Le 13 octobre 2019 est la journée pour les marathons de Québec, Bécancour et Chicago.
Parmi ces 3 marathons se trouvent des amis qui vont relever le défi de passer la ligne au bout de 42.2 km.
J’ai choisi d’encourager au marathon de Québec, car c’est celui qui regroupait le plus de marathoniens que je connaissais. Dont 2 coureuses qui allaient devenir marathoniennes pour la première fois.
Munis de ma perruque, ma trompette et ma main à frapper, je suis prête à faire rire les coureurs de Québec.
Toute une organisation
Beaucoup de Drummondvillois et coureurs exceptionnels vont parcourir les rues de Québec pendant cet évènement.
Je veux leur apporter mon soutien, mon énergie, ma joie de vivre pour qu’ils ressentent et se concentrent sur le plaisir de leur course.
En faisant ce déplacement, j’entraine avec moi, mon chéri Christian Vallée qui m’aide énormément à cibler les points pour encourager les coureurs le plus souvent possible.
Le temps que je fais la folle, que je m’égosille, que je souffle de la trompette ou que je joue de la main à frapper pour distraire et encourager les coureurs, Christian lui, vérifie et calcule.
Oui, oui, il doit faire cet exercice pour qu’on est suffisamment de temps, afin de se rendre au point d’encouragement suivant avant le premier coureur de ma liste.
Entre le premier et le dernier coureur que je veux encourager, je dois faire des choix à deux reprises.
Si tous les coureurs gardent leur même cadence, nous pourrons les voir 8 fois selon notre plan.
Le départ
Cette année, nous sommes arrivés justes à temps pour le départ. Ouff, on s’améliore.
Par contre, il y avait tellement de monde que même si nous avions les puces pour avertir le passage de chacun des coureurs, il nous a été impossible de reconnaître quiconque dans la foule.
Grâce à mes cheveux verts et ma trompette qui soufflait à tue-tête mes amies Martine Bertrand, Annie Gingras et Monica Pena ont pu m’appeler pour que je les vois… Oh, là, ça part mal mon affaire.
Au troisième kilomètre
Après le départ, c’est au 3ème km que nous avons fait notre bravoure.
Nous avons eu la chance d’arriver au spot avant les coureurs élites, mais c’est la dernière fois que nous avons pu les encourager.
C’est ici que nous avons pu voir et reconnaitre Jean Lachapelle, Sylvain Bibeau, Sébastien Pothier.
Eux aussi nous ont reconnus, cela allait devenir plus facile pour la suite.
Nous avons pu repérer aussi Daniel Lequin qui faisait son 100ème marathon.
Il était accompagné de Maxim Martin. Je voulais les encourager haut et fort.
Ces deux coureurs sont très inspirants. Deux personnes publiques qui véhiculent de beaux messages et le goût de la course.
Au 3ème km les coureurs étaient encore en peloton. Cela était assez difficile de voir tout le monde à cette place.
Je me suis donc contentée de faire des sourires, des bravos, bravos, bravos, des clins d’œil et quelques coups de trompette.
Ma trompette était trop intense selon une résidente du quartier qui est venu me demander gentiment de me calmer.
Elle voulait dormir… Oups ! Ce fut le bug de la journée… Oh! oh!!!
J’ai donc respecté cette personne et laissé passer les coureurs avec moins d’entrain en attendant mes amies Martine, Annie et Monica.
J’ai fait quelques pas de course avec elles pour leur expliquer les raisons de ma sagesse. De toute façon, cela n’était pas perdu, j’avais encore de l’avenir sur le parcours.
Au neuvième kilomètre
On voit arriver notre premier coureur à suivre Jean.
Super belle énergie, il nous reconnait tout de suite et affiche un très beau sourire, le gars heureux d’être ici. C’est cool de voir les coureurs comme ça…Il n’est pas inquiet et il avance avec une facilité remarquable.
Dans le même état d’esprit, défilent devant nous: Sylvain, Sébastien, Jocelyn Martel que nous n’avions pas eu la chance de reconnaître encore ainsi que la belle surprise de Michel Poulin, car je ne savais pas qu’il était là. Daniel et Maxim me reconnaissent par mon exubérance à féliciter Daniel pour son 100ème marathon.
Je prends du plaisir à faire quelques mètres avec mes 3 miss, Martine, Annie et Monica.
Je félicite Monica pour le choix de faire ce dépassement pour ces 42 ans. Je trouve ça tellement beau.
Nos émotions sont palpables, c’est le bonheur de vivre le jour J.
À 9 km, la distance parcourue fait déjà des signes de souffrances sur certains visages… On voit très bien que certaines personnes ont de vieilles blessures qui apparaissent.
Au treizième kilomètre
Même si on se dépêche après avoir vu les derniers que l’on veut encourager absolument.
Il nous est de plus en plus difficile de voir les premiers coureurs.
On arrive juste à temps pour voir Jean car il est rapide par rapport aux autres que l’on veut suivre aussi.
Maintenant, c’est tous les coureurs qui nous reconnaissent et qui s’amusent avec nous.
Ils nous parlent, nous remercient et comprennent qu’on est vraiment là pour eux.
À ce moment-là, le plaisir d’être supporteur prend tout son sens. On ressent l’importance et la différence que cela fait dans la tête du coureur.
Au dix-huitième kilomètre
Trop tard, Jean est passé… Alors qu’on a pas attendu les 3 miss de crainte d’arriver trop tard pour lui… Grrr, c’est dur, on a couru comme des malades, mais on a pas réussi. Bon, c’est pas grave, on est pas là pour rien, car il nous reste pas mal de coureurs à soutenir pareil.
Je suis émue par la gentillesse de certains coureurs. Je suis sensible et les larmes montent parfois, la gorge se noue, les mots d’encouragement de peuvent plus sortir. Une chance cela ne dure pas, car le tout se passe très vite.
Sylvain le roi de la photo sort son téléphone pour immortaliser ce moment. Il est toujours accompagné de son ami Sébastien.
Ils ont un bon rythme tous les deux, ils font un duo parfait, tout comme Daniel et Maxim qui ne sont pas loin derrière.
Jocelyn et Michel roulent en solitaire. Quant à mes 3 miss, je suis encore obligée de les abandonner. Ah! Excusez moi les filles mais il faut que je fasse des choix.
Au vingt-cinquième kilomètre
Cette fois, c’est bon on a pu voir Jean, il a toujours super belle allure et beau sourire. Une méga côte l’attend, mais ça va bien aller, je ne suis pas inquiète pour lui. Il va avoir un très bon temps à continuer comme ça.
Je préviens Sylvain et Sébastien qu’une partie difficile arrive, mais y a rien là pour eux. Ils sont prêts à tout affronter. Il est vrai que si je compare ça, au 80 km du Trip de fou… C’est bien facile ce marathon…
Cette place nous donne la possibilité de suivre les coureurs au 19ème km sur le 42 ainsi que le 6ème km du 21 km.
De cette façon, nous avons pu naviguer entre ces 2 places pour supporter deux fois plus.
Sur le 21 km, nous avons pu voir arriver Mario Landreville, Sylvie Chamberland, Martin Tremblay et nos 3 miss que nous avions abandonnés à 2 reprises déjà.
Martine, Annie et Monica sont superbes. Elles sont plaines d’énergie quand elles nous voient avec des sourires jusqu’aux oreilles. Elles sont chouettes…. C’est cool de courir.
Un moment de panique c’est emparé de moi quand le 21 km a rejoint le 42. La masse de coureurs était redevenue importante. Je m’étais habitué à voir les coureurs du 42, c’était comme si je les connaissais. J’avais pris mes repères.
Mes yeux balayaient rapidement la foule afin de voir mes 3 miss. Je craignais de les louper devant tous ces coureurs inconnus qui avaient envahi l’espace.
Christian voit Martine et Annie. Je cours vers elle, car j’avais prévu de monter la côte avec elle afin de discuter un peu.
Elles me font savoir que Monica est derrière. Elle préfère que je l’attende pour faire la côte avec elle. Je trouve cette idée judicieuse et je les laisse aller, car elles vont vraiment bien.
Monica arrive et nous courons la monté. Nous n’avons pas réussi à rejoindre Martine et Annie. Je dois laisser Monica poursuivre seule en espérant qu’elle puisse rejoindre son team car je la sens assez stressée.
Au quarante et unième kilomètre
Wow ce moment est bon, ça sent la fin
Il y a beaucoup de supporteurs à cette place et les émotions des coureurs sont vraiment plus fortes et plus sensibles.
Les familles et amis des coureurs présents font que la pression chez les coureurs se relâche, se libère en voyant les visages connus.
Le raisonnement de ma trompette se fait entendre une dernière fois pour eux.
Jean Lachapelle
Jean est arrivé le premier de ma liste.
À son arrivée, j’ai appris qu’il s’était tordu la cheville au 9ème km. Je ne l’ai jamais remarqué pendant sa course.
Sans doute l’adrénaline qui lui a permis de finir.
Félicitations Jean, j’aimerai pouvoir courir à ton rythme aussi longtemps. Tu as fait une très belle course.
Sylvain Bibeau
Sylvain a fait un parcours sans faute. Il voulait faire en dessous de 4h et c’est ce qu’il a fait.
Il a toujours une aisance pour courir. Évidemment la difficulté est présente pour lui comme pour les autres. C’est juste que ça ne se voit pas sur lui.
Félicitation Sylvain, tu as toute mon admiration.
Sébastien Pothier
Sébastien, je me demandais bien ce qui t’était arrivé ? Pourquoi tu n’étais plus avec Sylvain au 41ème km.
Je te trouve très fort d’avoir tenu aussi bien jusqu’ici en étant malade depuis la veille.
Respect champion, repose-toi et soigne-toi bien. Félicitations pour ta très belle course dans cet état.
Daniel Lequin
Daniel, je ne te connais pas personnellement, mais je lis chaque semaine tes articles.
J’avais connaissance que tu participais à cette course, alors je voulais t’applaudir pour ce bel accomplissement.
Tu m’as paru gêné quand je te félicitais. Sans doute que c’est dans ta nature ?
100 marathons ce n’est pas rien, ça mérite d’être souligné.
Félicitations et j’espère atteindre moi aussi le 100ème. Ce sont des gens comme toi qui font mijoter de futurs défis.
Maxim Martin
Maxim, ce n’est pas la première course que je fais avec toi, mais c’est la première fois que j’ai la chance de te supporter.
Je te félicite pour ce bel accomplissement. Tu fais un super bon duo avec Daniel.
Michel Poulin
Michel, ce fût un réel plaisir te voir, je ne m’y attendais pas…
Il faut une grande force de caractère pour revenir à la course après les épreuves que tu as traversées.
Wow, je suis heureuse d’avoir pu t’envoyer de l’énergie pour te porter jusqu’à la ligne d’arrivée.
Félicitations pour ce beau défi que tu as relevé. Tu es un marathonien maintenant, trop cool !!!
Jocelyn Martel
Jocelyn, je ne t’ai pas vu au 41 km ni au 41.5 km, car je naviguais entre les 2 places.
Je suis déçue, j’aurais tellement voulu te faire entendre encore une fois, le bruit de ma trompette irrésistible.
Tu as franchi la ligne c’est le plus important, j’étais très contente de te donner le large sourire quand tu voyais mon énergie à souffler dans ma trompette.
Félicitation Jocelyn, encore un de plus à ton actif.
Mario Landreville
Mario, je savais que j’allais te voir avec le lapin de 2 heures. C’est grâce à ta régularité que j’ai pu te repérer sans difficulté malgré les nombreux coureurs du 21 km.
Tu es impressionnant, fidèle à toi-même, félicitations pour ton 29ème demi-marathon cette année.
Sylvie Chamberland et Martin Tremblay
Sylvie et Martin vous êtes beaux à voir aller. Sylvie m’a fait peur dans la côte après le 8ème km mais vous avez su gérer ça pour avancer jusqu’à la ligne du 21.1 km.
Sylvie, tu as beaucoup de chance de pouvoir courir avec ton assistant médical.
Bravo et félicitation à tous les deux, vous êtes inspirants. Faites attention à vous.
Martine Bertrand et Annie Gingras
Je ne peux pas vous dissocier, car vous avez partagé ce moment tout le long.
Vous encourager était un régal. Ce sont des coureurs comme vous qui donnez le goût de supporter. Gardez cette belle philosophie dans vos courses. Vous êtes géniales.
Annie, ton premier marathon est fait. Félicitations, tu es une marathonienne!
Martine, je sais que ce n’était pas ton premier, mais vraiment tu affichais le bonheur. Tu faisais plaisir à voir. Félicitations et bon repos maintenant.
Nathalie Bisson
Nathalie, comme j’étais contente de te voir à ton 20ème km.
À chaque fois que je te voir, tu me fais prendre conscience qu’on ait chanceux d’aimer la course, car on fait de belles rencontres. Félicitations pour ta belle énergie.
Monica Pena
Monica, j’avais hâte de te voir arriver au 41ème surtout après avoir vu Martine et Annie. Je me demandais bien comment tu allais ?
J’avais prévenu Christian que je partagerai les derniers km avec les derniers.
Quand je t’ai vu arriver avec Judith Moore, cela m’a soulagé.
Je vous ai emboîté le pas. Tu avais le sourire, mais on voyait que tu avais hâte d’arriver, le poids de la fatigue se faisait sentir.
Au 41.5km d’autres amis supporteurs: Annie Landry, Nancy Harvey, Izabelle Théroux, Diane Dumas, Christine Maheux, Christian Vallée, Alain Paré et Louis-Gilles Jean nous ont rejoints pour te féliciter jusqu’à la ligne.
Ta maman, t’a apporté le drapeau colombien… Wow dur moment, l’air était chargé d’émotions pour tout le monde.
On t’a entouré pour finir ton marathon, tu n’étais pas seule.
Tu as fini en championne, ton drapeau volant dans les airs derrière toi, un ange t’accompagnait.
Monica, tes derniers mètres ont peut-être été difficiles pour toi, mais ils étaient très beaux à te voir voler vers ton devenir marathonienne.
Félicitations pour ton premier marathon et bon repos.
Nous avons parcouru presque 20 km pour soutenir nos coureurs du jour.
Bravo à tous
1 Commentaire. Leave new
Un beau reportage sur le marathon de Québec merci Béatrice