Guylaine et Boston

Guylaine et Boston ne font plus qu’un, depuis le 28 mai 2018.

Je cours avec Guylaine depuis bientôt 4 ans et cette personne ne cesse de m’impressionner.
Roxanne, Anne-Marie, Christian et moi-même avons eu la chance de partager les 70 minutes de sa dernière grande sortie avant Boston. Il était important pour moi d’avoir ce moment privilégié de petits coureurs au côté de notre grande athlète.

Pour participer au marathon de Boston, il faut être sélectionné, avec un temps minimum pour ta catégorie d’âge et ton sexe.
Guylaine s’est qualifiée en mai dernier en faisant son 2^ème marathon à Ottawa avec un temps de 4 :13. Moi, cette même journée, j’étais en France, je faisais le marathon du Mont-St-Michel sous un soleil de plomb, un marathon assez intense mentalement et physiquement. J’ai fini en 5 heures et j’ai 13 ans de moins.
Guylaine s’est aussi qualifiée pendant son 3^ème marathon à Québec en améliorant encore son temps en 4 :07 alors que le parcours était assez difficile. Une vraie championne.

Qui est Guylaine ?

Guylaine est une personne discrète, très écoutante et disciplinée qui a des capacités insoupçonnées. Elle est si fine et parait si fragile, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Elle a une énergie et des réserves qui ont vite fait de vous faire voir que pour courir à ses côtés, il faut être en forme. Il ne faut pas la sous-estimer ni avoir de pré juger, car vous allez vite vous en regretter.

Mieux vaut ne pas faire de zèle si on est un coureur moyen comme moi, car on risquerait vite d’en souffrir en faisant une grande distance avec elle. Elle a une belle endurance et elle a appris à gérer ses distances en fonction de ses capacités. Ce qui lui donne de beaux et bons résultats.

Le rythme de Guylaine

Comme je n’avais pas couru avec elle depuis le demi-marathon de Bromont le 11 novembre 2018, je lui demande à quelle vitesse elle doit courir ses 70mn.
Guylaine, pas très inquiète me dit :
– Oh ! R1, R2, mais je ne veux pas pousser, je veux juste faire mon 70mn, pas trop en dessous de 5.5 .
Parfait, je garde en mémoire ces informations pour contrôler et respecter ce temps.

Nous partons, heureuses de nous retrouver pour partager ce moment. Deux amies qui se retrouvent à refaire le monde pendant 70mn. On avait tellement de choses à échanger depuis le temps.
Cela n’a pas été long qu’on soit parti dans nos discutions et le chrono est monté, à plusieurs reprises nous avons constaté que nous allions trop fort entre 5.15 et 5.45 mais Guylaine toujours pas inquiète, me dit :
–  Ah! Oui? Ah, ben ça va bien…
Je vous dis, elle est incroyable. Pour ma part aussi, tout allait bien, mais je voulais respecter son temps pour ne pas hypothéquer ses résultats pour son grand Jour le lundi 15 avril.
C’est fou, nous n’avions pas couru ensemble depuis le mois de novembre et ça me manquait de plus en plus.
J’ai besoin de partager ces kilomètres avec mes amies du Team 42, juste pour le plaisir d’avaler les kilomètres et profiter du moment.

Supporter Guylaine et Boston

Quand, j’ai appris la qualification de Guylaine pour Boston, j’étais tellement contente… Tout de suite, j’ai pensé, me libérer pour aller l’encourager.
On ne peut pas faire tant d’efforts et se retrouver seule à la ligne d’arrivée… Pour moi dans ma tête, ça ne marche pas… Un tel effort doit être souligné, encouragé, félicité et véhiculé pour que cette réussite ne reste pas dans le silence.
Guylaine, le Team 42 était avec toi pour la préparation de ton premier marathon.
C’est donc sans aucune surprise qu’Anne-Shirley, Roxanne, Carole et moi-même serons présentes pour t’encourager tout au long de ce parcours. Nous sommes tellement fières de toi.
Lise ne sera peut-être pas présente physiquement, mais sera là en pensée.

Six marathoniens Drummondvillois

J’aurais aimé qu’on puisse faire un autobus de supporters pour nos 6 Drummondvillois, Guylaine Landry-Fréchette, Yann Lanoie, Charles Lanoie, Éric Fafard, Yannick St-Sauveur et François Leclerc qui ont su se qualifier et qui vont faire rayonner Drummondville dans les rues de Boston.
Malheureusement, je n’ai fait qu’y penser, car je n’avais pas de temps pour organiser ça.

À quelques jours de ce départ prestigieux et mémorable pour chacun de vous, je vous souhaite une excellente course.
On sera là pour vous, avec vous, on va vous aider à arriver plus vite, vous êtes déjà tous des champions…

On se revoit à Boston, d’ici là, reposez-vous !