Le décompte a commencé, on rentre dans la dernière semaine.
Pfff, dur dur, ça fait 3 semaines que je suis prête, que je me sens prête, que je veux que ce jour arrive et là jeudi, j’ai trouvé mon entrainement difficile ce qui a permis au doute de s’installer.
Le retour du doute !
Jeudi, pendant mon entrainement, contre toute attente, j’ai laissé peu à peu s’installer le doute en moi.
Nous avions juste 50 minutes à faire, rien de difficile, ce dernier était entrecoupé de 10 intervalles de 2 minutes en R4. Franchement, rien de fatigant.
Mais, j’ai eu la mauvaise idée de ne pas vérifier à quelle vitesse je devais aller pour mes intervalles.
Je pensais devoir faire du 4 :30, erreur de ma part j’aurai dû courir à 4 :55 et pour finir j’ai fait mes intervalles à 4 :05, ce qui fût ma seconde erreur.
Vous venez de comprendre pourquoi, j’ai trouvé ça difficile ? Ben oui, en ne respectant pas ma vitesse, j’ai provoqué le doute et le castor n’a pas mis longtemps à s’agiter et à venir bafouer tout mon travail de cet été.
Comment chasser ces doutes ?
Depuis que j’ai analysé et que j’ai vu pourquoi j’avais eu ma sortie difficile, j’essaie de me raisonner et de me redonner les bonnes informations pour anéantir et chasser ces doutes de mon esprit.
Mais, c’est pas facile, on dirait que mon cerveau n’arrive pas à faire la part des choses. Je trouve ça moche et décevant de sa part de réagir comme ça…
Ce matin, pendant ma sortie de 60 minutes, j’avais peur de ressentir de nouveau une difficulté. Ça n’a pas été le cas et j’en suis très heureuse.
On a fait une superbe belle sortie en split négatif, une moyenne de 5 :53 avec mon amie Anne-Marie qui prépare avec moi son premier marathon.
Elle aussi, elle est prête et ça va très bien. Cette sortie m’a réconforté, mais la sortie de jeudi me fait voir combien on peut-être fragile et vulnérable.
Quels sont vos trucs et astuces ?
Je suis certaine que je ne suis pas la seule à qui cette situation arrive. Avez-vous des trucs et astuces pour chasser immédiatement ces doutes sans que cela vienne perturber toute cette belle préparation.
Avez-vous un rituel d’avant course ? Moi, je n’ai rien de ça. J’y vais comme ça vient.
Bien souvent, je ne regarde même pas le parcours, est-ce que vous pensez que cela peut aider à enlever des doutes ?
C’est marrant, je m’apprête à faire mon 5ème marathon et c’est la première fois que je me pose toutes ces questions.
Pourtant c’est celui que je me sens le plus préparée, le plus en confiance.
Le résultat
Enfant, je détestais être testée, cela me faisait perdre mes moyens. Adulte, je sens et je vois que rien n’a changé
Prendre le départ d’un marathon me remet dans un état d’examen. J’ai l’impression d’être de nouveau une petite fille qui doit prouver ce que je suis capable comme à l’école.
Je dois fournir le résultat d’un travail de 12 semaines.
Notre cerveau est conditionné d’une telle façon que c’est difficile de le déconditionner. On dirait qu’on est pris avec toute notre vie.
Stress ou doute, je le ferai
La chance que j’ai dans tout ça, c’est que peu importe le doute, l’inconfort ou le stress que j’aurai, je le ferai jusqu’au bout.
La seule déception que je peux avoir c’est un temps minable, mais dans ce cas, il y aura sans doute des raisons pour l’expliquer.
Je ne suis pas une coureuse élite, mais une coureuse qui persiste.
Comme on dit toujours, l’important c’est de participer.
Bon marathon à tous ! On se retrouve à Montréal la semaine prochaine.
