacités, il me manque encore 25 km. J’appelle mon amie Nathalie Joyal, pour savoir si elle serait tentée de m’accompagner dans mes derniers milles.

Très heureuse de cette demande, elle accepte aussitôt, mais ne peut pas immédiatement. En attendant le soutien moral dont j’avais besoin, je continue de faire des boucles autour de chez moi.

Je ne supporte plus mon sac d’hydratation, je fais donc une pause de 5 à 10 minutes pour me ravitailler, car je commence à avoir faim et cela m’affaiblit.

Nathalie arrive rejoint par Éric Guévin. On fait 5 km ensemble. Cette boucle a fait toute une différence. J’ai repris de la vigueur, du plaisir et j’ai senti de nouveau la force que je pouvais réussir. C’était exactement ce que j’avais besoin, d’autres coureurs pour me sortir de la lassitude de courir seule.

Ma fille pour les derniers milles

Nous avons réalisé une autre boucle de 7 km avec Nathalie. La fin approchait et je sentais la joie, la fierté et les émotions arriver très vite dès que je pensais à ce que je venais de réaliser. Il ne fallait pas que je lâche, ce n’était pas fini, les derniers km sont toujours les plus difficiles.

Kassandra qui n’aime pas courir m’a accompagné pour finir les 3 derniers km.

Quand elle m’a proposé ça, j’étais très contente, mais je savais aussi que cela allait être difficile pour elle. Peut-être plus que moi qui avais mes 97 km dans les jambes.

Sa présence à mes côtés a été une agréable surprise, un beau cadeau de la vie.

À ce moment-là, quand j’ai eu complété mon 100 km en 2 jours, pour moi j’avais réussi mon défi, car j’avais tout donné ce que je pensais pouvoir donner.

Se dépasser

Lundi, je redoutais un peu d’aller courir encore… Christian et Judith Moore couraient avec moi.

À ma grande surprise, ça n’a pas trop mal été. Oh je n’aurais pas fait un autre 50 km, mais 10 c’était bien!

Suite à cette réussite, je n’arrivais plus à trouver le sommeil. J’étais sous l’adrénaline, je venais de passer ma 2 ème nuit à dormir à peine 3 heures.

Incroyable, j’étais fatiguée, mais pas moyen de dormir. Je réfléchissais encore pour en faire plus…

En pleine nuit, je réveille Christian et lui dis que demain j’irais travailler au courant, le midi, je rentrerai aussi en courant et je retournerai l’après-midi encore en courant. Le soir je ferais le maximum pour la dernière du défi.

Et c’est ce que j’ai fait, cela m’a fait cumuler 28.5km de plus pour le mardi. Je sais, c’est un peu fou…

J’ai fini ma semaine avec 172.23 km. Je sais que cette distance n’a rien d’exceptionnelle pour des grands coureurs mais pour moi, c’est une première.

Au départ, je voulais faire entre 80 et 100, pfff, j’étais bien loin de penser que j’allais me mettre en compétition avec moi-même.

Il faut dire que j’avais de bons motivateurs dans l’équipe, une belle énergie.

Défi 21 km de marche

Oui oui, je vous confirme, j’ai eu une grosse semaine, car vous l’avez compris après mon cumul de km pour Les Invincibles, je relevais le défi avec mon amie Mylaine Joyal de faire 21 km de marche en moins de 3h.

Eh, ben là aussi ce fut un succès, comme convenu, nous avons complété la distance en moins de 3h.

On avait échoué la semaine d’avant, car il faut garder le rythme sans relâche. Le vent était présent et on a bien failli perdre quand on a vu qu’à 7 km on était à 64 minutes.

On s’est ressaisi, élevé la cadence et revérifié à mi-parcours si cela était encore possible…

Effectivement à 10.5 km nous étions à 1h28 et 58s, parfait on allait l’avoir notre objectif.

D’un œil complice, on s’est regardé, notre sourire nous a envoyé le message de la victoire, après, tout c’est fait tout seul, on avait juste à garder le cap.

C’est avec beaucoup de plaisir qu’on a finalisé la distance de 21 km en 2h56m51s pour être précis.

Une très belle semaine couronnée de succès et de fatigue vient de s’achever.

Merci à vous de m’avoir aidé et encouragé dans mes folies, je vais me calmer pour un bout, histoire de récupérer un peu avant le Gaspesia 100.

2589 km de course en 7 jours
Mon 2ème Marathon virtuel

2 Commentaires. Leave new

  • Nancie Courchesne
    12 mai 2020 9 h 54 min

    Ah! Tu étais là hihihi! On se voit pu titi! Je m’ennuie 😘
    Merci d’avoir pensé à moi, pour partager tes extraordinaires km Wow! Toute une championne remplie de force, sagesse, et belles qualités. 💖
    Merci de me nommer dans ton arcticle . C’est beaucoup d’importance que tu m’accordes.
    Merci je me sens sportive tout d’un coup, J’aime ça! hihihi!
    Wow! Belles courses, Béatrice, beaux km, bel article et merveilleuse amie 👭💖
    Je t’admire, tu es inspirante et motivante. Félicitations 🏆🎖🎉 Bravo👏👏👏 Wouououou!🎉
    Je
    Je t’aime 👍😘

    Répondre
    • Béatrice Gourdon
      12 mai 2020 9 h 59 min

      Ah ah Nancie, t’es drôle ! Oui tu es une sportive…
      Au plaisir de faire beaucoup de km encore avec toi.

      Moi aussi je t’aime et j’adore partager ces beaux moments, vivement le dé-confinement

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Fill out this field
Fill out this field
Veuillez saisir une adresse courriel valide.

Menu
Show Buttons
Hide Buttons