Les sentiers de l'Estrie

Les sentiers de l’Estrie suite et fin

La 4ème étape

La 4ème étape n’a pas pu être faite samedi 2 janvier comme convenu, car il y avait une tempête de neige prévue sur les sentiers toute la journée.
Nous avons dû remettre notre randonnée au dimanche 3 janvier. Ce qui nous a donné un décor exceptionnel.
Randonnée un lendemain de tempête comme ceci est extra. La lumière est éclatante pour ne pas dire éblouissante. La forêt nous donne des attraits captivants, il est difficile d’avancer sans être émerveillé à chacun de nos pas.

Trop court, mais apaisante

Nous sommes en territoire complètement inconnu sur ces sentiers. Les sentiers de l’Estrie ayant perdu une partie de ses autorisations.
Nous décidons de remplacer un bout en partant du sentier de la rivière Missisquoi. C’est très sympa, très tranquille, aucune difficulté.
Heureusement qu’il y a eu cette bordée de neige la veille cela nous fait travailler un peu les fessiers sur 5 km sinon les 20 km prévus se sont faits en un éclair.
Je reste sur ma faim de cette journée, il m’en fallait plus pour me donner un goût de satisfaction. Déjà hâte de faire la suite.

Les sentiers de l'Estrie

Mardi 5 janvier

Nous prenons une journée pour refaire le sentier qui va au Pic de l’ours. Avec toute la neige qu’il est tombé, nous sommes curieux de voir la différence.
Nous sommes accompagnés de Diane et Izabelle, cela fait changement sur nos sorties en tête à tête.
Ce sentier que nous avons fait avec tant de difficulté à la 3ème étape en raison du vent nous paraît si facile aujourd’hui.
Tel que l’on pensait la beauté du paysage est à couper le souffle, c’est un plaisir de déambuler dans un tel décor.

Les sentiers de l'Estrie suite et fin

Suite et fin du sentier linéaire

C’est triste, mais c’est aujourd’hui que se termine notre découverte des sentiers de l’Estrie, du moins pour la partie linéaire.
Nous avons 3 monts à faire pour 30 km. Ça peut être impressionnant, mais je suis prête à vivre ce dernier tronçon.
Quelque soit la difficulté, je sais que je vais la passer. Ce qui peut varier c’est la durée…
Oui je suis comme ça, je vais au bout de mes objectifs tout en écoutant mon corps.
Je n’ai pas étudié le sentier, c’est Christian qui s’est chargé de ça, car il préfère gérer l’itinéraire, histoire de se rendre utile et modérer mes ardeurs.

Le Mont Singer

Le premier mont à passer est le mont Singer il est à 8.9km de notre départ avec un déniveler de 875m.
Ça grimpe raide et pas à peu près dès le départ. La neige est très abondante. Nous avons nos crampons, mais ce sont des raquettes qu’il aurait fallu.
Je prends les foies en voyant des affiches d’ours brun un peu partout sur le tracé. Je n’ai pas pris ma cloche à ours. C’est tellement abrupt que je serais incapable d’aller plus vite s’il le fallait… Je ne suis pas dans mon meilleur pour la confiance en soi.
Je demande à Christian s’il sait comment se comporter si nous en voyons un et ce dernier me dit de lever les bras en l’air et de rester calme.
Je sais déjà que si j’en vois un, je suis morte…
La peur se dissipe peu à peu avec les affiches que cesse de nous rappeler leur présence.

Le Mont Écho

Quand on vient de parcourir le Mont Singer, faire le Mont Écho devient de la rigolade. 8 km sépare ces 2 monts, c’est de la rigolade d’accéder au mont Écho quand on vient du mont Singer.
Il se trouve au cœur de la réserve naturelle de la montagne verte ce qui fait qu’il est plus visité. C’est sur ce tracé que nous avons pu croiser 8 autres randonneurs, dont 2 coureurs.
Ces 8 km de sentier ont été les seuls facilement praticables, avec la neige tapée par les visiteurs.

Ça fait toujours bizarre de rencontrer du monde quand il y a une éternité que tu n’as vu personne. On se demande pourquoi subitement on retrouve de la civilisation alors qu’on aire toujours perdu au milieu de nulle part.
Le sentier du Diable et des falaises ne donne rien en image c’est bien dommage, mais cela va me donner l’occasion d’y retourner.

Le Mont Rond

Nous avons atteint ce dernier sommet dans la nuit. J’ignore s’il a de beaux points de vue… Je peux juste dire que nous devions faire encore un dénivelé de 200 m et que je trouvais interminable.
À ce stade, je ne voulais plus de dénivelé, j’avais mal au bas du dos en montant toujours plus haut… Je sentais la fatigue s’emparer de mon corps, je voulais donc le ménager pour ne pas être raquée le lendemain.
Cela faisait un petit bout que dans les montées, j’avais ralenti la cadence et ajouter des pauses en montant pour que ça ne tire pas trop dans les mollets, mais le bas du dos et les hanches aussi commençaient à en avoir leur claque.
Dans ce cas, un pas à la fois pour ne pas briser la machine.

Les deux derniers km

Depuis le début, on a mangé beaucoup de côtes, mais très peu de descente. On devait bien redescendre un jour.
Mais comme nous arrivions à Sutton, je me suis mise à penser que peut-être notre arrivée était sur le top de la montagne et que finalement nous n’en aurions pas de descente.
À quelle déception en pensant à ça, moi qui attendais de me laisser aller pour faire reposer mes jambes… Pfff, bon ben, on verra bien…
Puis arrive ce moment ou Christian me dit maintenant nous avons plus que 2 km en descente, wow et re-wow… Enfin, de plus le sentier redevenait tapé…
Impeccable la fin est proche, je peux ouvrir la machine et laisser aller comme je l’attendais. Je n’avais plus mal nulle part, toutes les tensions qui s’étaient formées sur les muscles fortement sollicités en montant redevenaient légères et vives pour intervenir en cas de besoin.
Je distançais Christian aisément, j’ai donc multiplié les attentes pour qu’on reste ensemble jusqu’à l’arrivée.

Conclusion

Ces sentiers ont été une excellente découverte. Un refuge pour passer mes fêtes de fin d’année peu ordinaire.
Une idée de refaire ces sentiers en 2021 en 2 jours si possible, mais sans doute dans le sens inverse afin de faire les difficultés en début de parcours.
J’aurais aimé les prévoir en une journée, mais comme dirait mon ami Mitch, y a des croûtes à manger avant.
Je confirme que j’en ai encore beaucoup à manger surtout que je veux refaire ce parcours toujours dans le plaisir. En aucun cas je veux aller stresser mon corps au risque de le blesser bêtement.
Je n’ai aucun trophée à aller chercher, juste faire de mon mieux en me dépassant.
Évidemment, si je programme ceci à mon agenda 2021, c’est dans l’objectif de cumuler le plus de mont Everest possible, mon engagement 2021 avec mon défi Everest.
J’aimerai en faire 12 minimum, mais j’ai aucune idée si mon corps est capable de suivre… Qui vivra, verra…

PS : Le défi Everest est de cumuler les plus fréquemment possible la hauteur du mont Éverest soit 8848 mètres.
Pour info en date du 7 janvier, j’en suis à presque 3600 mètres, j’espère en faire un par mois.

Bilan 2020 mois par mois
Défi Everest

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