Le 3 mai 2018, était la plus grande sortie du Team 42, avant notre prochain marathon, qui sera le 27 mai 2018 à Ottawa pour Guylaine et Anne-Shirley et au Mont St-Michel en France, pour moi.
Cet entraînement est très import, c’est celui qui va déterminer les dernières corrections à faire pendant les 3 semaines restantes avant le jour J, pour tenir la distance et atteindre nos objectifs respectifs.
Saviez-vous qu’avant de réussir mon premier marathon en octobre dernier à Toronto, j’ai subi 3 échecs ? Oui, j’ai fait 3 entraînements qui n’ont pas abouti, car je me blessais, j’étais épuisée et incapable de le compléter. Pourtant, je suivais mon entraînement à la lettre… Mais non, ça ne marchait pas, j’ai répété les mêmes erreurs 3 années de suite. Il m’a fallu comprendre mes erreurs pour atteindre mon objectif. Tout simplement en courant moins vite pour tenir la distance…
La semaine avant cette plus grande sortie, j’ai fait attention :
– à prendre une alimentation saine
– respecter mon temps de sommeil uniquement la veille de ma course (chose que j’aurais du faire toute la semaine)
– je me suis beaucoup hydratée les 3 derniers jours.
– j’ai mangé pendant 3 jours mes quantités de pâtes par rapport au temps que je devais courir.
– j’ai préparé mes vêtements de course au petit matin, (chose que j’aurais du faire la veille)
Pendant cette sortie, j’ai testé :
– la résistance de mes cuisses face à l’endurance et la difficulté des côtes.
– mon sac d’hydratation pour savoir si le contenu était suffisant et s’il me convenait.
– mes collations.
– mon mental, je l’ai constamment occupé en contrôlant des temps et en contemplant le paysage.
Conclusion et ajustement à prévoir pour ma course officielle :
– Je dois continuer la musculation au poids du corps, car dans la dernière côte cela commençait à être difficile
– Je refais ma boisson énergisante, je remets mes 2 bouteilles d’eau fraîche et je reprends une capsule d’électrolyte toutes les heures de Roctane ultra endurance.
– je ne change rien pour mes collations, une datte toutes les 30mn en faisant une pause de 2mn.
– je dois continuellement travailler mon mental, pour ne pas arrêter, car je veux finir quel que soit le temps.
Mon amie Anne-Shirley a vraiment travaillé son mental aujourd’hui.
Depuis quelque temps, elle souffre d’une douleur dans le talon et se fait soigner pour ça. Elle n’a jamais cessé ses entraînements et j’ai toujours été épatée par ses courses qui étaient très bonnes malgré ses douleurs.
Ce matin n’était pas comme les autres, Anne-Shirley souffrait dès les premiers kilomètres. Au bout de 90 minutes, elle nous dit qu’elle se bat avec elle-même, car elle a mal et elle a peur de ne pas pouvoir faire son marathon si elle continue…
Anne-Shirley décide de rentrer à son allure pour ne pas faire les 180 minutes prévues. Elle nous laisse et prend un chemin plus court pour rentrer. Elle connaissait à peu près notre itinéraire. Elle court seule pendant un petit 30 minutes et nous la retrouvons sur notre chemin en sens inverse. Ce moment de course en solitaire a permis à Anne-Shirley de se battre contre elle-même et de revenir avec la détermination de finir le temps prévu.
Pour courir, ça prend du caractère, de la détermination, une volonté à toute épreuve et un mental du tonnerre. C’est notre mental qui nous fait tenir ou nous fait arrêter.
Anne-Shirley, je suis tellement fière de toi, j’espère de tout cœur que tu vas faire ta course à Ottawa sans aucune douleur. Écoute ton corps et ton cœur, tu es un très bel exemple de coureurs.
Bravo pour ta détermination
