Le meilleur qualificatif pour cette année 2020 est apprentissage.
Pourquoi apprentissage ? La réponse dans ce bilan.
Janvier
Le mois de fête où je passe mes 50 ans… Wow et quelle belle fête, j’ai eu.
Je n’avais aucune attente pour ce jour, car j’avais prévu de le fêter en avril pour le marathon de Paris que je préparais depuis 3 ans.
Mon conjoint, mes enfants et mes amis ont su me surprendre et faire en sorte que cette journée reste graver à jamais dans mon cœur.
Ce fut la seule fête que l’on a pu faire en 2020.
Février
Je me souviens d’écouter les infos et trouver lourd l’importance que l’on donnait à ce virus. Je trouvais que cela devait déranger l’Asie, mais pas l’Amérique du Nord ou ailleurs pour en parler sans arrêt.
Plus les médias en parlaient et plus on voyait grossir le truc. Christian avait affiché la carte du monde en permanence sur un écran pour suivre la progression du rouge représentant la maladie.
On voyait de plus en plus des points rouges dans tous les pays. Je trouvais ça captivant de voir qu’une maladie pouvait s’étendre d’heure en heure aussi rapidement… Je trouvais ça flippant, mais je me sentais loin de tout ça pareil.
À la fin février, je continuais de réserver mes courses comme si de rien n’était. Mes 12 courses enregistrées pour l’année étaient payées, dont 6 marathons de prévus. Une grosse année en perspective pour atteindre mes 100 marathons en 2030.
Mars
On sentait que la Covid devenait envahissante, mais on était encore naïf quant à la réalité qui allait suivre.
Le doute s’installe quant à la possibilité d’aller faire mon marathon de Paris avec les 15 Drummondvillois…
Puis c’est l’annulation…
Oh ! Quelle déception, un stress, une rage, une énorme envie d’hurler pour évacuer toute la tristesse qui me tiraillait.
J’avais tellement travaillé fort depuis 3 ans pour réaliser ce rêve. Je me voyais tellement courir sur les champs Élysée, libre, légère, fier d’accomplir ce rêve d’enfant.
C’était mon cadeau de fête pour mes 50 ans.
Je voulais me retrouver proche de ma mère à qui j’avais promis de courir un marathon. Depuis j’en ai couru, mais celui de Paris était symbolique, car c’est en regardant l’arrivée du marathon de Paris en 1985 que j’avais dit ça à ma mère.
En voyant les athlètes remonter les champs Élysée j’avais tellement ressenti de frissons, un fort désir d’être à leur place, c’est dans toutes ces vibrations que j’avais fait cette promesse à ma mère.
Avril
Comme je ne suis pas de nature à m’apitoyer sur moi-même, j’ai continué de courir, tout en réfléchissant pour progresser. Je savais que je voulais améliorer mes distances, je voulais être plus à l’aise encore dans les marathons et je voulais savoir si j’étais capable de faire plus sans me blesser bien sûr.
Tout ce que je pouvais constater dans mes lectures sur le sujet se rejoignait. J’ai donc décidé de ne suivre aucun programme particulier, mais d’y aller en progressant de 10% de distance chaque semaine tout en écoutant mon corps.
Je ne ferais plus de travail de vitesse tant que les courses enregistrées ne seront plus autorisées. Je me concentrerai sur la longue distance uniquement.
Mai
Je n’ai plus le goût de courir en groupe, je suis comme tout le monde, j’ai besoin de mon travail pour vivre… Donc, je dois me garder en santé pour aller travailler… Je cours quelques fois avec quelques amies, mais toujours en comité restreint.
Ma belle amie Annie Gingras forme une équipe pour comptabiliser le plus de km possible contre une autre équipe composée par mon ami Sylvain Bibeau.
C’est le moment idéal pour moi pour tester mon endurance. C’est là que je découvre la résistance que je peux cumuler…
Je réussis à faire 50km deux jours de suite et le dernier jour du défi, je refais un 38 km en 4 sorties… Incroyable, je n’en reviens pas d’avoir pu cumuler autant de km sur une semaine.
Cette expérience renforce mon idée de poursuivre le travail que j’ai commencé en avril. Je veux aller plus loin, je veux faire des ultras, je ressens un tel bien être quand je suis sur mes longues distances. Je baigne dans le bonheur de la course avec tous ses bienfaits.
Juin
Ça fait un moment que je veux faire de la trail, mais l’inconnu, la trouille de courir seul dans les bois, la peur des bêtes, la crainte de ne pas être capable… Toutes ces raisons m’empêchent de franchir le cap et de m’essayer.
Jusqu’au jour ou je vois passer un message de faire une lettre motivant les raisons pour lesquelles on voudrait faire de la trail.
Jean-François Tapp souhaite organiser la Gaspésia 100 en petit comité, car sa course est annulée.
Son idée est de faire découvrir la course de trail à 15 coureurs amateurs. Ces derniers seront encadrés par des ambassadeurs, c’est-à-dire 15 coureurs experts en trail.
Je réponds donc à ce message et quelle joie quand j’apprends que je suis sélectionnée.
Je n’ai pas beaucoup de temps pour organiser ce voyage, mais peu importe, j’y serai et rien ne m’empêchera de vivre ce nouveau défi qui s’offre à moi.
Juillet
Je suis sur un nuage, la Gaspésia 100 m’a complètement déstabilisée. Je n’arrive pas à couper ne serais ce qu’une journée…
Mon corps est à Drummond, mais mon cœur est resté en Gaspésie. Chaque jour qui passe, j’ai une vision, un sourire, un message de mes nouveaux amis qui me rappelle et me ramène à cette belle fin de semaine.
Je continue mes entraînements sur la route, mais j’ai du mal, mon cœur à besoin de montagne, de sommet, plus haut, toujours plus haut. Je me sens bien quand je monte, quand je me perds dans le paysage, j’ai honte, mais je suis accro…
Tous mes marathons que j’avais prévus, je les fais virtuellement à Drummondville. J’ai des médailles artisanales pour chacun d’eux afin de garder des traces de cette année peu ordinaire.
Août
Je m’engage dans une course solidaire pour faire un Trek au Sénégal en 2021. Une aventure exceptionnelle, riche en humanité dont nous avons tant besoin actuellement. Cela va me permettre de faire des entraînements avec les trekkeuses en montagne.
Je veux tester de nouveau la course de trail, je réponds présente à l’appel d’Olivier Le Mener pour une sortie à Portneuf qu’il organise. Je profite de ce moment pour tester mon corps et mon endurance en montagne. Je trouve que ça va plutôt bien.
Je fais la rencontre de coureurs formidables, ça me rappelle la Gaspésia 100, même si le cadre et les amis sont différents.
Septembre
Je demande conseil à Olivier qui est un expert dans ce domaine si je peux m’essayer à l’Harricana, car il semblerait que cette course ne soit pas annulée. Je sais que je n’ai pas l’entraînement pour et que le minimum est de 65km, mais je voudrais essayer…
Il me dit sans aucune hésitation que je peux y aller et que je vais l’avoir, car pour lui c’est évident que je vais finir dans les temps…
Je réussis à avoir ma place pour aller courir 65km à l’Harricana, je suis hyper contente d’avoir atteint la ligne d’arrivée dans les temps. Je suis tellement heureuse, j’avais tellement de doute avec mon manque d’orientation. J’ai eu encore ici des rencontres exceptionnelles.
J’ai pu retrouver des amis de la Gaspésie ainsi que de Portneuf.
Octobre
Je travaille fort dans la levée de fond pour Trek au Sénégal. Le but de cet engagement est quand même de faire découvrir à la population Drummondvilloise ce qui se prépare pour 2021.
J’organise avec les trekkeuses des sorties d’entraînements pour gravir les sommets afin d’avoir la condition physique pour notre course d’orientation au Sénégal.
J’invite la population Drummondvilloise à se joindre à nous pour se garder en santé et faire découvrir notre projet.
Il n’est pas difficile de garder nos distances dans les randonnées et nous sommes toujours en petit groupe.
Les défis de Béat s’associent à Recettes en pot aider les drummondvillois qui eux aussi ont besoin pendant ces temps difficiles, de cette façon le comptoir alimentaire va bénéficier de 700 repas gratuits grâces à la vente de nos pots.
Novembre
Je me lance le défi de parcourir la distance de Drummondville-Bromont soit 90 km.
Je propose à la population de miser 10$ sur OUI ou NON. Le but étant de récolter des fonds pour remettre une mise au cancer du sein de Sherbrooke et l’autre sera partagé avec la Trek et le gagnant du tirage du moitié moitié.
C’est avec une fierté non dissimulée que je réussis ce parcours. Ceci me comble de bonheur et me confirme que je suis prête pour faire des ultras.
Je veux donc faire plus d’ultra et je réfléchis à un futur projet pour 2021.
Décembre
Afin de valider mon gros projet pour 2021 je veux vérifier le trajet pour voir sa faisabilité.
C’est pour ça que je prévois faire les 160km linéaires des sentiers de l’Estrie.
Je les découvre peu à peu, je sais que l’hiver est très différent de l’automne, mais ça donne un aperçu et d’autres difficultés.
Je cumule 4142km en 2020 de marche et de course. C’est impressionnant, mais je n’ai vraiment pas l’impression d’en avoir fait autant…
Pour 2021, je ferais seulement les courses qui ont été reportées et beaucoup de km en montagne, car c’est mon élément. Je m’ajusterai si des évènements sont mis au calendrier.
J’ai fait une énorme évolution en travaillant l’endurance et en faisant la course en trail. Maintenant 2021 sera la continuité de tous ces apprentissages.
Bonne et heureuse année à tous, le bonheur commence par la santé alors n’oubliez pas de vous tenir en forme.
Au plaisir de parcours quelques kilomètres avec vous.
4 Commentaires. Leave new
WoW quelle année 2020 pour toi! Je suis contente de te compter dans mon cercle d’amis ma belle, car lorsque j’aurai besoin de motivation je saurai vers qui me tourner. D’ici là, prend soins de toi et un peu de repos bien mérité aussi. On se voit en 2021 pour courir et d’avantage ma belle amie.
Bonne soirée Béa!🎉🍾🍾
Merci Sylvie, trop hâte de revivre de belles expériences à tes côtés. On remet ça quand tu veux.
Bonne et heureuse année à toi et Martin.
Allo Béatrice!
Je viens de lire ton bilan 2020 et je suis tellement impressionnée par tant de détermination! Merci d’être une si grande source d’inspiration et de motivation personnelle et pour toute la communauté qui t’entoure! À bientôt!☀️ 🌞 🌈
Merci beaucoup Aline, au plaisir de parcourir de nouvelle randonnée avec toi.
Bonne et heureuse année 2021