100 Marathons pour 10 fondations : Journal du Premier Marathon – Le Début d’une Grande Aventure

100 marathons en un an pour soutenir 10 fondations. Bienvenue dans mon aventure folle : 100 marathons pour soutenir 10 fondations. Voici le récit de mon tout premier marathon dans cette série. Entre doutes nocturnes, amis précieux et découvertes sur moi-même, suivez mes premiers pas (et foulées) dans ce défi qui transforme l’effort en espoir.

Semaine 1 des 100 Marathons : Premiers Pas (et Foulées)

Il est 3 heures du matin, le réveil sonne. J’ai très mal dormi, mais je me suis “reposée” si on peut appeler ça du repos quand votre cerveau organise une fête techno toute la nuit.

Je sais que mon projet est audacieux et ambitieux. C’est la grande première, comme au cinéma, mais sans les pop-corn et avec beaucoup plus de sueur. Je ne veux pas me laisser submerger par la charge de travail ni par mes idées qui ont vite fait de vagabonder.

De 20 heures à 3 heures du matin, j’ai joué au ping-pong mental, chassant les idées négatives par des convictions positives. “Tu vas souffrir” ; “Mais c’est pour une bonne cause!”. “Tu es folle” ; “Oui, mais c’est bien connu, les meilleurs coureurs ont un grain!” Objectif : me présenter la plus fraîche possible pour cette journée qui s’annonce longue, très longue…

Je dois rester très vigilante et respecter le plan de match sous peine d’échouer mon défi. Je n’ai pas droit à l’erreur. Mon corps ne me le pardonnerait pas, et croyez-moi, il sait comment tenir rancune quand il est contrarié.

Mon amie Monica est présente pour faire ma première boucle de nuit. J’apprécie car je suis craintive – j’ai été agressée à 13 ans, ce qui me rend très insécure dans les lieux reculés ou sombres. Mon ami Étienne, qui m’avait dit “je serai là si mon réveil sonne”, se présente à son tour.

Oh que ça fait plaisir de ne pas être seule. Non seulement cela m’enlève mes craintes mais en plus ça fait de la compagnie et c’est toujours agréable de jaser. Parce que courir 42 km en silence, c’est comme manger une pizza sans fromage : ça manque de saveur.

Notre première boucle passe comme un éclair. Je remets les médailles à mes deux compagnons qui doivent rentrer pour aller travailler (les chanceux, ils vont pouvoir s’asseoir).

J’ai aucune idée de l’heure et je m’interdis de me stresser avec le temps. Je suis là pour faire 42 km pour le CEPS un point c’est tout. Les aiguilles de la montre sont comme les calories pendant un marathon : mieux vaut ne pas compter.

Je repars sur ma 2ème boucle seule, la température est agréable, le jour se lève… J’avance au rythme de 150 FC pour ne pas provoquer de fatigue musculaire afin de récupérer plus vite. On appelle ça la stratégie de la tortue : lente mais implacable.

Je rentre dans ma bulle et parcours 6 km quand je reconnais Mario Landrevillle qui me cherche pour faire une boucle avec moi… Il voulait me faire la surprise, et donc ne m’avait pas prévenu, mais il m’explique qu’il a tourné 2 fois avant de me trouver.

Mario est une légende de la course à pied à Drummondville, âgé de 81 ans il court très facilement son demi-marathon. Quand je serai grande, je veux être comme lui. Il est l’exemple de la rigueur et la discipline. Sans oublier son grand cœur. Oui, il est Ambassadeur dans les 100 Marathons pour 10 Fondations pour sa Fondation Fendli.

Quand je le vois, il me fait penser à mon père, avec son grand cœur. Malheureusement mon père n’a plus cette forme. Son corps le lâche et c’est très difficile de le voir dépérir. Sa tête va bien mais son corps l’abandonne. Il aura 84 ans le 20 avril. Je pense beaucoup à lui. Je voudrais qu’il soit toujours là à la fin de ce défi, et qu’il soit fier de moi.

À la fin de ma 2ème boucle je décide de changer mon bandeau car le vent se lève. Mon bandeau étant mouillé, cela fait trop froid sur la tête. Une coureuse avec un rhume, c’est comme une voiture sans essence : ça n’avance pas.

Diane va bientôt arriver. Je lui donne rendez-vous pour qu’on puisse finaliser le marathon ensemble. Il me reste 20 km à faire. Mario est parti à son entrainement pour ne pas avoir de surcharge (même les légendes ont besoin de repos). Diane m’a tenu compagnie tout le long. Il faisait de plus en plus froid au fur et à mesure que la journée avançait, pfff… Mère Nature aurait-elle pu lire le mémo “marathon en cours”?

Quand la 3ème boucle fût complétée, je suis repartie avec un blouson en plus car je savais que la 4ème boucle allait être avec plus de marche. Mes FC n’étaient plus très différentes que je marche ou que je cours. À ce stade, mon corps ne faisait plus vraiment la différence entre “avancer rapidement” et “avancer moins rapidement”.

Je n’ai pas vu passer mon 1er marathon. Il s’est fait en douceur, tel que je le souhaitais pour en refaire un autre samedi. Comme quoi 42 km peuvent parfois sembler moins longs qu’une réunion de travail le vendredi après-midi.

Je suis aux anges. Le même sentiment que j’ai ressenti à l’arrivée de la traversée du Lac St-Jean ressurgit. Oh que c’est agréable cette sensation. Une légèreté dans le cœur, beaucoup de gratitude et de reconnaissance envers les gens qui se sont levés ce matin pour transformer quelques kilomètres en espoir.

Magnifique, merci à tous les quatre, vous avez bien lancé mon défi. Je vous en suis grandement reconnaissante. Merci, merci, merci. (Et un merci supplémentaire à mes jambes qui, étonnamment, ne m’ont pas encore demandé de démissionner.)

Ce premier marathon marque le début d’une incroyable aventure. Un pas après l’autre, je me rapproche de mon objectif : 100 marathons pour soutenir des causes qui me tiennent à cœur. Restez connectés pour suivre la suite de ce défi fou et découvrir comment chaque kilomètre se transforme en espoir pour le CEPS et les autres fondations partenaires.

QMT80 la revanche

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