Marathon Drummondville 2024

Dimanche 19 mai 2024, il est 6h30 lorsque j’arrive sur le site du marathon Drummondville 2024, prête à prendre le départ de mon 12ème marathon enregistré. Bien que je n’éprouve aucune fébrilité, je suis ici pour accumuler des kilomètres en vue de ma préparation pour le QMT 80 en juillet. Néanmoins, un sentiment de préoccupation me hante… Je me sens quelque peu déphasée, comme si je n’étais pas à ma place.

Conformément à mon plan, je dois gérer ma vitesse pour terminer entre 5 et 6 heures, idéalement en 5 heures, afin de ne pas m’épuiser.

Manque d’adrénaline

Ce n’est pas la première fois que je participe à une course enregistrée dans le cadre de mon entraînement, mais c’est la première fois que je ressens ce sentiment d’imposteur. D’habitude, l’excitation et le stress pré-course m’animent et me rendent hyperactive. Habituellement, dans ma ville d’adoption, je bavarde avec les coureurs débutants et chevronnés, tous aussi inspirants les uns que les autres. Mais aujourd’hui, rien, nada… Quelques salutations ici et là. Heureusement, revoir des amis que je n’avais pas vus depuis longtemps me fait oublier ce manque d’adrénaline.

heures, idéalement en 5 heures, afin de ne pas m’épuiser.

Plan de match

À 7h, je lance ma montre et me mets en route pour 5 heures de course. La météo est idéale, offrant une température parfaite pour maintenir le rythme prévu. Dès que je franchis le tapis d’enregistrement, je me plonge dans ma bulle, me concentrant uniquement sur mes sensations. L’idée est de courir avec un souffle confortable, sans forcer sur les jambes, comme si un petit moteur propulsait mes semelles. Je ne regarde jamais mon temps.

Course sur route

Le défi du jour n’est pas seulement de courir doucement, mais aussi de courir un marathon sur route, une chose que je n’ai pas faite depuis le marathon de Québec en 2022. Depuis, je cours essentiellement sur les sentiers. Courir plus de 10 km sur route me paraît difficile, tant pour mes jambes que pour affronter la chaleur lorsque le soleil se pointe.

Les 25 premiers kilomètres du parcours devraient bien se passer si je gère bien mon rythme, mais les 17 derniers seront sous un soleil ardent, sur un tracé loin d’être ma préférence mais qui forge le caractère. Rien que pour cela, je me dois d’aller jusqu’au bout.

Des amis formidables

Je roule bien les 4 premiers kilomètres, respectant le plan sans raison de ralentir. Les allergies printanières m’imposent mes premiers ralentissements. Tout va bien, je dois simplement m’adapter. À Bromont, le pollen est moins présent.

Mes amis Charlie Cournoyer, Marylène Racine, sa fille Laurie, Mario Landreville, Dalida Pongudom et Pierre Languerand, que j’avais dépassés, reprennent leurs places respectives. Je mange quelques pistaches tous les 5 km et bois de l’eau tous les km. Courant à jeun, j’évite le sucre pour garder mon estomac solide.

Énergie des bénévoles

À Drummondville, toute la population vit l’événement de la Course Des Chênes Toi. Rares sont les familles qui ne connaissent pas un coureur, que ce soit un membre de la famille, un ami ou un collègue, impliquant tout le monde de près ou de loin. Les bénévoles sont extraordinaires, débordant d’encouragements et de fierté d’être présents pour nous, les coureurs. Merci à mes amis que j’ai pu reconnaître, tels que Nancy Droin, Geneviève Lefebvre, Estelle Gervais et son conjoint, Louis-Gilles Jean, Angeline Mariotti, et tous les autres inconnus qui ont fait une différence sur mon parcours.

Énergie des coureurs

L’un des aspects formidables du marathon de Drummondville est la présence de diverses distances qui viennent dynamiser les marathoniens. Lorsque les coureurs frais du 10 km rejoignent les marathoniens au 12ème kilomètre, cela redonne du rythme. Merci à mes amies Diane Dumas, Monica Pena Florez et Audrey Vallière pour cette rencontre revigorante.

Une envie de couper court

En sortant du domaine après ma 2ème boucle, je songe à arrêter ma course à 21 km. J’appelle mon chéri Christian Vallée pour lui faire part de mon idée, souhaitant faire la suite avec lui. Courir sous le plein soleil ne me tente guère. Après s’être assuré que tout allait bien, il m’encourage à poursuivre, promettant de me rejoindre pour la partie la plus difficile.

Au moment où il me dit cela, j’aperçois mon amie Isabelle Théroux…

Ne jamais sous-estimer le pouvoir des amis

Wow, quelle chaleur au cœur ! Au moment où je doute, je reçois le soutien nécessaire, leur présence et leurs paroles me permettent de surmonter cette épreuve. Depuis le début de la course, je me croyais la dernière des marathoniennes, ce qui ne me dérangeait pas car je cours pour moi. Mais on m’avait prévenue que je pourrais être retirée du parcours à tout moment.

Avec le soutien d’Isabelle et de Christian, je me sens immédiatement plus forte pour affronter la partie la plus difficile de cette course. Mes craintes disparaissent et je retrouve mon rythme avec force et détermination.

Mes sauveurs

Isabelle court environ 500 mètres avec moi avant de revenir me rejoindre au 27ème km, accompagnée de Christian et d’un popsicle. Quelle joie de les voir ! Les 15 derniers kilomètres sont très difficiles. Mon corps se porte bien, aucune douleur dans les jambes. Mon rythme est bon, je pourrais courir plus vite, mais la chaleur sur cette route sans ombre est éprouvante pour la coureuse de trail que je suis. À ce moment précis, je pense aux sentiers serpentés de Bromont avec leurs paysages féériques en hiver et leur verdure flamboyante au printemps. Ah, que c’est rafraîchissant !

Une fin heureuse

En avançant sans cesse, tout finit par passer, même à un rythme lent. C’est ça, rester en mouvement, c’est ça ma recette. Ne jamais s’arrêter !

Même si le point de demi-tour semblait très loin, il est finalement arrivé, me permettant de terminer mon marathon avec mon dossard, accompagnée de Christian qui a complété 17 km et Isabelle qui en a fait 13. À l’arrivée, je fus ravie de voir le beau sourire de ma fille Kassandra, de recevoir ma médaille de mon amie Nancie Courchesne et d’être accueillie par mon ami protecteur Claude Deshaies et sa femme Sylvie.

Merci à tous pour votre bienveillance, je vous aime !

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