J-13 – Je ne suis pas prête, mais je vais le faire

Dimanche 9 septembre 2018, il est 9h40 nous partons pour un entraînement en semi-trail dans la montagne de
Bromont, le parcours C1 pour ceux qui connaissent ce lieu.
Nous sommes une quarantaine de coureurs à relever ce défi. Cinq d’entre eux sont en vélo. La température est excellente. Je cours avec Roxanne et Christian. Christian est de plus en plus à l’aise dans ses courses. Bien que nous allions dépasser la barrière de sa tolérance de 5 kilomètres, il accepte de venir.
Ce n’est pas une course enregistrée, nous sommes là pour faire un entraînement différent de ce que nous avons l’habitude de faire. C’est un 15 kilomètres en montagne, donc parfait pour Roxanne et moi qui sommes à treize jours de notre marathon de Montréal.

Je trouve les cinq premiers kilomètres assez difficiles pour mes jambes. J’ai beaucoup de misère à faire passer la douleur dans mes mollets. Les côtes sont tellement nombreuses et difficiles que la marche ne suffit pas à faire cesser les douleurs. J’ai pourtant mes bas de compression, mais on dirait qu’ils ne servent à rien… Je ne veux pas arrêter, mais dans chaque côte, dur, dur, je suis obligée de marcher. Christian part pour faire sa course à son rythme. Il a raison, car pour ma part, je ne sais pas du tout ce que ça va donner. Roxanne reste avec moi, nous sommes un team solidaire. Pour le marathon, on va courir ensemble aussi.
Après le cinquième kilomètre, les côtes étaient moins raides et mes mollets se sont mis à aller mieux. Je n’avais plus la barre de haut en bas qui tiraient comme si ça voulait casser quand je faisais un pas. La tension qui régnait dans mes jambes est partie, il me restait juste une petite douleur tout à fait acceptable.
Ce parcours est assez fréquenté, nous croisons des marcheurs, des coureurs et des cyclistes de montagne. Je suis assez surprise de voir tout ce monde.
À la croisée d’un cycliste, Roxanne fait une chute car une roche était cachée sous l’herbe et patatras. Quand je l’ai vu à terre, j’ai eu très peur. Une blessure à quelques jours du marathon cela met en péril la course. Quand j’ai vu qu’elle voulait se relever, je l’ai aidé et j’ai bien vu qu’il y avait plus de peur que de mal. Mais elle était pâle et avait mal à un doigt. L’épaule avait absorbé la chute et sa hanche qui avait touché la roche semblait correct elle aussi. Je déplore ce genre de chute car c’est vraiment vite fait qu’on est hors circuit. Roxanne s’est ressaisie rapidement et a pu finir les cinq kilomètres qui nous restaient.
Il y avait une dizaine de coureurs d’arrivée à la station avant nous. Nous avons décidé de retourner chercher les derniers coureurs vu qu’on mangeait tous ensemble et qu’on avait encore de l’énergie. Nous avons refait 2 kilomètres, la fatigue était trop présente pour Roxanne qui avait du mal à lever les pieds, sa chute lui avait grugé de l’énergie.

Toute la semaine mes entraînements ont bien été. Je considère que ma course du jour a bien été aussi, même si j’ai fait des pauses pour mes mollets, car ils ont réussi à revenir avec des douleurs très supportables pour les dix derniers kilomètres.
Les entraînements de cette semaine m’ont confirmé que je suis bien sur le chemin de la guérison. Par contre il me faudrait plus de deux semaines pour me remettre en bon état pour réaliser mon marathon de Montréal avec mon objectif initial de quatre heures.

Peu m’importe le temps que je mettrais pour le réaliser, ce n’est pas le plus important pour moi.
Je veux le faire au complet, sans souffrir avec mon amie Roxanne en ayant beaucoup de plaisir en plus la musique est bonne dans ce marathon Rock and Roll.