Aujourd’hui le 19 août 2018, c’est ma journée de test pour le 21 kilomètres.
Toute la semaine, il a fait moins chaud, la différence dans mes entraînements a été progressive et significative, c’est pour cela que j’ai voulu faire mon test sur 21 kilomètres. Je me sens tout à fait capable de faire un deux heures et moins si mon corps ne me fait pas des siennes.
Il y a 4 semaines, quand j’ai fait le test de 10 kilomètres cela avait été catastrophique. Je ne sais pas si vous vous souvenez ? J’avais trouvé plus difficile de faire ce test que de faire mes 2 marathons. J’étais épuisée à la fin du 10 kilomètres, comme pas possible, c’est là que j’ai vraiment pris conscience que quelque chose ne tournait pas comme il faut.
Et aujourd’hui, je veux remettre ça sur un 21 kilomètres…
Je sais que vous pensez que ce n’est pas une bonne idée, mais je me sens bien, alors pourquoi pas ? Je veux savoir ou j’en suis dans mon rétablissement, car je suis sur le point d’annuler mon rendez-vous chez le docteur. Si ça va mieux, je vais lui dire quoi??? J’ai besoin de connaitre mes limites.
Par contre, contrairement au test pour le 10 kilomètres, je me fais la promesse d’écouter mon corps. Si j’ai des signes qui apparaissent, je n’irai pas dans l’épuisement afin de ne pas retomber aussi bas.
Toute la semaine, j’ai contrôlé mon alimentation pour être certaine de ne pas tomber en carence. Je ne veux pas manquer de glucide ou de protéine qui pourrait très bien générer le genre de problème que je rencontre.
La veille du test, j’ai fait mon plein de glucide comme il se doit, j’ai dormi 8h30, j’ai massé mes jambes et j’ai bien mangé ce matin. Tous les ingrédients étaient réunis pour que ça marche, mais ça n’a pas marché…
Je prends le départ pour ce test avec Estelle et Geneviève qui sont 2 partenaires dans l’entraînement marathon et François, qui est le coach remplaçant de ce dimanche matin.
Tout le monde sait que je suis dans une impasse, je rappelle avant notre départ que si je sens que je dois ralentir ou arrêter je vais le faire. Toutefois, je précise que ça va bien mieux, je me sens vraiment très bien et je suis assez confiante pour le test.
On a toutes les 3 le même objectif, ce qui est parfait pour François. Nous passons les kilomètres sans vraiment nous rendre compte qu’on court, le pas est léger, la petite brise est présente pour nous encourager, c’est le bonheur. Entre le 8ème et le 9ème kilomètre, notre coach permanent Sylvain vient nous apporter de l’eau avant son travail, quel gentleman !
Nous sommes très contentes de le voir, cela donne un regain d’énergie.
Arrivée au 9ème kilomètre, j’ai senti les maux au cœur, je pensais maitriser en ralentissant pour pas que les autres symptômes arrivent. Jusqu’au 10ème kilomètre ça a été à peu près, puis les jambes lourdes sont arrivées. Alors j’ai compris que je devais écouter mon corps et accepter de stopper le test.
Tout de suite, j’étais déçue, car je pensais tellement que ce déréglage était de l’histoire ancienne, puis je me suis vite ressaisie.
François qui était à mes côtés à ce moment-là a été parfait pour me maintenir dans la course. C’est sans doute grâce à sa présence que je me suis ressaisie aussi vite.
Je me suis accrochée à un autre objectif. Je ne parle pas du temps, non ça c’était peine perdue. Mais en écoutant mon corps, je voulais savoir si j’allais être aussi épuisée que pour le test du 10 kilomètres.
J’ai la chance de marcher vite et j’arrive à faire récupérer mes jambes en marchant. J’ai donc fait mes 11 derniers kilomètres en alternance.
Mon Dieu que c’est dommage que ça me fasse ça, car de l’énergie, j’en avais encore à l’arrivée.
J’ai fini mon 21 kilomètres en 2h15 et les 100 derniers mètres à 4:16 une bonne preuve que j’avais encore de l’énergie. Pour le test du 10 kilomètres, j’avais fini au maximum à 5:05, donc en progrès.
Il y a de grandes chances que je fasse mon marathon dans ce même état. Je vais prendre mon mal en patience et ne pas me décourager, ceci est un état passager, mais j’ai bien hâte que ça disparaisse.
Roxanne, je n’annulerai pas, tu peux compter sur moi, par contre je ne suis pas certaine de rentrer dans un temps respectable.
