Dimanche 15 juillet 2018, j’ai participé aux 30 kilomètres à Warwick.
Cette course est pour moi un bel entraînement en prévision de mon prochain marathon le 23 septembre. Elle me permet de me donner la température pour savoir où j’en suis dans mon entrainement, cela me confirme les points qui me restent à travailler.
Le parcours est sur la route verte, en direction de Kingsey Falls. Le chemin est droit, très plat. On fait 15 km dans un sens puis on revient. Nous étions 34 coureurs au départ du 30 km.
J’aime cette course qui fait travailler le mental. Vous savez quand on voit les points d’eau et finalement, ce maudit point d’eau est encore très loin, comme inatteignable…. Un rappel du Mont St-Michel
Pour la préparation de ce 6ème marathon, je me repose sur mon coach Sylvain Bibeau. C’est lui qui me prépare mes entrainements ainsi que mes plans de course, me conseille pour l’alimentation, etc… Ça me fait bizarre car j’ai toujours fait ça par moi-même, mais là je voulais me la coller douce. J’essaie de suivre ses conseils à la lettre de façon à avoir le meilleur résultat.
Sylvain m’a fourni un premier plan de match pour cette course, qui me paraissait très difficile à suivre par rapport à la vitesse des 10 premiers kilomètres à 6 :30.
Après discussion, il l’a modifié et adapté à ce que je voyais. Je le fais valider par mon amie Roxanne Hamel, qui partage mes courses depuis 2 ans. On court à la même allure et on a les mêmes objectifs. Courir dans le plaisir.
Nous devons donc courir comme suit :
– 00 à 15km: 6:15
– 15 à 20km: 6:10
– 20 à 25km: 6:00
– 20 à 30km: 5.50
Pour une durée totale de 3h03, ce qui était très bien et nous devrions être en forme en arrivant.
Nous avons pris le départ tranquille, nous étions très bien, une belle météo, beaucoup d’amis de Drummondville dans cette course.
Nous avons fait nos 15 premiers kilomètres en se contrôlant très souvent car ce n’est pas facile de courir à faible allure quand on a de l’énergie à revendre. Nous devions nous préserver pour faire la 2ème partie du parcours plus vite que la 1ère.
Nous sommes allées jusqu’au 18ème kilomètre comme ça, sans soucis ni difficulté. Puis subitement, Roxanne a été victime de crampes au ventre, l’obligeant à faire une pause d’urgence. Pas de stress, on prend le temps. Je continue en marchant pour ne pas trop me distancer. Roxanne revient assez rapidement. Ce n’est pas la grande forme mais elle sent que ça s’arrange. On continue en marchant le temps que le tout se replace.
Moi, dans ma tête, je dis adieu au test qu’on devait faire, soit courir la 2ème partie de la course plus rapidement que la 1ère.
Au bout du 23 ème km, Roxanne me dit que c’est bon, nous pouvons repartir.
Contre toute attente, c’est à mon tour d’avoir du mal à repartir… Suite à cette marche, même si nous avions fait des mini-courses, j’avais du mal à relancer la machine, pourtant j’avais l’énergie mais les cuisses me semblaient lourdes et mes jambes avaient du mal à lever.
Au 26ème km, nous avons eu la belle surprise de voir arriver mon chéri Christian Vallée. Nous étions très contentes de voir notre supporter courir à notre rencontre. Roxanne avait retrouvé sa forme depuis 3 km déjà, mais pour ma part cela m’était difficile de courir en continu.
Pourtant je ne me sentais pas fatiguée, j’avais juste plus de jambes.
Quand nous étions à 200 mètres de l’arrivée, je demande à Roxanne si elle voulait faire un sprint, quand elle m’a eu dit oui, j’ai pu aller jusqu’à 2 :40.
J’ai réfléchi à qu’est-ce qui avait pu se passer pour avoir autant de mal à repartir après un long arrêt.
Avec le recul voici ce que j’en conclus :
Quand, Roxanne n’était pas bien, je me suis préparée mentalement à finir la course en marchant car j’allais super bien et il fallait que je calme mon énergie. À aucun moment, je n’ai pensé qu’elle allait pouvoir reprendre la course en continue comme elle l’a fait. Je me suis auto sabotée, car en aucun cas j’aurai laissé Roxanne, je me suis raisonnée.
Je ne suis pas déçue de cette course. Je suis très contente de notre sprint final qui m’a valu de super compliment à la remise des médailles de la part des organisateurs et amis.
Mais, j’estime que quand on est capable de faire une telle vitesse au bout de 30 km c’est signe qu’on a encore de l’énergie.
Un grand merci Roxanne, Christian et Sylvain pour votre agréable soutien.
