Cette question m’a trotté dans la tête toute la semaine.
Moi, je pense que c’est de la détermination, mais vous, qu’en pensez-vous ?
Mes courses ou entraînements de ces dernières semaines sont loin d’être faciles pour moi. Si je veux continuer à courir, il faut que je trouve pourquoi la chaleur m’enlève mon énergie plus que normale et pourquoi mon corps réagit anormalement…
Malgré ces inconvénients, je ne veux pas arrêter la course même temporairement car je sens parfaitement que cela est juste un déréglage qui s’est produit et que je dois réajuster.
Mon rendez-vous chez le docteur est pris, il me reste plus qu’à attendre.
Certains coureurs s’arrêteraient de courir en attendant d’avoir régler cette situation. Je trouve que ces personnes auraient raison. Je pense qu’on doit écouter son corps et faire suivant ce que l’on ressent.
Pourtant, je n’arrive pas à raisonner comme ça pour moi, pourquoi ?
J’ai grandi en ayant une éducation très stricte sur l’engagement et le respect, envers autrui comme envers soi-même. En ayant 4 sœurs et 6 frères, vous comprenez pourquoi se respecter et respecter les autres étaient important pour mes parents. Résultat, quand je prends un engagement, je le respecte jusqu’à son terme. Si je dois y renoncer, il faut qu’il y ait une bonne raison et je dois avoir exploité toutes les pistes de solutions avant. Pour le moment, en ajustant ma vitesse, je gère parfaitement mon problème. Par contre effectivement, il ne faut pas que je force. Je ne peux pas courir par exemple en R2 sur une grande distance comme ce matin. Pour les intervalles, je m’essaye un peu plus car il faut bien que je teste mes limites. Je peux vous dire que mes limites ne sont pas hautes en ce moment. Ce n’est pas grave, je préfère courir à faible allure plutôt que de ne pas courir du tout.
Ce matin le 12 août 2018, j’ai partagé ma course avec mes formidables amis Guylaine, Roxanne, Nancy, Hélène, Alain et Louis-Gilles. Nous avons fait 21.1km en 130mn, sans compter les pauses. J’avais tellement peur de ne pas pouvoir les suivre que je leur avais préparé un itinéraire détaillé pour que personne ne se trompe et qu’on fasse tous la même distance. Finalement on a toujours été à peu près ensemble car les plus rapides m’ont attendu (chose que je ne voulais pas) mais parfois ça aide tout le groupe d’avoir une personne qui fait des pauses….
J’ai eu du plaisir tout au long de la sortie car dès que je sentais que je poussais trop, je ralentissais ou je marchais 30 secondes à 1 minute. Je n’ai donc jamais couru dans l’épuisement ou dans la douleur afin de donner toutes les chances à mon corps de récupérer rapidement pour revenir en force et faire mon marathon le 23 septembre.
Alors, je reprends ma question initiale, est-ce de l’entêtement ou de la détermination de courir même si on a des bobos ?
Information marathon et fierté Vichyssoise
Aujourd’hui, le 12 août 2018, lors des championnats d’Europe 2018 à Berlin, pour son premier marathon, Clémence Calvin termine 2e en 2 h 26 min 28 s, derrière la Biélorusse Volha Mazuronak (2 h 26 min 22 s) et devant la Tchèque Eva Vrabcová-Nývltová (2 h 26 min 31 s)7.
Clémence Calvin est de Vichy en France comme moi !
Au 30ème kilomètre, elle se fait dépasser par 8 coureuses, ce qu’il l’a fait réagir et pour ne pas penser à la difficulté, elle pense à son fils. Cela lui donne l’énergie pour tenir. Sa force est le 10 000 mètres ou elle est 2 fois championne de France et une fois championne d’Europe. Alors, elle voulait tout donner à la fin pour revenir à la première place. Malheureusement, elle est arrivée à 6 secondes de la première place.
Quelle belle performance, bravo Clémence, tu as toute mon admiration.