Dimanche 15 décembre j’ai vécu un entrainement particulier avec le groupe de la foulée de Québec.
J’aime changer mes terrains de jeux afin de développer de nouvelles sensations de courses pour habituer mon corps à différentes difficultés ?
Québec est ma place préférée pour ce changement et 2019 n’a pas été favorable pour y faire autant de sorties que je l’aurais souhaité.
Club la foulée de Québec
Quand je vais courir là-bas, j’aime aller rencontrer les coureurs de la foulée.
Ce groupe comporte plus de 200 membres et ils peuvent inviter des amis pour le faire découvrir à d’autres coureurs.
C’est grâce à mes amies Guylaine et Lise que je peux aller courir avec eux et que j’ai fait la connaissance de cette belle organisation.
L’entraineur de la foulée
Monsieur Jacques Mainguy est l’entraineur de cette organisation depuis ses débuts en 1977.
C’est une personne qui a un âge avancé et qui a une expérience aiguisée de la course à pied.
Dès ma première sortie avec ce groupe, j’ai ressenti sa force et son professionnalisme dans sa façon de guider les coureurs.
D’une voix claire et stricte, il donne les instructions que l’on devra suivre sur le parcours.
Lui corrige les positions, les cadences et sépare les groupes si nécessaire de façon à ce que tout le monde aille à son rythme tout en ayant du plaisir.
Une expérience hors du commun
En 2018, quand j’ai fait mon premier entrainement sous l’œil avisé de Jacques, j’étais impressionné par toutes ces informations qu’il pouvait nous donner pendant la sortie afin de garder notre énergie.
À chaque difficulté, il avait la solution, le conseil qui allait nous permettre de ne pas nous épuiser inutilement.
Pour chaque athlète, il avait un mot pour corriger la position afin que ce dernier ne se blesse pas.
La sortie que nous avions faite était la reconnaissance du parcours pour le marathon de Québec.
C’est donc dans notre intérêt de mettre en application toutes les consignes que Jacques nous donne gracieusement.
Comme un adieu
Nous étions une trentaine de coureurs ce jour-là et je me demande si tous les coureurs ont ressenti la même chose que moi ?
À chaque arrêt que Jacques imposait pour donner les instructions suivantes, il racontait son parcours de vie, son histoire avec des athlètes qu’il avait vu s’élever ainsi que sa propre expérience.
C’est avec une grande émotion qu’il nous a raconté l’entrainement difficile qu’il s’imposait au petites heures du matin, dans les couloirs sous-terrain de l’université pendant l’hiver afin de pouvoir améliorer ses temps pour aller à Boston.
Nous étions tristes de l’écouter nous dire que ces dernières semaines, il refaisait chacune des places une dernière fois en les partageant avec nous, car il avait sans doute plus beaucoup d’années à courir.
Un compliment inattendu
Le passage du sous-terrain était excellent et mettait bien en image le style d’entrainement qu’il avait vécu.
Je trouvais ça très audacieux d’aller courir dans un endroit interdit, à 2 – 3 ou même 4 heures du matin dans un tel lieu.
J’ai couru un bon moment avec lui sur les 2 derniers kilomètres qui nous restaient pour rentrer.
On n’a pas parlé, j’étais dans ma bulle à ruminer tout ce que je venais d’entendre…
On était côte à côte, quand tout à coup il me dit : «Tu as une très belle technique de course.»
Je l’ai regardé étonné, mais agréablement surprise tout en le remerciant.
Je n’en croyais pas mes oreilles, c’est le premier compliment que je lui écoutais donner à un coureur…
Wow, cette simple petite phrase m’a permis de me sortir des paroles qu’il avait adressé quelques minutes avant et qui m’avait plongé dans ma bulle.
Dans l’espace de le dire j’étais passée en mode estime de soi gonflé à bloc.
Merci, Jacques, ce compliment m’est allé droit au cœur.
Vous êtes un entraineur impressionnant, j’espère avoir le plaisir de refaire encore beaucoup de sorties à vos côtés.