Ma première étape à la Gaspésia 100

Ma première étape à la Gaspésia 100

La route à partir de Rimouski fut belle mais très longue. La chaleur intense nous a obligé à fermer le toit ouvrant de notre MX5, afin de limiter les coups de soleil ainsi que les mots de tête.

Le GPS nous indique que nous avons pris du retard. Nous allons arriver à 19h20 au lieu de 18h30 prévu au départ. Zut, l’accueil est à 19h et le speech commence à 19h30. Je déteste être en retard… Grrr…

Plus de temps à perdre, il faut rouler… On roule au milieu des bois perdu au milieu de nulle part, sans réseau…

Enfin arrivée au lieu de rendez-vous , tout le monde est là avec blouson, bonnet, l’air frigorifié…
Oh, oh, on vient d’une autre planète, moi je suis en petit short, avec un dos nu, méchant décalage. On était prévenu donc tout le nécessaire n’est pas loin.

On se change sur la place publique pour gagner du temps, on est passé de 36 degrés à 11, à gla gla… Seigneur météo…

Rencontre humaine des participants

Je me dirige vers Jean-François Tapp l’organisateur que je reconnais tout de suite. Ouff c’est bon je peux souffler et me laisser guider maintenant!

La réunion débute 10 minutes après notre arrivée.
Jean-François a un côté comique, il est drôle à voir aller comme à écouter.

À sa façon de présider la rencontre, on dirait qu’il n’a pas de plan de match précis. Je trouve ça bien, ça fait tout de suite amical, naturel et spontané.

Chaque coureur se présente, donne son objectif de course. Parfois, certains précisent si c’est leur première expérience de trail.
Cette précision permet de visualiser qui pourrait courir avec moi éventuellement, car souvenez-vous, je suis novice dans ce domaine.

Toutes les présentations sont faites, les consignes sont données, notre premier rendez-vous de course est fixé à 4h45 à la plage des pêcheurs.

Le grand jour

Debout à 3h45, j’ai préparé toutes mes affaires la veille pour gagner du temps. Il fait toujours froid, c’est parfait, on va être mieux pour courir.

Le lieu de départ est coquet, vraiment sympathique. Le départ est prévu pour 5h tapante.

Jean-François nous explique un peu plus le déroulement de la journée.

Il est toujours aussi drôle que la veille et je prends plaisir à l’écouter. C’est très intéressant d’apprendre l’histoire de la Gaspésia 100 et ses anecdotes  pour mieux la comprendre. Puis, il nous désigne la direction que l’on doit prendre…

Mon cœur commence à battre la chamade, incroyable, j’en crois pas mes yeux, on doit partir par le fleuve…

Oh, là là, c’est trop cool, un vrai défi… Wow, jamais j’aurais pu faire ça dans une course sur route… Je me sens comme une enfant, je suis tellement contente d’être ici… Merci, merci de m’avoir sélectionnée….

Escalade ou baignade?

Nous devons longer le fleuve pendant la marée montante… Vous voyez ce que je veux dire?

Eh oui, vous avez tout compris, soit tu prends le risque de te mouiller tout de suite en sautant à l’eau, soit tu fais de l’escalade sur les rochers.

Avouez que ce sont des jeux d’enfants?  Ben moi, même à 50 ans, j’adore encore faire ça! Et j’ai pu voir que les autres coureurs aussi aimaient ça…

Les connaisseurs et habitués de la place étaient déjà en chandail et short. Je les trouvais très courageux…

Ben, au bout de quelques mètres de course, je les enviais. 200 mètres plus loin, je commençais à enlever des épaisseurs.
Je ne ressentais plus du tout le froid, je vivais le moment présent à 100% et j’avais très, très chaud même à 10 degrés.

Toute une mise en condition

Pendant près de 4 km je me suis amusée à escalader, courir sur les galets, sur les algues et défier les vagues.

J’ai ri quand Marie-Eve Blais a sauté à l’eau par solidarité avec Jessica Tanguay. Le ton était donné, nous commencions l’aventure avec le goût du plaisir et de l’entraide. Tout ce que j’aime…

Difficile de laisser une seule personne derrière soi, nous voulions partager ces moments de découverte et d’exploration.

C’est avec un déchirement que j’ai arrêté ma course comme prévu au premier ravitaillement.

Jean-François a vérifier si j’avais bien les pieds mouillés…. Ce qui était inévitable !

Il me rappelait que si je voulais poursuivre même si je ne l’avais pas prévu, que je pouvais.
Mais, vous connaissez ma sagesse ? Eh oui, j’ai gardé mon plan pour réussir mes étapes choisies.

Je voulais faire d’autres étapes réputées plus difficiles. Mon but était de faire avec des experts ce que je n’aurais pas tenté si j’avais été seule.

J’étais tellement bien, c’était génial, mais je devais me préserver pour la suite, car j’avais d’autres objectifs dont les 5; 6 et 7 qui m’attendaient.

Je devais donc me reposer pour être au départ de 11h53 et affronter la partie critique de mes choix.

Ma première étape à la Gaspésia 100 a été époustouflante, j’étais avec mon cœur d’enfant pour relever ce merveilleux défi.

La suite avec l’étape 5 dans le prochain article!

1ere course de trail Gaspésia 100
L’Étape 5 à la Gaspésia 100

5 Commentaires. Leave new

  • Suis scotché , et te lire est un réel plaisir , j’avais l’impression d’être à tes côtés 😉👍💪
    Encore ….

    Je te félicite et te fais des bibis 😘

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    • Oh Ghislain!!! Merci pour ton témoignage.
      Je ne sais jamais qui lit mes articles…
      Je suis contente de voir que tu as pu vivre l’aventure à mes côtés.

      Gros bisous à toi et j’espère te revoir à ma prochaine visite en France.

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  • Vive les bons moment et toutes pleins d aventures formidables. Lâche pas ma belle.

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    • Oui j’espère bien, merci Lyne pour ton soutien.
      Quand j’aurais rempli ma mission des 100 marathons avant 2030.
      Je me lance dans les ultras en montagne.

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  • Vive les défis et les belles aventures, lâche pas ma belle xxx

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