Mon 6ème marathon, Toronto

6 Commentaires

Mon 6ème marathon s’est déroulé à Toronto le 20 octobre 2019.
C’est mon 3ème de cette année et c’est la 2ème  fois que je cours le marathon à Toronto.

Mon 1er en 2017, avait été une très belle expérience.
C’est le 22 octobre 2017 que j’ai confirmé mon bonheur de courir sur des longues distances.

Pourquoi revivre ce marathon

J’ai tellement un beau souvenir des encouragements que j’ai reçus cette journée là !
Incroyable l’énergie que les spectateurs m’ont envoyée.

Ces spectateurs ont réussi à me changer les idées, m’ont porté par leur force à croire en moi.
Ils m’ont poussé jusqu’à la ligne d’arrivée en acclamant mon prénom et en me félicitant.

Ils m’ont fait pleuré de plaisir et confirmer que quand on a un rêve, il faut aller jusqu’au bout pour le réaliser, toujours y croire, toujours s’en donner les moyens…

J’ai reçu de l’énergie ce jour-là comme jamais j’en ai ressenti sur les autres marathons.

Changement de programme

Au départ, je voulais encourager et soutenir mes amies Izabelle Théroux, Diane Dumas, Christine Maheux ainsi que Mylène Daneau que je connaissais moins, mais qui faisait partie du groupe des Pinks.
Ces quatre amies allaient vivre leur premier marathon à Toronto tout comme moi je l’avais fait 2 ans plus tôt.

Quand j’informe Christian de ma décision d’aller encourager des amies à Toronto, lui me fait part qu’il veut aussi faire son premier marathon.

Il y avait un mois qui séparait le marathon de Montréal avec celui de Toronto. Je me sentais parfaitement capable de refaire un autre 42 km, car je ne ressentais aucune difficulté, aucune fatigue particulière.

Je décide donc d’accompagner Izabelle Théroux, car je pense que ma présence à ses côtés pourrait la pousser plus loin dans son parcours.
Son rythme de course va être parfait pour moi et va m’aider à ne pas aller trop vite. Cela va nous permettre de passer un moment agréable ensemble.

Le stress du départ

En règle générale, je déteste arriver en retard, même si je ne suis pas toujours à l’heure.
Notre hôtel est au pied du départ, donc cela ne devrait pas poser de problème… Eh ben si !

Y a tellement de monde, c’est impossible de mettre un pied devant l’autre. Se déplacer pour atteindre notre corral est un calvaire… On est tous les uns sur les autres, collés, serrés… Ça bouchonne, Grrr…
Je dois rejoindre Izabelle, oh là là… J’aime pas ça… Surtout, rester positif et garder son calme.

On s’appelle, on se donne rendez-vous face au Tim, elle me dit que son frère l’attend que je devrais le reconnaître, car il lui ressemble…
Alors ça, c’est une bonne blague… Qui même encore maintenant me fait beaucoup rire, car j’aurais été incapable de dire que c’était son frère… La ressemblance n’est au premier coup d’œil, disons que ce n’est pas des jumeaux !

Malgré notre rendez-vous, on ne se trouve pas…
Ça me stress, si on ne se trouve pas avant le départ, on n’est pas capable de courir ensemble, c’est impossible qu’on puisse se retrouver si le départ est lancé avant nos retrouvailles.

À force de patience, chacune à nos téléphones, on se trouve. Un soulagement énorme se fait sentir sur mes épaules.
Izabelle trouve son frère et sa belle-sœur. Ils vont servir de guide à ma fille Kassandra qui est toujours présente pour me soutenir. Je suis très contente, tout s’arrange.

De plus tout le groupe des pinks nous ont retrouvés aussi. C’est formidable la vie est belle, on peut prendre le départ.

Préparation du parcours

Avant ce grand jour, je n’avais couru qu’une seule fois avec Izabelle. Le samedi d’avant, afin de valider le rythme qu’elle pouvait tenir.

J’en avais profité pour lui demander quelles étaient ses attentes pour le jour J ?
Quand elle m’a donné ces prévisions, c’était parfait, cela correspondait parfaitement à ce qu’elle était capable de fournir.

C’est donc très confiante que j’ai programmé ma montre avec nos vitesses de course.
Selon les prévisions nous allions faire notre marathon en 4h40. Ce qui était très bien.

Mon but était de lui faire garder le bon rythme. De la divertir afin que les km passent plus vite. Sans oublier de passer un beau et bon moment ensemble.

Cela était clair dès le départ, en aucun cas on ne se mettait en difficulté.
Si elle a besoin de pauses, on les prend.
On décide aussi de faire une photo tous les 10 km pour voir l’évolution du parcours et se faire un cadeau souvenir.

La programmation que j’ai mise sur ma montre est là pour nous freiner. Car c’est très facile de se laisser aller par la foule.

Les 21 premiers km

Le départ du demi-marathon est donné en même temps que le marathon ce qui donnent énormément de coureurs pendant les 21 premiers km.
Je trouve que c’en est étouffant. On est toujours gêné ou accroché par d’autres coureurs.
Nous courons Izabelle, Christian et moi, mais nous ne pouvons pas être les uns à côté des autres car trop de monde.

On veut aller aux toilettes, mais les files sont importantes.
On repousse l’échéance le plus loin possible, mais il arrive un moment, il faut prendre le temps et attendre gentiment notre tour.
C’est pas plus grave que ça, on a pas prévu faire de podium, mais c’est juste dommage…

L’animation est excellente, mais on ne peut pas trop en profiter, toujours pour les mêmes raisons, trop de coureurs qui masquent le spectacle…

Le chemin des grands

Quand les parcours du demi et du marathon se séparent c’est avec une joie non dissimulée qu’Izabelle et moi avons pu commencer à respirer à grand poumon.
On avait enfin de l’air et de l’espace pour courir. On pouvait courir côte à côte, sans difficulté.

N’ayant pas couru beaucoup avec Izabelle pendant les entraînements, cela m’était difficile de déceler facilement des signes de fatigue ou de douleur chez elle.
Alors, je m’en remettais à sa parole et lui demandais comment elle se sentait ?

Souvent, elle m’a répondu qu’elle gérait son mal de ventre. Dans cette 2ème partie du parcours elle prenait aussi mal dans le dos et j’ai reconnu la fatigue s’installer peu à peu à partir du 25ème km.

Là où tout se joue

Il faut dire que du 23ème au 38ème km c’est un tracé assez difficile.

C’est là que le mental vient faire des siennes. On croise les autres coureurs, donc tu sais que tu vas tourner, mais tu tournes jamais…
Tu n’en finis pas d’avancer sans faire ce demi-tour que tu attends.

Mes souvenirs revenaient devant le paysage qui se dressait devant moi. On arrivait sur le chemin que j’avais trouvé le plus difficile en 2017.

Je me suis donc concentrée à veiller sur Izabelle. De cette façon, je ne l’ai pas vu passer.

Garder le rythme était ma seule préoccupation, un petit peu en avant d’elle. Juste ce qu’il faut pour que je l’a voit par-dessus mon épaule et assez distante pour qu’elle n’ait pas le goût d’arrêter.

Elle m’a demandé quelques petites pauses et cela lui a permis de repartir tout le temps de plus belle, mais tout en restant conservatrice dans son énergie.
J’insistais sur le fait qu’il valait mieux faire des pauses plutôt que de s’épuiser à essayer de pousser.

Deux kilomètres de bonheur

Pendant les 15 km de difficultés, je me suis surprise à appeler Izabelle ‘’Cocotte’’ comme j’appelle ma fille quand je veux l’aider à surmonter une difficulté. Ou que j’appelais mes p’tits soeurs Mireille et Gisèle quand elles étaient petites.

Cocotte est un surnom amical qui donne du baume au cœur pour soulager une souffrance ou une difficulté à une petite fille.
Dans les moments où je l’ai appelé comme ça, j’avais vraiment l’impression de m’adresser à ma fille.
Si j’avais pu la porter, pour l’aider je l’aurais fait…
Mais à la place, je me suis contentée de lui entourer les épaules et je lui ai envoyé de l’énergie pour la booster.

Quant au quarantième km son frère Sylvain a cessé de l’encourager par les applaudissements, mais c’est mis à courir avec elle, ce fut une Cocotte transformée.

J’avais raison de la surnommer comme ça, car tout son sourire, son cœur, son énergie étaient ceux d’une petite fille qui venait de retrouver sa famille.

Je me suis distancée quelque peu pour qu’ils puissent vivre ce moment magique.
Ils étaient de nouveau deux jeunes enfants qui avaient besoin de vivre ce moment entre frère et sœur.

Je ne voulais pas laisser Izabelle pour autant, je voulais juste lui laisser vivre ce moment significatif dans son marathon.
Sylvain avait fait la route pour venir la soutenir et partager ce bonheur, c’était trop beau.

Je réalise en écrivant ces mots que je n’ai même pas pensé à prendre une photo… Je suis déçue de moi, zut à aucun moment ça m’a traversé l’esprit.

Quand le panneau 500m Go est apparu, Izabelle a voulu prendre un sprint.
Wow cool, j’adore ça, quel merveilleux cadeau elle m’a fait en me lançant ce défi final.

Izabelle Théroux

Izabelle, je suis très heureuse d’avoir pu partager cette route avec toi. Je savais que tu allais réussir, mais je voulais que tu es du plaisir et le goût d’en refaire.

Tu as fait un très beau marathon, tu es une vraie marathonienne.
Merci pour cette belle et agréable journée.

Passionnée de marathons

Les marathons me fascinent, je trouve cette distance très accessible, mais qui peut vite être difficile à réaliser si on l’aborde mal. Tout se joue dans le dosage le jour J.

Je trouve que c’est une énigme à découvrir sur chaque parcours.
Comment je vais faire pour être en forme à l’arrivée tout en ayant donné le meilleur de moi-même ?

Je fais actuellement une expérience sur la quantité de marathons que je peux cumuler si je ne pousse pas.
De cette façon, je cumule des kilomètres afin d’habituer mon corps à un plus grand volume.

Si Christian a récupéré d’ici dimanche, il veut qu’on aille faire celui de Las Vegas le 17 novembre 2019.
Comme pour moi tout va bien, je n’ai pas l’impression d’avoir fait un marathon hier. Ben, je suis partante…
Affaire à suivre !!!

Félicitations à tous ces nouveaux marathoniens de cette journée du 20 octobre 2019: Izabelle Théroux, Diane Dumas, Christine Maheux, Mylène Daneau, Mélissa Barrière qui était au petit train du nord, Jacob Pellerin et mon chéri Christian Vallée.

 

Encourager au marathon de Québec 2019
La course des Microbrasseries

6 Commentaires. Leave new

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Fill out this field
Fill out this field
Veuillez saisir une adresse courriel valide.

Menu
Show Buttons
Hide Buttons