Toujours y croire...

Toujours y croire…

Toujours y croire… Même après une mauvaise nuit de sommeil ou autre…
Je dois faire 30 km aujourd’hui, mais la forme n’est pas au rendez-vous ce matin.

Difficile de se sortir du lit. Des douleurs inattendues, dans les mollets, le bas du dos et même une hanche m’empêchent d’être sereine pour faire mes premiers pas au lever…

Oh oh… Mon 30 ne va pas être facile !

Nicole Charette

C’est fréquent qu’une mauvaise nuit m’apporte ce genre de bobos, on dit que c’est signe de jeunesse, ahahah…

Quand, je me sens comme ça, je sais que je dois faire beaucoup d’étirements et surtout ne pas brusquer les étapes du réveil.

Comme pour m’encourager à toujours y croire, en ouvrant mon cellulaire le premier message que je reçois est celui de mon amie Nicole Charrette, qui diffuse une capsule sur le passage de la déception à l’appréciation de soi-même.

Quel beau message pour moi à ce moment précis, juste ce qu’il me fallait. J’écoute sa capsule avec attention.
Je travaille immédiatement cette capsule pour l’adapter à ma course de ce matin qui va être difficile.

Tout un départ

Je fais 10 bonnes minutes d’échauffements et j’envoie l’information de mon départ pour 30km sur ma page facebook.

Jamais, je fais ça habituellement, mais, je sentais que j’avais besoin de l’énergie des autres pour démarrer.
Alors, c’est sans aucune hésitation que j’ai mis toutes les chances de mon côté pour réussir mon objectif.

Je préviens Christian que ça ne va pas fort, alors je ne sais pas ce que cela va donner.

Au premier km

Au bout d’un kilomètre, je fais une pause, oui déjà, et je dis à Christian : je vais y aller 1 km à la fois.

Je lui explique que mon corps ne veut pas coopérer, mais je vais quand même faire la distance en prenant le temps nécessaire, selon ce que je pourrai.

Je trouve mon sac d’hydratation hyper lourd, c’est la première fois de cette saison qu’il est autant chargé avec 2.5l d’eau et 750ml de jus d’orange. Ça m’en coupe le souffle en courant.

Si j’y vais à l’allure que mon corps veut, je sais que je vais faire ma distance. Alors, c’est l’option que je choisis.

Jusqu’au 8ème km

Après avoir lu vos messages d’encouragements, je repars le cœur gonflé à bloc. Je décide de faire une pause tous les km, pour être certaine d’aller jusqu’au bout.

Je repense au message de Nicole dans sa capsule qui demande d’amener notre cerveau à penser différemment pour enlever les ancrages de la déception. Sa méthode fonctionne très bien pour moi.
Mes 8 premiers km sont rythmés par ses messages. Cela libère des liens et me permet d’avoir les épaules plus légères et les bobos disparaissent peu à peu.

Très contente d’être déjà au 8ème km, mon corps semble être dérouillé. Je ne m’emballe pas pour autant, je reste prudente.
Mes mollets semblent encore limites, je sens que je ne dois pas abuser, mais tout est possible si je continue comme ça.

Jusqu’au 18ème km

À aucun moment dans cet entraînement je n’ai pensé à la distance totale. J’y suis vraiment allée d’un à un comme Terry Fox faisait avec ses poteaux.
Cela m’a permis de courir un kilomètre pour quelques amis que j’avais vu sur ma page, Monica Florez, Chantal Fortin, Audrey Vallière, sa sœur Karine, Nathalie Joyal, sa sœur Mylaine, Carole Thériault, Judith Moore, Nancie Courchesne, Stéphane Daneault, vous m’avez donné de l’énergie et le sourire pour avancer toujours plus loin.

Au 18ème km, nous avons fait des photos du ruisseau Girard, juste avant une cote, oh l’erreur…

Je ne sais pas si c’est l’arrêt ou la cote qui a provoqué des barres dans les 2 mollets.. Aïe, aïe… Misère il ne fallait pas arrêter, dur dur de repartir.

Une fin sans faille

Je me remets en route avec Terry Fox en pensée. Je me rappelle son histoire et toutes les difficultés qu’il a dû surmonter.

Rien qu’à cette idée, cela allège ma douleur, même si elle est toujours présente.

Ma recette est de penser qu’il y a pire que moi pour me donner le goût d’avancer. Je pense à mon amie Sylvie Chamberland, Nathalie Bisson du Pace du Bonheur, cela me suffit pour que les kilomètres finissent par atteindre le but final.

Grosse surprise

Arrivée au 30ème km, je suis très surprise de constater que j’ai mis 3h14 avec toutes ces pauses…

Incroyable, j’étais super satisfaite… C’est 14 minutes de plus que ce que j’aurais aimé… Je recherche la distance avant la performance.

Pour Christian au 23ème km, il a dû finir en marchant, car il n’avait plus de jambe. Sa négligence sur la musculation des derniers mois viennent de lui confirmer que c’est un mal nécessaire pour courir au-delà de 21km.

Je suis donc retournée le chercher, en ajoutant 3 km de marche après mon 30 km.

Je n’aurais pas pensé faire et finir ma course comme ça. En bien meilleure forme qu’au saut du lit.

Comme quoi, il suffit de toujours y croire….

21 km de marche
2589 km de course en 7 jours

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