Le marathon en équipe

Le marathon en équipe ne m’avait jamais traversé l’esprit avant la semaine dernière.

Pourtant, quand Mélissa Barrière m’a demandé si cela m’intéressait, je n’ai pas hésité une minute, alors pourquoi ? Sans doute que je m’ennuie.

Nous devions être 4 coureurs par équipe. On devait faire 10.5 km le 6 ou 7 juin, en même temps ou à relais. Peu importe, l’essentiel était de faire 4 fois 10.5km.

Courir avec les amies était une raison suffisante pour faire mon premier marathon par équipe.

Préparation du Team

Les 4 coureurs que composent notre équipe sont en faîtes des coureuses, Mélissa Barrière, Katy Bastarache, Judith Moore et moi-même.

La saison de course comme tous les sports est tellement perturbée qu’aucun chrono n’a d’importance à nos yeux.

J’avais dit à Mélissa que je donnerais mon meilleur, mais on a décidé que finalement on ferait la jasette en prenant le temps de savourer le moment présent.

Comme toutes les 4, nous avons le chandail pour faire les marathons à l’étranger, nous décidons de les porter pour l’occasion. Après tout, nous allons parcourir un marathon…

Samedi 6 juin 2020

Le temps est menaçant, ils annoncent de la pluie à 70% ce qui nous laisse présager que notre course devrait être humide. Pas grave, on court pareil.

Je prévois retrouver le team en prenant de l’avance sur les km car je voudrais faire un minimum de 21 km.

Je pars à la course en prenant le plus long chemin pour rejoindre mes amies à 8h30. J’apporte avec moi mon sac d’hydratation 1 litre d’eau et 2 bouteilles de 250ml de jus d’ananas.

Je prends mon coupe-vent, car il tombe des gouttes d’eau et le ciel noir menace de me faire la peau. Dans ma tête, c’est sûr, je vais prendre la douche dans pas long…

Une bonne ou mauvaise étoile ?

Je fais 600 mètres, toujours pas de pluie, mais des crampes pas possibles sous les 2 pieds m’obligent à m’arrêter et marcher doucement.
Aille, aille, aille, c’est quoi l’idée des crampes sous les pieds ? Non, mais franchement on a vraiment pas besoin de ça dans nos vies de coureurs !

Il fait lourd, il fait chaud, le gros nuage noir se dissipe sans éclater. J’en reviens pas qu’il passe son chemin… Il m’aurait tellement fait du bien, il fait si chaud…

Mes crampes finissent par partir au bout de 2 km, mais maintenant c’est une crampe dans ma jambe droite sur le côté…

Hum, que c’est fatigant depuis quelque temps, mes 5 premiers km sont toujours un peu la croix et la manière.

Des crampes surgissent un peu partout quand bon leur semble. Par contre au bout de 5 km, tout va bien, plus rien.

Louis-Gilles Jean m’avait expliqué qu’il devait toujours s’échauffer 1 à 5 km environ. Ben voilà, je crois que j’en suis rendue là moi aussi !
C’est triste, mais je dois faire les ajustements nécessaires. Je ne suis pas à plaindre, il y a plus malheureux que moi, je peux courir.

Rendez-vous au départ

En arrivant au départ officiel du team pour 10.5 km, tout le monde est présent. C’est cool de se voir toutes les 4 avec nos chandails, très facilement repérables.

Oh, j’ai un petit boom au cœur, car cela me fait penser au marathon de Paris.
Ces chandails sont justes parfaits pour véhiculer l’image du Canada et du Québec à travers le monde, ceux pourquoi ils ont été créés.

Katy devient notre photographe désignée d’office pour notre sortie.

10.5km trop court

Un marathon en équipe ça passe vite, disons qu’il ne faut pas 4 heures pour le réaliser. Alors pour prolonger ce moment de bonheur, nous avons poursuivi la jasette sur le stationnement. Nous n’avions pas spécialement envie de nous quitter.

La chaleur était toujours écrasante. Je n’avais plus beaucoup d’eau. Il me restait une bouteille de jus d’ananas assez chaude.

Katy et moi avons partagé 2 km de plus ensemble puis j’ai continué ma longue avec mes pensées.

J’avais le goût de pousser et faire 25 ou 30 km, mais il fallait absolument que je remplisse mes gourdes.

De l’eau sur les parcours

Pendant l’été, je fais toujours mon itinéraire en prenant soin d’avoir des fontaines sur mon parcours, car je sais que pour mes longues sorties, j’en consomme beaucoup.

En ces temps de COVID, les fontaines ne sont pas accessibles et je ne voulais pas aller demander à une maison comme j’aurais fait les autres années.

Depuis 5 km que j’en manquais. J’ai donc puisé au maximum de ce que je pouvais puis j’ai téléphoné à mon chéri pour qu’il vienne m’en apporter.

Il me restait 800 mètres avant d’arriver à mon 21 km et j’étais à 2 km de chez moi, mais à ce moment-là cette distance paraissait bien plus que ça.
Les maux de tête étaient présents et je voulais aller faire 21 km de marche l’après-midi, car j’avais prévu du bricolage pour le dimanche.

Les yeux plus gros que la panse

Tout le monde connaît bien cette expression ?

Une fois que j’ai eu fait le plein d’eau, de jus et que mes maux de tête se sont calmés, j’ai pris idée d’accompagner mon chéri qui voulait faire 10 km de course.

Oh là dès le départ, je trouvais mes jambes raides, difficiles à lever. Je ne m’inquiète pas trop de ça et me dit que ça va passer.

Au bout de 2 km rien ne s’arrange, j’ai beaucoup de misère à lever les jambes et la chaleur recommence à m’écraser. C’est fou comme je peux craindre la chaleur, je suis déçue de ça, mais je dois composer avec.

Ce 10 km a été une punition pour moi, je n’ai jamais pu courir 1 km en ligne. Je me sentais forte en partant, mais au bout de 2 km, j’aurais dû faire demi-tour. Oui, oui, vous avez bien lu…

Cela n’a pas eu de dommage, car je n’ai pas forcé la course dans ces conditions. J’ai fait des intervalles de marche.

L’avantage de quand on s’écoute, c’est qu’on revient vite. L’après-midi, j’ai fait ma marche sans aucun problème. La chaleur était moins écrasante et je ne courais pas.

Conclusion

Cet incident aurait pu me coûter cher pour la suite de mes entraînements, mais en ayant eu la jugeote d’écouter mon corps, j’ai sauvé la blessure et j’ai été tout de suite impeccable en mangeant un morceau.

C’est pour cette raison que j’ai pu aller faire ma marche l’après-midi. Cela m’a cumulé 46 km de course et marche pour le samedi avec une chaleur accablante.

Il y a eu 3 facteurs qui ont provoqué cette situation, la chaleur, le manque d’eau et le manque de collation.

Je ne sais pas si je vais arriver un jour à combattre la chaleur ?

Pour l’instant c’est un gros défi pour moi !

L’application JustMove
Entraînement marathon 14 semaines

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