Supporteur au marathon de Granby

Le 6 octobre 2019, j’étais supporteur au marathon de Granby, c’est la première édition pour le 42 km. Et le 12ème pour les autres distances.

Beaucoup d’amis Drummondvillois courent ce marathon, d’autres vont faire le demi à la course ou à la marche. Je me suis moins intéressée aux autres distances car en encourageant sur les grandes distances, on ne peut pas suivre les petites. Sinon il faut rester uniquement au départ/arrivée.

Ma préparation

Afin de me faire reconnaitre rapidement, j’ai mis ma perruque rose. Je me suis munie d’une main à frapper ainsi qu’une trompette pour faire plus de bruits pour les coureurs Drummondvillois.

Il est difficile de faire plusieurs apparitions sur le parcours comme j’aurais souhaité.
Pour que je puisse croiser et supporter le plus de coureurs possible, Christian m’aide à faire un choix éclairé.
Nous choisissons de les voir au départ, puis au 6ème km, ensuite, moi je remonte le parcours du 42 km jusqu’au 32ème pour revenir à la course avec mon amie et Christian pourra les féliciter à l’arrivée.

Je veux faire les 10 derniers km avec mon amie Judith Moore qui va courir son premier 42 km à vie !

Grosse journée

Que l’on supporte ou que l’on court, cela ne change rien il faut se lever de bonne heure afin d’être présent au départ, le seul avantage, c’est qu’on dort mieux car on a pas de stress.

Donc la levée du corps se fait à 5h pour moi afin d’être présente à 7h15 au lieu de rendez-vous.

Christian et moi, trouvons notre groupe de coureurs préférés sans aucune difficulté.
Je ne pense pas toujours à mon déguisement, mais on me le fait rappeler assez vite.

Tout le monde est joyeux, un peu frigorifier mais prêts pour prendre un départ dans la joie, la bonne humeur et se faire un maximum de plaisir sans penser au chrono.

Judith Moore

Quand on arrive, Judith fait la distribution des dossards qu’elle a récupérés la veille.
Elle est tendue, stressée les premiers instants, puis se détend une fois qu’elle est toute prête.

Sa fébrilité est palpable, mais ça va bien aller…
Cet état est juste normal, devant tout l’inconnu de ce que représente un marathon. Elle va devoir composer avec son mental.

Préparer un marathon, c’est quelque chose… mais le premier que tu dois courir, c’est une multitude de questions, de peur, de joie tout en se demandant :
– Qu’est-ce qu’on fait là ?
– Pourquoi, j’ai fait ça ?
– Qu’est-ce qui m’a pris ?
– Je ne veux pas me blesser etc…
– Alors on finit par trouver quelque chose à quoi s’accrocher et penser pour avancer jusqu’au fil d’arrivée.

Dans sa tête, Judith est prête à réussir.
La preuve est qu’elle a promis à ses 2 petites filles de franchir la ligne d’arrivée avec elles, chacune de chaque côté, main dans la main, pour finir en beauté.
Quel beau cadeau qu’elles se sont fait mutuellement, wowow…
Bravo Judith, excellente idée de faire ce pacte, un engagement très difficile à s’échapper.

On ne peut pas faire une telle promesse à des enfants si on a pas confiance en soi…

Des coureurs extraordinaires

Encourager les coureurs est vraiment gratifiants. Ils sont généreux et reconnaissants. Ils ont souvent un petit mot, un sourire, une tape, un clin d’œil, c’est vraiment génial.

Moi je suis là pour eux mais eux sont là pour moi aussi car c’est eux qui me donnent ce merveilleux spectacle.
Croyez-moi j’y trouve beaucoup de plaisir.

Je passe un moment formidable en allant à la rencontre de mon amie Judith Moore.

Sur le chemin de l’arrivée

En ayant fait le choix de remonter le chemin de l’arrivée, j’ai la chance d’avoir constamment des coureurs à encourager, car toutes les arrivées passent par là.

Je croise les premiers du 10 km, du 21 à la course et même ceux à la marche du 21 km.

J’ai pu croiser tous les coureurs du demi, Jocelyn Martel dans une forme resplendissante à 2 km environ de l’arrivée, suivit de Mario Landreville qui maintient son chrono avec le lapin de 2h puis mon partenaire de course et de gym, incroyable Louis-Gilles Jean qui va compléter son demi malgré sa blessure au mollet.
Bravo à tous les 3, vous m’inspirez beaucoup. Vous êtes formidable.

J’ai pu souffler fort même très fort dans la trompette en voyant arriver mes amies Diane Dumas, Izabelle Théroux et Annie Landry qu’est-ce qu’elles étaient belles et souriantes à monter cette petite côte. On avait pas l’impression qu’elle était dans une course. Le bonheur les habitait.
Bravo les filles, vous êtes chouettes !

Les premiers marathoniens

C’est à 8 km de l’arrivée que je croise le premier marathonien, il va vraiment bien, je le félicite, il me remercie et me donne un grand sourire, son visage affiche le plaisir.

Il est suivi de 2 minutes environ par Pascal Vincent qui malheureusement me dit qu’il a trop mal au mollet. C’est difficile pour lui et je le sens déçu, comme je le comprends…
Quel dommage, mais quand on a mal quelque part, vaut mieux être prudent.

À la 5ème place je croise mon cher Patrick Charlebois, toujours aussi souriant et agréable à encourager.
Au 6ème km quand il a voulu venir me taper dans ma main à frapper je l’ai retiré car j’ai eu peur qu’elle se brise…
Mon dieu qu’on peut réagir bizarrement parfois… Désolé Patrick et bravo pour ton podium, car finalement tu as eu la 3ème place. Trop fort ce Patrick, un gars tellement agréable à côtoyer.

Le meilleur ravitaillement

Le 34ème km était la meilleure place sur le parcours, dans le parc de la Yamaska, au milieu de nulle part se trouvait les époustouflantes bénévoles du jour, Mélissa Barrière et Annie Gingras.
Elles étaient accompagnées d’une jeune fille pleine de vie et d’une autre dame tout aussi souriante et agréable que Mélissa et Annie.

C’est à cette place que j’ai vu François Martineau qui était en feu, très belle allure, tout sourire, une belle revanche sur l’année passée. Bravo François.
Puis, Yves Desrochers qui m’a vraiment impressionné, il avait un pas léger, facile, on aurait dit qu’il démarrait sa course, incroyable… Félicitations Yves, je pense que tu as fait un bon temps.

D’ici j’ai pu encourager et féliciter d’autres coureurs et Deschênés, tel qu’Étienne Marquis et Sébastien Poirier.

Je suis restée ici une trentaine de minutes, je voulais repartir de là avec Judith, mais le froid m’a chassé et j’ai dû reprendre le chemin pour ne pas tomber malade.

Une urgence change mes plans

J’ai repris ma route pour me réchauffer afin de retrouver ma p’tite Judith.
En chemin, je croise Éric Landry qui a l’air d’avoir de la misère. Nous sommes près du lac et il y a un vent assez désagréable, un courant d’air assez froid, merci.
Il est suivi par Pierre Martin d’une centaine de mètres et c’est à ce moment-là que mon téléphone sonne…

Mon fils m’apprend qu’il se retrouve sans voiture à une heure de son moment de partir, je ne comprends pas trop ce qui m’arrive…
J’essaie de réfléchir vite, mais j’ai pas vraiment le choix, si son chauffeur l’avait prévenu plutôt, j’aurais pu m’organiser pour trouver un plan B, mais là, il fallait que je retourne rapidement chez moi pour pouvoir le conduire.
Je ne pouvais pas le laisser dans la misère.

Le cœur déchiré et blessé

Je me suis retrouvée en situation de panique et très déçue de ne pas avoir pu finir mes encouragements comme je souhaitais.

Je n’avais pas de temps à perdre, j’étais déjà en retard pour mon fils.
J’ai tout de suite enlevé ma perruque pour revenir à la course.

En repassant devant le ravitaillement de Mélissa et Annie, j’ai demandé de remettre le message à Judith de mon départ précipité.

En devenant coureuse, les gens m’encourageaient même si je n’avais pas de dossard mais une trompette et ma main à frapper.
Christian est venu à ma rencontre pour gagner du temps.
En attendant, qu’il me récupère, j’ai eu la chance de voir Nancy Harvey, j’ai eu le temps de lui dire que je devais quitter rapidement et de bien le dire à Judith.

C’est le cœur déchiré et blessé que j’ai pris cette décision mais c’est mon devoir d’être auprès de mes enfants s’ils ont besoin de moi.

Au final

Cela n’a pas eu d’impact sur le mental de Judith et heureusement. D’autres personnes formidables étaient là pour terminer les derniers 10 km avec elle sans oublier ses 2 trésors

Merci Vicky Villiard et Marie-Claude René, vous avez allégé ma peine en accompagnant Judith sur la fin de son parcours.
Félicitations à toutes les 2 pour votre marathon et votre bonne humeur. Vous êtes toujours agréables à partager des km, Judith était bien entourée.

On n’a jamais la chance de revivre une première fois, je suis très heureuse de la marathonienne que tu es devenue Judith.

Au total, j’ai fait 18 km dont 5 à la course, je me demande combien j’en aurai fait si …
Étais-tu encore loin de moi quand j’ai eu ce coup de téléphone ?
Ces questions resteront sans réponses et ce n’est pas ça le plus important.

Quant à mon fils, il a eu 10 mn de retard finalement.

Le bilan 2019
Encourager au marathon de Québec 2019

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