Marathon annulé ou pas ?
Nous sommes tous à nous poser cette question depuis que le coronavirus est apparu en Italie.
Tant que ce virus était loin, personnellement, j’écoutais l’évolution, mais sans grande importance, je ne me sentais pas spécialement concerné.
Depuis une semaine, je le trouve envahissant et vraiment fatigant à tel point que même si je ne l’ai pas il me rendrait bien malade… Ahahah, non, mais sérieux, il anéantit tous mes beaux projets pour lesquels je travaille depuis 3 ans.
3 ans que je pense, que je peaufine, que je fatigue mon entourage avec mon marathon de Paris…
L’annulation d’un marathon
J’ai déjà vécu l’annulation du marathon de Montréal en 2017.
J’ai tellement eu de la peine quand ils avaient annoncé ça.
J’en croyais pas mes oreilles. Sylvain Bibeau qui devait me récupérer mon dossard était aussi abasourdi que moi par cette triste nouvelle, comme un mauvais rêve.
On avait tellement travaillé fort pour nos entrainements et comme ça, sans qu’on s’y attende, le coup de massue.
Jamais, j’avais pensé que cela soit possible, ni que ça pouvait se faire, et encore mois dans un pays froid.
Nous avions le choix de transformer notre marathon en demi-marathon ou de nous faire rembourser, ou de le reconduire pour l’année suivante.
J’ai opté pour reconduire mon inscription pour l’année suivante.
Pour ne pas perdre tout mon entrainement, je me suis inscrite à celui de Toronto.
Grâce à cette annulation, tout le Team 42 de l’époque a couru à Toronto en même temps.
Je garde un très beau souvenir de ce premier marathon avec Guylaine Landry-Fréchette, Lise Cauvier, Carole Thériault, Roxanne Hamel, Anne-Shirley Fréchette.
La différence entre 2017 et 2020
En 2017 quand on a appris l’annulation, notre entrainement était fini, nous n’avions pas à nous poser la question très longtemps c’était une information irrévocable.
En 2020 le problème c’est le doute.
Le 5 avril, c’est prêt et loin à la fois. On va peut-être pouvoir le faire, oui, mais peut-être que non aussi. Il est toujours difficile d’avancer avec des peut-être.
On ne peut pas arrêter les entraînements, car si le marathon n’est pas annulé, on sera sur la ligne de départ, et on courra jusqu’à la ligne d’arrivée.
Nous avons encore 4 semaines à vivre dans l’incertitude, ça peut être très long si le gouvernement ne prend aucune décision d’ici là.
Mais on se doit d’y croire, tant qu’on a pas d’avis contraire.
La force du positif
En restant positif, on va garder notre moral à l’entrainement. On va trouver la force et le courage qu’on aura besoin pour faire le marathon le jour J.
On ne peut pas trouver des solutions pour quelque chose que l’on ne contrôle pas.
Alors, restons dans la bonne ambiance de la préparation et continuons nos échanges comme si le marathon a lieu.
S’il est annulé, on regardera les alternatives qui se présenteront à nous au moment opportun.
Mélissa Barrière, Nancy Harvey, Katy Bastarache et Martin sont de très bons exemples.
Afin de ne pas perdre leurs vacances, leurs projets de voyage, ils vont se rendre à Paris et faire le marathon comme s’il n’avait pas été annulé.
Leurs vacances vont être différentes, certes, mais c’est une façon comme une autre de rebondir.
J’aime cette façon de penser, même si je ne partagerai pas cette solution.
Une autre vision
Cela fait 3 ans que je prépare et visualise cette course, ce voyage avec des amis.
J’avais prévu de réunir des amis français et québécois pour un rassemblement unique.
Avec les circonstances, cela change un peu la donne et ébranle un peu tout le monde sur les 2 continents.
Il n’y avait pas d’épidémie dans mon rêve d’enfant, dans aucune de mes visions, comme quoi, je ne suis pas une bonne voyante…
Ce n’est pas grave, si le marathon est annulé, je vais le remplacer par un autre au Canada et je ferai celui en France en 2024 pour les jeux Olympiques.
Je ne prendrais pas mes vacances tout de suite, j’attendrais l’été pour aller en France.
Des chandails pour l’occasion
Afin d’être reconnus en tant que Canadiens, par les autres coureurs, supporteurs et animateurs, nous avons fait faire des chandails représentant le Canada et le Québec pour nos courses à l’extérieur du pays.
Ces chandails ont été imaginés par mon amie Aurélie François de Tableau-ïd.
Même s’ils ont été modifiés un petit peu par la suite, l’idée de base est toujours présente.
Nous serons fiers de parcourir le monde en véhiculant l’image du Canada et du Québec sur les différents marathons qui nous inspireront.
J’espère de tout cœur que ce marathon de Paris aura lieu et que nous pourrons le courir dans la joie, le plaisir et la bonne humeur.
Go go go, on continue d’y croire.