Marathon Philadelphie 2019

Pas de commentaire

Le marathon de Philadelphie a eu lieu dimanche 24 novembre.
Si je me suis intéressée à ce marathon, c’est grâce à 2 amis de Drummondville qui y participaient et je voulais les suivre.
J’aurais aimé les accompagner et vivre ce marathon avec eux, mais mon emploi du temps ne me le permettait pas.

Je l’ai donc vécu par procuration avec eux.

Qui sont ces amis ?

Sylvie Chamberland et son conjoint Martin Tremblay, ce couple est un exemple très inspirant de complicité. Ils sont la preuve qu’à deux, tout est possible, quelle que soit la situation.
Ensemble, ils peuvent tout surmonter, ensemble ils vont plus loin dans la course à pied.

Martin a un excellent rythme de course, mais par amour, il soutient et assiste Sylvie tout le long de ses marathons ou demi-marathons.
C’est la meilleure façon pour lui de la savoir en sécurité et de lui porter assistance en cas de besoin.

Courir diabétique

Sylvie est diabétique comme l’était ma maman.
Je me souviens que cette maladie est assez capricieuse à gérer.

Quand on fait des efforts tels que du sport ou des écarts de nourriture (manger sucré ou boire de l’alcool), humm attend toi à passer un sale quart d’heure et à en payer le prix.
Quand on trouve le bon dosage du traitement, on essaie de ne pas trop s’écarter afin d’être au mieux de sa forme.

Alors, imaginez-vous courir un marathon avec cette maladie…

Résumé du marathon

Écrit et vécu par Sylvie Chamberland

Le jour J

Il fallait se lever à 5:00 am pour prendre le temps de se préparer, car j’avoue … je suis vraiment lente quand il s’agit de me préparer et surtout de ne rien oublier.
Oups ! Les clefs, ma tuque et … ma couche. Mais oui qui dit courir un marathon avec une neuropathie diabétique dit voir son autonomie organique partir en vrille.

Après le départ plus tardif que prévu à l’hébergement par on sait qui, destination le Phyladelphia Museum of Art dans le parc Benjamin Franklin, où nous devions passer le détecteur de métal.
C’est surtout Martin qui est concerné, car moi ayant une pompe à insuline je suis privilégié et j’ai droit aux mains baladeuses de la Police.

Ensuite, on cherche notre corail qui s’avérait être très loin.

Le départ

Contrairement à Montréal cette année, le coup d’envoi de l’élite c’est fait à 6:58 et ensuite par vague à toutes les 2-3 minutes de sorte que notre départ à nous c’est fait à 7:24 am précisément.

Nous partions sans objectif précis en tête, car ça fait maintenant trois jours que nous sommes arrivés et on cumulait avant de commencer l’épreuve 57 km de marche, 12 km de course et une mauvaise nuit, car la veille d’un marathon qui dort bien ?

Dur dur

Résultat Sylvie partait comme à l’habitude 5 pas derrière tout le monde avec un diabète au départ supérieur à 22.2 mmol/L. Je rappelle la normale doit se situer en 4 et 7 mmol/L.

Le glucogène n’est donc pas entré dans mes cellules durant la nuit, donc mes cellules n’ont pas d’énergie et en plus pour compenser le trop-plein de sucres dans mon sang, elles déversent son peu eau dans mon sang et moi je l’urine.

Finalement, je suis déshydraté avant de commencer à courir.

Tous mes tests réalisés à Drummondville prenaient donc le bord et nous savions dès lors qu’on improviserait pour se rendre au fil d’arrivée comme prévu.

Bien se connaitre

Lors d’une épreuve comme celle-là, mon corps gère deux éléments perturbateurs simultanément, les hausses et les baisses de sucre et l’effort à fournir par les muscles, chose gérée par quiconque s’adonne à un sport.

Le parcours était comme suit : nous partions vers le Centre-Ville, pour nous diriger vers les universités et le Zoo en deuxième temps.

Nous revenions vers Rocky, pour longer la rivière Schuykill jusqu’au village Amérindien Manayunk et revenir par la suite vers le Parc Franklin.

La première moitié à été difficile dans mon cas à cause de ma glycémie qui ne voulait pas diminuer.

Agir selon la situation

J’ai donc abandonné l’utilisation de basal temporaire et décidé vers le km 7 de regarder ma glycémie au 4 km et d’employer les outils à ma disposition, qui ne sont pas nombreux dans l’action, pour gérer le tout momentanément.

La deuxième moitié est la meilleure dans mon cas, car malgré la fatigue qui est supposée s’installer, moi mon diabète se portait mieux et mes cellules recevaient juste ce qu’il fallait quand il le fallait. Ça veut dire analyse de la situation au 3-4 km par sécurité et malgré ça oui j’ai eu un épisode d’hypoglycémie à environ 3,8-3,9 mmol/L au 29 ième km, mais ça coïncidait avec la douche que l’on prenait, le vent et la monté vers le village Amérindien.

J’ai donc marché ce bout là sur 2 ou 3 km le temps que ça remonte et lorsque ça prit du poil de la bête j’ai repris.

Le retour du guerrier

Les 10 derniers km j’étais gonflé à bloc. J’ai chanté The Prayer de Madonna en entendant la musique.

Je me suis fait remarquer par les bénévoles qui n’en revenait pas d’être solide de même au 22 ième miles au point de courir en chantant de ma plus belle voix.

J’ai dansé sur de la musique, je n’avais pas remarqué qu’il y avait des photographes qui trouvaient ma petite danse de banane bien drôle et qui en ont profité pour prendre quelques clichés.

Comme les stars

Regardez ça si la fille ne va pas se retrouver dans la pub du marathon l’an prochain.
Vers la fin, j’ai pu augmenter ma vitesse considérablement pour terminer en force.

Le tout étant, motivé par l’irritation occasionnée par l’on sait quoi dans une couche. C’était le fun ! C’est la toute première fois que je termine un marathon avec un sourire.

Je suis chanceuse de pouvoir faire cela, malgré ma santé plus précaire.
Je suis aussi extrêmement choyé par la vie et dans la vie, car j’ai un chum qui m’aime au point de venir faire un marathon avec moi sous la pluie, lui qui est fait en chocolat.

Choyé de pouvoir fêter mon 40 ième anniversaire sous une formule que je ne pourrai très certainement pas oublier de sitôt.
Voilà ! Pour cette tranche de vie de Sylvie marathonienne pour une troisième fois.

La maladie n’est pas un frein

Cela demande une bonne connaissance de soi, de la maladie, une grande vigilance pour réagir rapidement, ce pourquoi Martin a un rôle important auprès de Sylvie pendant ces courses.

Je trouve Sylvie très courageuse de se lancer dans ce défi.
Je l’admire, je l’envie et je la félicite de fêter ses 40 ans comme ça sur un marathon.

Sylvie, j’aime la façon que tu as de profiter de la vie malgré la maladie.
J’aurais aimé que ma maman ait la même vision, elle serait peut-être encore là aujourd’hui.

Je remercie la vie de vous avoir mis tous les deux sur mon chemin.
Côtoyer des gens inspirants comme vous est très agréable et apaisant pour nos propres bobos.

Merci, Sylvie et Martin, bon repos, au plaisir de parcourir de nouveaux kilomètres avec vous en 2020, mais pour le moment je vous souhaite un joyeux temps des fêtes !

Préparation pour 2020
100 Marathons

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