La 2ème édition de Trip de Fou a eu lieu samedi 7 septembre 2019. La date a été repoussée dans la saison pour améliorer les conditions des coureurs. Les chaleurs sont moins importantes en septembre.
Bénévole à vélo
Lors d’un entrainement avec Gilles Roussel, il m’a fait part qu’il aimerait avoir un cycliste bénévole supplémentaire pendant le déroulement du Trip de Fou.
Comme je voulais faire les 80 kilomètres en alternants course et vélo, c’est avec grand plaisir que je lui ai proposé mon aide.
Cette cause est toujours aussi importante pour moi.
J’ai donc fait mon don comme tout le monde et contribué fièrement à soutenir et encourager mes amis coureurs
Le rôle des bénévoles
Nous étions 4 bénévoles en vélo et 2 en voitures, plus Martine et Sylvie les propriétaires de Zone Course.
Les cyclistes bénévoles sont là pour remonter la file des coureurs et veiller à ce que la route soit libre pour les automobilistes si les coureurs sont trop larges ainsi que fermer les routes au besoin pour garder la sécurité des coureurs.
Il est entendu qu’un cycliste doit être en permanence avec Gilles Roussel en cas de besoin et/ou pour lui tenir la jasette afin de faire défiler les kilomètres plus vite.
Les bénévoles en voiture sont là pour ouvrir et fermer le peloton, transporter l’eau et les collations ainsi que transporter un coureur qui serait blessé ou fatigué.
Fermeture du peloton
Je n’ai aucune idée du nombre de coureurs qu’il y avait exactement, mais je dirais autour d’une centaine.
Nous avons pris le départ à 8h comme convenu. Gilles est parti suivi de la foule de coureurs. Très vite, je me suis mise à la dernière position pour fermer le peloton.
Très vite des écarts importants entre les coureurs se sont creusés, mais ce n’était pas grave. Tous les coureurs inscrits devaient être soutenus. Je n’en aurais pas laissé un seul même s’il marchait.
J’ai fait la fermeture jusqu’au 23ème km, puis j’ai fait le yoyo dans la file et à la fermeture jusqu’au 33ème km pour ensuite accompagner Gilles Roussel et Louis-Gilles Jean jusqu’au 42ème km.
Des gars exceptionnels
Gilles Roussel et Louis-Gilles Jean sont interconnectés, la course les unit pour le meilleur et pour le pire. Comprenez que je parle de leur union pour la course… pas de mauvaises compréhensions… Ahahah
Louis-Gilles Jean voulait accompagner Gilles Roussel le plus loin possible dans le Trip de Fou. Il voulait atteindre le 80 km avec lui, selon les possibilités que son corps allait lui accorder.
Moi, j’étais là pour les soutenir et aider Louis-Gilles Jean à réaliser ce qui lui tenait à cœur, être au côté de son ami Gilles Roussel pour qu’il aille jusqu’au bout.
Je savais qu’ils étaient tous les deux capables de s’entraider en courant ensemble dans le même Trip.
Sylvain Bibeau et Sébastien Pothier, deux bons coureurs voulaient eux aussi atteindre la ligne des 80 km si Gilles Roussel allait jusqu’au bout.
Claude Bibeau, le papa de Sylvain, qui était bénévole en voiture pour la 2ème année allait pouvoir gérer leurs logistiques si besoin.
Toute une organisation
Eh oui, quand tu n’es pas sûr d’atteindre ton but, tu dois prévoir un plan B.
Louis-Gilles Jean a donc laissé sa voiture à Pierreville au 42ème km avec un porte vélo, la veille.
Nous avions convenu, s’il avait des difficultés avant le 42ème km, je devais rouler vite en vélo pour aller chercher sa voiture et pour après le 42. On ferait le point.
Tout s’est très bien passé jusqu’au 42ème km pour nos 4 finalistes.
Gilles Roussel repart du 42ème km en même temps que Sylvain et Sébastien, mais pas Louis-Gilles Jean, car il a besoin de plus de temps pour manger et récupérer.
Je reste donc avec lui pour faire son assistance.
On laisse aller pour mieux récupérer
Environ 15 minutes après, Louis-Gilles Jean repart à la marche. Il voulait que je stationne la voiture à 5 km et que je revienne en vélo pour voir si tout allait bien.
J’ai validé cette idée, mais il ne m’a pas fallu longtemps pour voir que c’était une bêtise.
J’ai donc stationné la voiture à 2 km. J’ai repris mon vélo et retourné voir ou il en était. Il avait bien avancé, mais on décide de changer de méthode.
Louis-Gilles Jean avait déjà 3 km de plus que tout le monde, car il était allez chez ZC en courant, je l’ai donc conduit pour rejoindre les autres coureurs en voiture. Il y avait déjà 3 km qui nous avait distancés. Il a pu reprendre le rythme avec tout le monde avec la même distance réalisé.
En voiture
À partir de Pierreville, je ne vis plus la course de la même façon. En voiture, je ne ressentais plus la difficulté de la course. Je ne pouvais plus encourager et soutenir de la même façon.
C’est le monde à l’envers, je suis contente quand les coureurs font des pauses alors que je suis en voiture…
Eh oui, cela me donne la chance de les voir de face, de leur parler, d’être de nouveau des leurs…
Sylvain est incroyable, il garde une fraicheur comme s’il commençait à courir… Je sais c’est qu’une apparence, il a bien parcouru tous ces km, je vous promets qu’il n’a pas monté dans la voiture de son père. Ahahah…
Son fidèle compagnon Sébastien est toujours souriant, mais les km pèsent sur son visage, laissant les traces de fatigue que la difficulté du défi impose.
Gilles a de la misère, mais on sent qu’il est déterminé. Il va réussir. Tout le monde est prêt pour le soutenir jusqu’au bout.
Louis-Gilles, solide comme un roc. Il ne veut pas arrêter de peur de ne pas pouvoir repartir.
Il me confit que c’est dur, très dur ! Mais, je ne l’encourage pas à arrêter, car je sens sa force de vouloir réussir cet exploit.
Je lui demande s’il a mal quelque part ? S’il veut arrêter ? S’il veut se reposer ? S’il veut manger ou boire ?
Non, il ne veut rien de tout ça, la fatigue et l’approche du but font monter les émotions et cela devient difficile de se contenir, alors on décide de repartir.
De nouveaux coureurs pour finir
Certains coureurs qui avaient fait de belles distances déjà le matin sont venus à la rencontre des finissants pour courir les derniers km avec eux comme ils avaient commencé.
Je vois dans le regard de Louis-Gilles Jean un signe de satisfaction du devoir accompli.
On est conscient que ce n’est pas fini et qu’il ne faut pas se relâcher, mais une lueur de victoire se pointe à l’horizon.
Louis-Gilles Jean me dit qu’on va attendre tout le monde au domaine Trent pour que tous finissent ensemble, probablement à la marche.
À 5 km de l’arrivée
À ce moment-là, je savais que ma mission était finie, car les voitures ne pouvaient plus suivre sur les pistes cyclables.
J’ai salué et félicité tous ces coureurs inspirants et déterminés. Tous sont arrivés le sourire aux lèvres, le cœur léger par le devoir accompli.
J’étais fière de tous ces amis qui me permettent de m’épanouir dans ce sport et me font réaliser que rien n’est impossible.
Pour continuer de les féliciter, je les ai tous klaxonnés lourdement pour bien qu’ils comprennent que j’étais fière d’eux.
Si vous avez eu honte de moi pendant ces coups de klaxon, dommage ! Pour moi c’est un signe de plaisir et de remerciement.
Gilles Roussel, Sylvie D’Amour et Martine Deschênes, merci pour cette belle organisation que vous offrez aux coureurs pour donner au suivant.
Chers coureurs du Trip de Fou, merci de m’avoir fait vivre cette très belle journée en tant que bénévole.
Vous avez réalisé des choses incroyables autant les uns que les autres. Vous êtes formidables, gardez cette passion de la course.
Je vous aime !
4 Commentaires. Leave new
Merci à toi Béatrice de ta présence! Notre communauté de coureurs nous ont fait vivre de bien belles émotions ce week-end! 🥰
Tous les coureurs se sont dépassés, c’est assez incroyable ce que toi aussi, tu as pu réaliser… Vraiment Wowww
Bravo à toi et merci de ta présence.
Toute un trip de fou! Je n’étais pas présente pour l’arriver. Une chance parce que j’aurai tellement pleuré… d’émotions.. Bravo aux coureurs et bénévoles et surtout les 4 coureurs que ont relevé le défi avec brio. Quel fierté pour Drummondville de voir que nous avons gens formidables..
Difficile d’être indifférent à un tel exploit. Quand tu vois les gens se pousser au maximum pour atteindre leur but… C’est inévitable, les émotions arrivent facilement avec la fatigue mélanger à la joie de la réussite.
Comme tu dis, Drummondville peut être fier de ses citoyens.
Merci et bravo Judith pour ta présence et ta persévérance, toi aussi tu as fait une belle distance. Tu peux être fière de toi.