Mon 5ème marathon c’est déroulé le 22 septembre 2019, à Montréal. La météo s’annonçait assez chaude, autour de 30 degrés. Il me fallait donc la totale pour rester en forme et dans le plaisir.
Je prévois donc ma glace en conséquence ainsi que ma serviette rafraîchissante.
Kassandra sera mon assistante sur la course comme pour les 4 autres précédentes. Elle est très bonne, je peux compter sur elle et les autres coureurs aussi sont contents de ses encouragements.
Le retard
Quand on se prépare pour un marathon ou une autre course, on prévoit rarement un délai supplémentaire pour le départ, autrement dit un retard.
À l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais toujours pas exactement pourquoi le départ a eu autant de retard, mais je vous assure que pour moi et je suppose d’autres coureurs, ça m’a mis dans la difficulté.
Le temps d’attente a fait fondre mes glaces, résultat, au moment où j’en avais besoin et bien j’en avais plus!
Les 9 premiers km
Le parcours du 42 km partageait les 9 premiers km avec le 21 km, on partait en même temps. C’est donc naturellement que Christian qui faisait le 21 a souhaité prendre le départ avec Anne-Marie et moi-même, dans le choral 7 au lieu du 4 qui était le sien.
On c’est mis d’accord dés le départ, chacun vie sa course pour pas que l’on ne se nuise pas les uns aux autres.
Je pars mon chrono, mais comme je sais que la chaleur va me déranger, je décide de ne pas le suivre et de courir plutôt en fonction de mon corps et ses réactions.
Christian court avec moi les 9 km jusqu’à ce que les parcours se séparent. Je lui fais part que j’ai besoin de glace, je ne pourrais pas faire mon 42 comme ça, sinon je vais devoir marcher tout le long. Je trouve ça moche, car j’avais tout prévu pour ma glace, mais pas avec un retard…
Dans le plan, Kassandra devait me donner les nouvelles bouteilles de glace au 9ème km et c’est avec grand plaisir que je les accueille. Tout de suite je vois l’efficacité.
Urgences
Kassandra comprend qu’elle doit s’organiser pour qu’à notre prochaine rencontre du 24ème km Il lui faudrait d’autres glaces pour m’aider à faire ma course.
Au 10ème km, je sens que je dois aller urgemment aux toilettes, une chance, y en a une de libre, ça va pas fort, je suis pas bien, je fais un coup de chaleur.
Je transpire à grosses gouttes et le ventre me fait des siennes, chose que je n’ai jamais vécue pendant une course.
5 km plus loin, de nouveau, urgence…
Oh là là, je ne vois pas de toilettes à l’horizon et je ne sais pas si je vais pouvoir contrôler longtemps, puis comme par magie, je vois 2 toilettes libres.
Pas de temps à perdre, eh, façon de parler, car j’arrête pas de perdre du temps depuis le 10ème km, ahahah!
J’y vais immédiatement. Je ne sais que penser de cette situation. Je suis au 18ème km, j’ai encore beaucoup de chemin à faire et j’ai vécu des meilleurs moments de course…
Je m’hydrate beaucoup, j’ai déjà bu les 2 dernières bouteilles que Kassandra m’a remises au 9ème km. Je refais le plein à un point d’eau, car je revois Kassandra dans 4 km environ.
Kassandra ma sauveuse
Je pensais voir ma sauveuse au 24ème mais finalement c’est au 23ème qu’elle est venue me rejoindre avec un Mister freeze et une nouvelle bouteille de glace.
L’idée du Mister freeze était parfaite, juste ce que j’avais besoin de la glace sucrée… Humm, un régal, cela m’a vraiment donné un élan, un regain qui m’a poussé sans peine jusqu’au 32ème km.
Évidemment, j’ai fait des jaloux parmi les coureurs car beaucoup auraient aimé être à ma place.
Mes mains et mes jambes avaient recommencé à enfler depuis le 22ème km.
À partir du 28ème km, j’ai dû libérer mon bracelet de montre, car mes poignets aussi se mettaient à gonfler.
Une température plus agréable
En partant en difficulté au départ du 42 km, il m’a été très difficile de revenir dans la course même si la température est redevenue convenable pour les derniers km.
Évidemment j’ai essayé de reprendre mon rythme de croisière quand mes petites misères étaient sous contrôle. Mais, ça n’a pas marché. Je n’ai pas réussi à récupérer tout ce temps perdu.
Même si les coureurs et les spectateurs étaient surpris de voir encore mon énergie après le 38ème km. Je n’arrivais pas à tenir le rythme, donc cela n’a pas suffi à rattraper mon retard.
Kassandra m’a offert un 2ème Mister Freeze au 35ème km et elle m’a laissé sa grosse gourde pleine d’eau glacée pour que je finisse tranquillement.
Conclusion
J’étais 100% prête pour ce marathon, mais on ne peut pas savoir ce qui va se passer le jour J. Il y a tellement de choses qui peuvent se passer pendant 42 km.
Des choses que tu ne contrôles pas, que tu ne peux même pas prévoir ou imaginer tant que ça ne t’es pas arrivé…
C’est incroyable, tout ce que j’ai dû surmonter sur ce 42, même si j’étais prête, j’étais incapable de le faire dans les temps que j’aurais voulu au départ.
Hier, quand mes amies m’ont demandé en combien de temps je voulais le faire ?
J’ai répondu en tenant compte de la chaleur, entre 4h30 et 5h alors que je m’étais préparée pour le faire en 4h.
Comme je ne veux pas être privé de course, je préfère marcher, prendre du plaisir, faire attention, écouter mon corps pour qu’il me permette de continuer à courir pendant de nombreuses années.
Finir en beauté
J’ai aimé mon marathon malgré la difficulté. Je pense que c’est normal de rencontrer des difficultés quand on est une coureuse amatrice comme moi.
Le parcours n’a pas été ma préférence, mais il y a eu des bouts intéressants et très agréables, comme le quartier militaire et le stade Olympique.
Je n’ai pas eu à puiser dans mon mental pour le faire, les km sont passés assez vite alors que pourtant j’ai mis plus de 5h… C’est assez fou !
J’ai fait un beau sprint à 4 :27 à la fin, je me suis fait plaisir.
J’adore courir des marathons, car je trouve qu’il y a vraiment un dépassement de soi, un vrai défi.
J’ai fini ce marathon en 5h01. C’est mon plus mauvais temps, mais c’est pas grave. Je suis en forme et prête à recommencer demain.
Bon, je vais attendre un peu, mais mon prochain sera le 20 octobre 2019, au côté de mon amie Izabelle Théroux. Je n’aurais pas voulu la décevoir en étant blessée.
Kassandra, mille mercis pour ton soutien, tu es parfaite. Ne change rien.
2 Commentaires. Leave new
Merveilleux témoignage qui nous fait très bien comprendre ce que tu a vécu , merci
Merci Johanne !