Ma plus grande marche

Ma plus grande marche

Comme vous le savez, j’aime me donner des défis.
Cet été, j’ai le projet de faire 115 km en 2 jours sur le chemin de Compostelle au Lac Mégantic. Je devais relever ce défi avec mes amies Mylaine et Sylvie fin mai en 3 jours, comme elles ont réussi sans moi, je dois améliorer leur temps donc le faire en 2 jours!
Mon chéri Christian veut faire cette expérience avec moi mais il n’est pas sûr de tenir la distance qui serait imposée, car il faut faire 60km la première journée et 55km la 2ème.

Christian souhaite faire un test avec moi pour connaitre ses limites. Moi, je me sens parfaitement d’attaque pour contrôler mes douleurs si elles apparaissent en marchant.
Nous décidons de faire notre test le 23 juin 2018 car nous aurons 2 jours pour nous reposer suite à cet effort qui peut produire de l’inconfort et surtout demander un repos important pour récupérer rapidement.
Nous préparons nos collations pour le trajet afin de manger toutes les heures un petit quelque chose de façon à ne jamais puiser dans nos réserves.

Nous prenons le départ à 9h22. Notre objectif est de marcher 60km et nous prévoyons 10 à 12 heures de marche sans compter les pauses. Moi, j’aimerai alterner course marche, mais Christian veut marcher uniquement. Donc, je respecte ce choix car je veux qu’il aille au maximum de ces capacités sans éveiller de douleurs. Notre chemin sera la route verte direction Bromont.
Les 5 premiers km vont très-bien mais nous sommes chassés de la route verte par d’innombrables moustiques qui recouvrent le corps de Christian tant et si bien qu’on dirait qu’il danse en marchant pour les chasser.
Nous sortons donc de la route verte pour ne pas avoir cet inconfort qui de toute façon rendrait notre marche impossible sur 60 km. Nous achetons un anti moustique pour pouvoir reprendre l’itinéraire prévu car sur la route 139 c’est désagréable avec les voitures, trop bruyant et dangereux.
Nous arrivons à Wickham, Christian souhaite ajuster ses chaussures et il se met quelques pansements pour prévenir d’éventuelles ampoules car il sent un frottement. Tout semble bien aller, nous profitons de cette pause pour manger car il est déjà midi. Nous sommes à 17km, presque un tiers de fait. Nous poursuivons par la route verte sans difficulté jusqu’au 25ème km.
Christian me demande une autre pause car son corps lui dit qu’il faut arrêter. Nous sommes au site de la campagnarde. On prend le temps de recharger les batteries une dizaine de minutes. Cela fait du bien, même si moi, je n’aurai pas demandé cette pause, je vous assure que cet arrêt était très apprécié. Nous avons plus que 5 km avant de prendre le chemin du retour. Nous arrivons à Acton Vale et c’est vraiment à 30 km pile que nous revenons sur nos pas.
Je vois que Christian commence à avoir plus difficile. Il aimerait tellement faire le 60 km mais son mental n’a pas l’air assez prêt pour ça. Sur le chemin du retour, nous optons pour une cadence plus légère. Nous marchons entre 11 et 12 alors que nous étions entre 9 et 10 à l’aller. Christian a sa bandelette qui revient en force au 38ème km.
Je veux sortir tout de suite de la route verte pour faire du stop et finir en voiture. Christian ne veut pas il veut aller jusqu’à la crème glacée de Wickham qui est à environ 3 km. J’accepte, à contrecœur car je sais que ce n’est pas raisonnable quand on a une douleur aussi importante. Nous avons mis 1h30 pour faire ces 3 petits km.

J’ai laissé Christian à la crème glacée afin de finir le parcours seul. J’allais revenir le chercher avec ma voiture. Entre temps, j’ai fait appel à mon ami Louis-Gilles Jean. Je voulais réduire l’attente de Christian. Quand j’ai repris la route toute seule, j’avais l’impression de l’abandonner…
J’ai pas aimé ce sentiment, mais je me suis mise à courir pour arriver le plus rapidement possible. Pendant ma course Louis-Gilles Jean m’apprend qu’il peut aller chercher Christian, un soulagement m’envahit et je me suis sentie libérée de mon mal-être. Je ressentais de la culpabilité, je me sentais responsable de cette blessure qui venait de ressurgir. En lui trouvant un chauffeur, il ne l’aggravait plus.

Au départ, je ne voulais pas faire ce test car je le trouvais inutile et je ne voyais pas son intérêt.
Aujourd’hui, je peux vous dire, heureusement que Christian a fait ce test car il ne pourra pas faire le Lac Mégantic en relevant le défi de 60 km en une journée.
Nous savons aussi qu’il ne pourra pas faire le Trip de Fou au mois d’août autrement qu’en vélo.
Christian pourra peut-être relever ce défi un jour, mais avant il va falloir qu’il guérisse cette blessure ou qu’il apprenne à la contrôler.

Christian chéri, je suis fière de toi et très contente de la réussite de tes 44 km, ce qui n’est pas rien…

Pour ma part, j’ai fait ma plus grande sortie de marche avec un 50km en 8h27. Une moyenne de 10.06. Cela représente 57 466 pas au total de ma journée.
Je veux relever le défi du Lac Mégantic 115 km en 2 jours.
Qui serait prêt à relever ce défi avec moi ?
Seule ou accompagnée, je vais relever le défi du Lac Mégantic cet été, alors qui embarque ?

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