Je voudrais vous apporter le témoignage de femmes qui se bâtent ou qui se sont battues pour combattre cette maladie. La recherche du cancer du sein a encore besoin de ses donateurs. Le dépistage est une solution pour anéantir, diminuer, voir stopper les dommages de cette maladie qu’elle inflige aux femmes.
Mes amies témoignent
Simone Sandron
Quoi dire ? Oui il est important de soutenir la recherche contre le cancer afin qu’ils arrivent à soigner tous les Cancers, avec des effets secondaires moins importants, car après un an sans chimio et rayons suite à un cancer du sein j’ai toujours gardé des séquelles.
Lyne Lacharité
Ma vie avant, pendant et après.
Mère de deux enfants, conjointe d’un homme aimant, une femme en santé travaillant dans le milieu de l’éducation. Une personne vivant dans un milieu familial, amicale et professionnel adéquat rempli de bonheur, mon bonheur.
Par un doux printemps du mois d’avril 2016, dans un élan de vie très occupé par les sports de mes adolescents, une certaine crainte s’installe en moi. Quelques petites douleurs apparaissent sur le côté de mon sein gauche et sous l’aisselle laissant quelques raideurs et inconfort.
Un certain soir je me couche dans mon lit et découvre une petite bosse dans mon sein en faisant mon auto examen du sein. Après cette découverte qui me rend inconfortable, je décide de communiquer ma clinique pour un rendez-vous.
Tout de suite prise en charge, examen et biopsie. Pendant ce temps d’attente, toutes sortes d’idées me viennent à l’esprit mais j’essaie d’être positive. Comme on dit ça n’arrive qu’aux autres !!!
J’ai été dans l’attente de résultats pendant exactement 10 jours.
Comme personne ne réagit de la même façon lors d’une épreuve rencontrée sur sa route et personne n’est préparer à recevoir un diagnostic aussi déstabilisant que celui du cancer.
Et pourtant lors de l’annonce de mon cancer, j’ai dans le moment présent vécu de la peine, de la peur et même de la crainte par rapport à ma vie.
J’ai et nous avons dû affronter moi et mon entourage de la souffrance dans ce revirement de la vie. Mais à partir de là, tout s’enclenche à une vitesse éclaire.
Rencontre avec médecin, chirurgien, …. J’ai dû subir mastectomie, chimiothérapie, radiothérapie et reconstruction mammaire. J’ai aussi passé les tests de génétique. Tout ça s’est déroulé sur 33 mois et ensuite je suis retourné au travail.
Moi dans tout ça. Au cœur de la tempête, j’ai perdu mes repères et me suis senti dépourvue.
Je me suis vite tournée vers des stratégies pour maintenir un état d’esprit bénéfique à la traversée de cette épreuve. Des stratégies qui aident à garder un bon moral, à nourrir le courage, l’espoir et surtout le positivisme.
J’ai eu la chance d’avoir une bonne famille, des bons amies et l’aide de 2 personnes particulières qui ont vécues la même tempête que moi… je les remercie pour tout l’aide psychologique qu’elles ont su m’apporter.
En terminant, je tiens à souligner qu’à chaque année, il est important pour moi de passer une mammographie de routine.
Et de plus, être à l’écoute de son corps, je dirais même il est essentiel de s’auto examiné pour pouvoir déceler toutes anomalies.
Le dépistage est d’une grande importance car le temps et la vie sont très précieux. Depuis maintenant près de cinq ans je vis ma vie avec cette épreuve en mémoire.
Lyne Lacharité
Catherine Tahan
Jessica Lange
Le 9 septembre 2020, un peu avant de fêter mes 41 ans, on m’emmène au bloc opératoire pour retirer des cellulaires cancéreuses au sein droit.
Et hop, en quelques heures je ressors de l’hôpital encore dans les “vapes” de l’anesthésie générale avec une poche de sang à vider 3 fois/jour pendant 3 jours et des consignes à respecter scrupuleusement pour les prochains jours.
2 semaines plus tard, je retire tous les pansements et constate l’excellent travail de la chirurgienne dont je suis d’ailleurs reconnaissante, mais voilà, malgré cela il est difficile de me regarder dans le miroir.
Ma poitrine est abimée et déformée. Chaque jour qui passe je me répète que je suis moche et je pleure en silence dans la salle de bain.
Puis j’apprends que la chirurgienne a envoyé des tests aux USA pour savoir si je dois faire de la chimiothérapie ou pas.
Trois longues semaines se sont écoulées et le verdict tombe… je n’aurai pas de chimio. Ouf, quel soulagement!
À partir de ce moment, j’ai commencé à changer mon état d’esprit… dans quelques semaines je vais débuter les séances de radiothérapie et bizarrement je me sens prête.
Pourtant, j’entends de tous côtés les multiples effets indésirables de ces séances, fatigue, peau sensible et fragilisée, sein qui peut encore rétrécir, etc., etc. et pourtant je pense que tout ira bien. En fait, je me rends compte que je suis prête aujourd’hui à passer à travers ce cancer.
De toute façon, je ne sais pas de quoi demain sera fait alors je décide de faire confiance en l’avenir et de profiter de chaque instant que la vie m’offre accompagnée des gens que j’aime.
Jessica Lange
Sylvie Roche
Je suis aide soignante en oncologie. J’ai tout de suite compris qu’il y avait quelque chose de grave…
Ensuite tout s’est enchaîné : biopsie, résultats biopsie, intervention, 25 séances de radiothérapie et maintenant hormonothérapie pendant 5ans.
Je peux dire que le dépistage est très important. Je ressors encore plus forte de ce passage difficile.
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir été entourée de ma famille, mes amis et mes collègues.
Aujourd’hui j’ai repris mon travail à plein temps. Je suis en pleine forme .
Je mords la vie à pleine dent.. Surtout faites vous dépister… Pour moi ça m’a sauvé la vie..
Marie-Chantal Grisé
Le cancer du sein est entré dans ma vie en juin 2014.
Sans douleur ni symptômes, il a fait son chemin bien sournoisement. J’ai découvert sa présence en me lavant. J’ai senti une bosse.
J’avais, à ce moment là, à peine 35 ans…
J’étais mère de trois jeunes enfants de 12, 8 et 6 ans, conjointe d’un homme aimant, présent et tellement réconfortant. J’étais aussi fille et belle-fille de gens qui apportaient beaucoup à mon bonheur, j’étais nièce et cousine pour quelques personnes qui me sont très chères et amie pour des gens que j’ai tellement bien su choisir et de qui je ne me passerais plus…
Le cancer était dans mon corps mais il a tout de même atteint tous ces gens…
Annoncer à mes proches que ce mot faisait maintenant parti, pour un moment, de nos vies à été ce que j’ai eu de plus difficile à faire.
Mes enfants avaient peur de perdre leur mère, mon homme avait peur de perdre sa femme et ma mère sa fille…
Il n’y a rien de pire selon moi que d’avoir peur de perdre ton enfant. Mais malgré leurs craintes, leurs inquiétudes et leurs peines, ils ont tous été là pour moi.
Ma famille et mes amis ont tous, à leur façon, rendu cette pente que la vie avait mise sur mon chemin plus douce, moins rude. Après l’annonce vient la chirurgie, les traitements de chimio et de radiothérapie et encore des chirurgies, et d’autres chirurgies et encore un peu plus de chirurgies…
J’ai été appelé dans mon parcours à passer des tests en médecine génique.
Ces tests ont confirmé que je suis porteuse d’un gène qui se nomme le BRCA2. Mon ennemi!!!
Ce gène prédispose fortement au cancer du sein et des ovaires. Donc, sa présence signifiait que je devais subir la mastectomie de mon sein en santé et une ovariectomie (ablation des ovaires). Si on vulgarise, ca voulait dire que je n’aurais plus de seins et que je serais ménopausée à 36 ans… Personne ne veut ça! Mais personne ne veut non plus repasser deux, voir trois fois par tout ça…
J’ai donc subi toutes les opérations et choisi la reconstruction mammaire ce qui implique tout de même plusieurs chirurgies dont une assez importante. Mais ce qui est beau et sécurisant dans tout ça c’est qu’à partir du moment où toutes ces opérations sont effectuées, j’ai moins de chance de récidive qu’une femme en parfaite santé.
Donc de savoir identifier ce gène, de connaître ses répercussions et la façon de le rendre inoffensif est une chance inouïe pour les personnes dans la même situation que moi.
J’ai découvert la masse à temps, j’étais sensibilisée à la prévention et j’ai bénéficié des connaissances des équipes soignantes qui ont su prévenir eux aussi. Depuis je suis très à l’écoute de mon corps.
Nous le savons tous, vaut mieux prévenir que guérir! Donc prévenons!!!